Riley ... Reviens...
Elle avançait lentement vers son ancienne ville. Accoudée près de la fenêtre, elle regardait la route illuminée par les lampadaires. Elle restait assise à penser à sa nouvelle vie. Soudain, le véhicule s'arrêta. Lentement, emmenée par le courant de la foule, elle descendit les marches et observa les rues où elle et ses parents se promenaient souvent. Et au loin, elle voyait la forêt verdoyante qui lui avait tant manqué. Après quelques pas, elle aperçut la rue où se trouvait sa belle maison, où s'étaient fabriqués autant de souvenirs que de sourires. Le jardin de celle-ci avait beaucoup changé, mais pas que ... La maison était devenue très calme, ses nouveaux habitants étant un couple de retraités. Elle esquissa un petit sourire. Puis son regard se tourna vers la maison de sa meilleure amie. Une larme perla sur sa joue. Elle resta imobile devant la porte.
Au même moment, dans le quartier général, après quelques minutes de retard, Joie et Tristesse s'étaient toutes les deux cognées contre le verre et ont été sauvées par Dégoût et Colère. Joie s'avança vers sa table, mais ne sût que faire. Elle arriva tout de même à décrocher un sourire à la fille. Elle lui glissa un souvenir qui incita celle-ci à frapper frénétiquement trois coups à la porte de son amie. Tristesse toucha le souvenir et Riley devint mélacolique à la pensée de tous ces moments heureux . Tout à coup, Riley entendit un bruit de pas, et une tête se montra après avoir ouvert la porte. Son amie, surprise , joyeuse, serra longuement Riley dans ses bras. Elles montèrent dans la chambre. Une nouvelle île de l'amitié apparut. Elle était bien plus grande que l'ancienne.
La rousse demanda à Riley de lui raconter comment et pourquoi elle était arrivée ici sans ses parents. La jeune blonde lui raconta sa fugue. Quand elle eut fini son récit, le téléphone sonna. C'était sa mère. Cette fois, elle ne raccrocha pas, mais tendit le téléphone à son amie. La jeune fille raconta alors la fugue de Riley de San Francisco. Puis Riley prit le téléphone et raconta à ses parents combien elle était malheureuse sans ses amies, sa ville et la joie qu'elle ressentait ici. Elle expliqua que quand ils ont déménagé, elle a perdu une part d'elle même qu'elle a retrouvé en revenant dans son quartier qu'elle affectionnait tant. Ses parents la réconfortèrent et lui dirent qu'à eux aussi, la vie ici manquait. Qu'eux aussi, n'arrivaient pas à être heureux dans la grande ville polluée et grise, que la tristesse les envahissait jour après jour. Ils lui dirent aussi qu'ils n'auraient pas la force de l'arracher à cette ville où elle a retrouvé le bonheur. Enfin les derniers mots de ses parents, étouffés par les pleurs furent "Reviens ... Riley ... Reviens ..." Et le silence revint dominer la chambre. Son amie était gênée, comprenant le dilemme auquel devait faire face Riley. L'île de l'honnêtetté était rétablie et solidement construite.
Quelques semaines après, Riley était toujours chez son amie et son sentiment de malaise s'accroissait de jour en jour. Mais ses parents ont loué une petite maison dans un quartier avoisinnant celui de leur ancienne maison. La vie retrouva sa tranquilité, après avoir été si mouvementée. La famille était paisible et heureuse. L'île de la famille était plus grande qu'elle ne l'a jamais été. Aujourd'hui, Riley fêtait ses douzes ans. Elle organisa un petit anniversaire avec sa famille et ses amis. En soufflant sa douzième bougie, elle pensa à ces évènements, qui, depuis le débuts de l'année, lui semblaient répandre le malheur. Elle pensa à tout ce qu'elle avait appris, et comprit que la tristesse n'était pas indestuctible, et que pour la vaincre, il fallait s'armer de courage et de persévérance.
* FIN*
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