Quand je me réveillai au petit matin, j'étais seul. Du côté de Beatrice, le lit était vide et froid ; les draps n'étaient pas défaits.

Je la trouvai dans le rocking-chair de Papy Merrill près de la baie vitrée qui donnait sur l'océan. Elle se caressait le ventre distraitement tout en lisant le manuscrit de mon roman. Le Soleil levant faisait danser dans ses cheveux couleur de corbeau des reflets de cuivre. Dans son regard, de la fierté :

 " J'ai été happée par ton histoire, Richie. Elle est incroyable.

 - Ça m’en a tout l’air vu que tu en as oublié de dormir. répondis-je en riant.

 - Oh !

 - Le bébé t'a empêché de dormir ? Je te prépare du thé ?

 - Non, il a été sage. Et oui pour le thé. Richie ?

 - Hmmm ?

 - Ne lâche jamais l'écriture. Tu as un vrai talent pour ça. "

J'y comptais bien.