Les Turli individualisés, dans l’incapacité de communiquer, se fondirent dans le collectif, qu’ils sentaient à leurs côtés. Les Turli étaient captifs, détenus dans…, le collectif des Turli fusionnés avait actuellement la forme d’un cylindre. Le collectif était contraint par un très fin cylindrique enroulé autour du collectif. « Bobine » le savoir collectif identifia cette forme comme étant une bobine, formée d’un minéral… Non pas un minéral un alliage de minéraux purifiés. Aux notions de bobine et d’alliage, virent s’ajouter les notions de façonnage, production, mécanique, construction, appareil et véhicule. La bobine faisait partie d’un appareil, et le minéral qui était descendu sur le monde était un véhicule, dans lequel se trouvait la bobine.

Le collectif ne pouvait pas plus quitter cette bobine, que les Turli qui y avaient été introduit individuellement. Puis il fut projeté dans une colossale réserve de nourriture, le collectif se dissocia, les Turli festoyèrent. À peine eurent-ils absorbé la totalité de l’énergie, que le véhicule se disloqua en percutant, avec une extrême violence, le monde. Alors que chaque Turlo oubliait, déjà, la notion même de créatures, ces dernières gisaient inertes et désarticulées.

Les Turli insatiables engloutirent l’énergie cinétique transférée par la chute du véhicule. Ils exultaient, ils affichaient leurs satiétés, laissaient exploser leurs joies. Leur monde brillait comme une étoile.