Rue Lou Shan Guan
Les habitants d'un même pays se ressemblent si l'on survole une foule. Il existe autant de Mohamed au Maghreb que de Dupont en France, de Frantz en Allemagne, de John au Royaume-Uni ou de Ivanov en Russie. Il en va de même pour les habitants chinois.
À y regarder de plus près, se précisent des traits particuliers, des expressions, des signes singuliers et surtout un langage qui permet d'individualiser chaque personne, qu'elle vive à Hangzhou, Benjin ou Kachgar. L’attente en station d’un prochain départ de la rame de métro m’invite à bloquer mon intérêt sur un inconnu.
Pour éviter la monotonie de ce moment de transport, je m’amuse à baptiser du nom de Kuan Ti un voyageur pour qui j’éprouve un peu plus d’intérêt. Ici, sa tenue vestimentaire originale, là, un rictus accrocheur, plus loin l’homme au faciès ingrat. Chaque détail devient prétexte à élaborer une histoire bonne ou mauvaise suivant l’humeur du moment. Voici, relatée ci-après, ma première expérience avec l'empathotron.
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