Libérer l'Animal.
Tu sais ce que j’aurais voulu ?
J'aurais voulu n'pas grandir au milieu d'un tas de mensonges incongrus.
J'aurais voulu comprendre un peu moins vite à quel point la vie pouvait être une salope.
Parce que ouais, faut se l’avouer , la mienne n'est pas si top.
J'regarde par la fenêtre comme une gamine brisée, en espérant voir parmi les étoiles, la lueur du plus p'tit espoir.
Mais à quoi ça sert, j'sais très bien qu'il n'y a plus rien à voir.
J’me reconstruis au fil du temps, des gens et des mots qui passent.
Pourtant y'a ce truc qui m'empêche d'avancer, qui me suit à la trace.
Cette chose qui me gêne, un genre de boulet que je traîne derrière moi.
J'entends les chaînes qui s'entrechoquent lourdement à chaque pas,
Qui me rappellent constamment qu'elles feront d'ma vie un calvaire si je ne m'en défait pas.
Tu persistes à croire qu'il y a quelque chose à sauver chez moi.
Je suis qu'un de ces nombreux oisillons à qui on doit apprendre à voler, c'est ce que tu penses encore au fond d'toi.
Pourquoi te donner tant de mal, alors que je ne suis pas du genre à pleurer sur mon sort ?
Ça ne sert à rien de s'obstiner à vouloir redonner vie à quelque chose qui est déjà mort.
Arrête de vouloir faire comme si tout allait bien !
Comme si t'avais jamais entendu mes hurlements qui auraient pu en rendre fou plus d'un.
On tourne en rond dans ce putain de cercle vicieux depuis trop longtemps.
Faut se rendre à l'évidence, faut lâcher prise, moi j'ai plus le temps.
Je fous ma santé en l'air à trop vouloir m'accrocher.
Mais c'est fini, tu m'entends, c'est terminé.
Tu voulais que je laisse faire les choses.
Je ne fermerais plus ma gueule, viens m'en empêcher si tu l'oses.
L'Enfer, je sais ce que c'est, je m'y suis forgée, rappelle-toi.
J'ai brûlé mes ailes dans les flammes, je ne compte plus le nombre de fois.
Overdose, t'as rendu mon coeur trop amer.
Il s'est noyé, perdu dans un océan de colère.
L'Oisillon n'existe plus, il est mort.
Il s'est cassé la gueule une fois de trop, écrasé sous les remords.
L'Oisillon est devenu Louve.
Et la Louve traque jusqu'à ce que sa proie ne soit plus qu'une carcasse...
Annotations