Epilogue

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Dans l'immensité tranquille de l'espace, Starlight Haven brillait comme une constellation suspendue, ses lumières dorées reflétant la sérénité de la géante gazeuse qu'elle orbitait. Les docks étaient animés.

Mais au milieu de ce va-et-vient, une silhouette se détachait : un vaisseau imposant, dont les lignes élégantes et acérées luisaient d'un éclat doré sous la lumière des étoiles. Le Celestial Veil, un croiseur massif arborant les insignes de l'Alliance d'Orkannis, ralentissait son approche.

À son bord, le capitaine Elias Varyon observait la petite station depuis la passerelle. Son visage anguleux, marqué par une cicatrice fine qui longeait sa mâchoire, était figé dans une expression grave. Ses yeux, d'un gris acier, regardaient la station comme s'il cherchait quelque chose… ou quelqu'un.

— Approche maîtrisée, capitaine, annonçant un officier depuis sa console. Nous serons amarrés dans trois minutes.

Elias hocha la tête, mais son regard ne quitta pas la vue sur les docks.

Elias croisa les mains dans son dos, une posture droite qui trahissait ses années de service dans l'Alliance. Pourtant, cette fois, ce n'était pas une mission officielle qui l'amenait ici.

« Starlight Haven », pensa-t-il, une pointe d'amertume dans l'esprit. Ce lieu, un refuge pour marchands et aventuriers, n'était pas un endroit qu'il aurait choisi si Tony de la Vega, capitaine de l'Alcazar, n’aimait pas faire escale ici.

« Un pirate », songea-t-il en faisant la moue.

Elias avait entendu les récits, des fragments de vérité enrobés d'exagérations. Tony de la Vega, le capitaine qui avait survécu à des batailles improbables, qui avait déjoué des pièges millénaires, et qui, selon certaines sources, possédait un trésor légendaire. Mais ce qui intéressait Elias n'était pas une légende ou une relique.

C'était un homme capable de réussir l'impossible.

Il passa une main sur la cicatrice qui marquait sa mâchoire, un geste inconscient qui trahissait son inconfort. Cette mission était différente. Elle n'était pas guidée par des ordres officiels ou des protocoles. Cette fois, il agissait par nécessité, et chaque décision reposait sur ses épaules.

« Et si je me trompe ? Si cet homme n'est qu'un conteur, un capitaine trop chanceux pour être vrai ? »

Elias chassa cette pensée. Il n'avait pas le luxe du doute.

***

Les propulseurs du Celestial Veil s'ajustèrent, et le vaisseau s'amarra doucement à l'un des docks principaux. À l'intérieur, l'équipage d'Elias s'activait méthodiquement, chacun connaissant son rôle.

Un officier s'approcha, un datapad à la main.

— Je vous confirme la présence de l’Alcazar sur la station de Starlight Haven. Il est arrivé il y a peu de temps.

Elias hocha la tête, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.

— C'est presque trop facile, murmura-t-il. Préparez une délégation. Nous allons faire les choses proprement.

L'officier hésita un instant.

— Et s'ils refusent ?

Elias tourna lentement la tête vers lui, ses yeux gris acier perçants.

— Nous ne leur laisserons pas cette option. Mais je préfère commencer par une conversation.

Le Celestial Veil était maintenant amarré, et son ombre imposante s'étendait sur les quais, attirant l'attention des dockers et des marchands. Les rumeurs circulaient déjà dans les tavernes : un croiseur de l'Alliance d'Orkannis n'était pas un spectacle courant dans cette région.

Au Nébulosaire, Tony sentit un léger frisson lui parcourir l'échine alors qu'il riait avec son équipage autour d'un verre. Il tourna instinctivement la tête vers les fenêtres, fixant un point invisible au loin.

— Tout va bien ? demanda Jed, assise à côté de lui.

Tony haussa les épaules, un léger sourire sur les lèvres.

— Rien qu'une intuition, répondu-il.

Jed arqua un sourcil, amusée.

— Et depuis quand tu te fies à ton intuition ?

— Depuis qu'elle a raison plus souvent que je ne le voudrais, répliqua Tony, avant de boire une gorgée. Mais ce soir, on fête notre retour. Demain, on verra ce que l'univers nous réserve.

Pendant ce temps, Elias Varyon descendait de son vaisseau, accompagné de trois officiers, son manteau aux insignes de l'Alliance flottant sur ses épaules. Son regard fixé sur les rues de Starlight Haven, il murmura pour lui-même :

— Tony de la Vega, j'espère que votre réputation est méritée. Car sans vous, tout pourrait basculer.

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