La jeune Molie leur montre les merveilles de cette ville pleine de mystères et de couleur. Ici une boulangerie, là-bas un refuge à chat.

<<-Il n'y a pas de médecin ?

-Pourquoi faire ?

-Au cas où vous tomber malade.

-Nous ne tombons jamais malade...>>

 Elisabeth reste perplexe. Comment peut-on ne pas tomber malade ou même avoir des blessures, des allergies ou que sait-je encore ? Et les accouchements alors ? Considère-t-il ce miracle comme une maladie ?

<<-Et les accouchements ? Vous faites comment ?

-Les choux et les fleurs...

-Mais c'est un conte pour enfant non ?

-Pas chez nous, regardé...>>

 Molie leur dévoile son cou sur lequel trône une racine de plante qui descend dans son dos.

<<-Urgh ! C'est quoi ça ?!

-Mes racines... Tout les habitants du village en ont.

-Grande-sœur regarde une éclosion !>>

 En effet une fleur de la taille d'une pastèque se dandine, s'éclaire, se ferme, se rouvre pendant plusieurs minute jusqu'à un arrêt brut de la machine infernal bleu lagon. Le bourgeon s'ouvre laissant place à un magnifique bébé aux cheveux bleu-vert foncé. Devant, près à l'accueillir, se trouve deux hommes, probablement les futurs parents de ce nouveaux née.

<<-Tu m'étonne qu'ils n'ont pas besoin de médecin.>>

 Sébastian et Molie partent (encore) devant, cependant un détail perturbent Alice.

<<- Sébastian...

-Marie tu viens ?

-J'arrive !>>

 Alice arrive à leur hauteur et commence à parler avec Elisabeth en murmure pendant que les deux autres discutent comme si il se connaissent depuis des années.

<<-C'est vraiment trop bizarre.

-Ouais normalement le fleuve et calme et la il est rapide.

-Et y'a que ça qui te choque ?!

-Quoi d'autre ?

-Comment ils naissent, comment on est passé d'un désert à un champs de blé, le truc dans le cou de ton frère ?! Peut-être ?!

-Le quoi ?

-Regarde son cou...>>

 Elisabeth observe donc le cou de son frère de loin.

<<-C'est quoi ça ?

-Aucune idée.

-Tu crois qu'c'est dangereux ?

-Mais qu'est-ce que j'en sais moi ?>>

 Les filles suivent les guides chez un glacier. Elles ne prennent rien. Le jeune garçon leur demande pourquoi et elle répondent toutes les deux qu'elles n'ont pas faim malgré la cacophonie que font leurs estomacs.

 Après une bonne glace à la vanille, Molie emmène ses nouveaux amis chez elle car mine de rien, il fait déjà nuit !

 La maison est petite, très petite. A l'intérieur c'est blanc, à l'extérieur c'est blanc, il n'y à pas d'objet personnel, il n'y à qu'une chambre, une salle de bain et c'est tout. Pas de cuisine, pas de salon ( à la limite un couloir en entrée), pas de toilette...

<<-Reposez-vous bien... demain est un autre jour...>>

 Ils s'endorment paisiblement dans les bras les uns des autres pour se chauffer. Leur nuit sans rêve débute.

<<-Debout...

-Déjà ?

-B'jour...

-Allez les filles ont se motive !

-Mais Ciel t'es jamais comme ça le matin...

-Ch'ais pas, c'est peut-être l'air de la mer et la plage.

-La plage ? Qu'elle plage ?>>

 Elisabeth se dirige vers la fenêtre et oui, il y a belle et bien une plage. Je ne sais pas d'où elle viens mais elle est là.

<<-Y'avait ça hier ?

-Sur ce coup là je peux pas t'aider.

-On vas se promener, vous venez...

-D'accord Molie.>>

 Quand ils sortent de la maisonnette, ils sont accueillit par des maisons au bois bleu (probablement peint) aux airs de maison de plage encore plus resplendissent que non la veille enfaite.

<<-Mais->> commence Alice.

<<-Un problème Marie ?

-Non... non. >>

 Qu'est-ce qui ne vas pas avec cette ville qui change d'aspect comme de chandail ?

 Ils se promène, rencontre des habitants, discutent et enfin vont se coucher.

<<-Elisabeth ?

-Quoi ?

-Tu dors ?

-Ouais mais c'est la pause entre deux rêves, qu'est-ce que tu veux ?

-La journée est passé très vite.

-Je sais.

-On n'a pas mangé ou but depuis hier et on n'a rien.

-Je sais.

-La ville change toute seule, leurs naissances sont bizarres, Sébastian qui est si proche de Molie sans flipper, le sommeil trop court...

-Je sais.

-Et puis on est quel jour ? Et pourquoi le soleil ne se lève pas ?

-Là pour le coup je ne sais pas.

-Vous n'êtes pas encore couché ?

-On allait.

-Dormez, demain est un autre jour.>>

 Et elles s'endorment, la tête encore pleine de question.

<<-Debout.

-Encore cinq minutes...

-Non Alice ! L'avenir appartient à ce qui ce lève tôt !

-Pourquoi t'es si matinal en ce moment ?

-L'air pur de la forêt !

-Forêt ?>>

 Elisabeth regarde par la fenêtre et oui il y a bien une forêt.

<<-Ah tient ! Une forêt.>>

 Ils sortent se promener. Les maison rustiques en bois d'ébène ciré avec de la verdure de partout, la forêt majestueuse qui s'étend devant leurs yeux et les animaux dansant au près d'eux sont bien différent de la plage d'hier.

<<-Tenez, de l'eau...

-Merci Molie !

-De rien Ciel... Vous ne buvez pas les filles ?>>

 Elles ont les gorges sèches. Plus sèches qu'un désert, plus sèches qu'un biscuit sec. Fierté oblige (enfin putôt méfiances), elles refusent.

<<-L'eau, elle est bizarre...

-Tu parle pour sa couleur ou parce qu'elle flotte ?

-Y'a autre chose...>>

 Ils finissent de se promener et rentre chez la jeune fille au cheveux de feu.

<<-Reposez-vous, demain est un autre jour.>>

 Et ils s'endorment.

 Chaque jour pendant ce qui leur semble des mois, ils se lèvent, se promène et se couchent.

 Chaque jour pendant ce qui leur semble des mois, ils admirent un nouveau paysage de par la fenêtre.

 Chaque jour pendant ce qui leur semble des mois, elles tentent de s'échapper sans jamais y parvenir.

 Chaque jour pendant ce qui leur semble des mois, ils entendent la même phrase.

"Demain est un autre jour"

 Chaque jour, Sébastian se comporte de façon plus étranges encore.

 Chaque jour on essaye de les faires voir, voir, voir.

 Chaque jour on essaye de les faires choir, choir, choir.

 Chaque jour on essaye de les faires boire, boire, boire.

 Chaque jour on leurs fait croire qu'il pourront s'enfuir de ce cauchemars.