Souvenirs amers

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C'était l'été.

Le soleil irradiait les champs de blés, couleur flavescent illuminant mon être tout entier.

Je m'allongeait sur l'asphalte, pleine de gaité.

M'isolant dans une thébaïde je profitais de la beauté des lieux sauvages telle une forteresse imprenable, sous le ciel vernal.

Le soleil réchauffait ma peau, une sensation agréable se répendit dans mon corps, de la tête aux pieds.

Sous la lumière nitide du jour, je m'approchais d'une rivière et vit des nymphes d'une taille de sylphide qui sautaient dans l'eau et se repaissaient de la fraîcheur des lieux.

Je restais pantoise à les observer tel un enfant me mussant derrière un arbre. Les feuilles obombraient l'herbe fraîche.

Sur une branche, un oiseau entama une melopée triste et aigu me fondant le coeur.

En fin de journée, je laissais mes pas me guider au détour d'un chemin. L'air marin empli mes narines, je sentis le sable sous mes pieds. La mer eu sur moi un effet bouleversant. Elle était là, belle, et revigorante. L'écume des vagues, en même temps que ma tristesse; venait lécher mes pieds. Je voulais tout oublier, me fondre en elle et me laisser porter par ses douces vagues qui bercaient mon coeur.

Pour couronner le clou du spectacle, le soleil scarlatin, dans un dernier effort, se couchait sur la mer, les rayons rouge ne faisant qu'un avec l'océan.

Les souvenirs nostalgiques me revinrent en mémoires tel des ombres prédatrices. L'été d'avant tout était différent car IL était encore de ce monde.

Nous nous laissions guider par la fraîcheur vespéral de la nuit, nous promenant sous le ciel ceruléens. La musique guidaient nos pas, le tempo des trompettes et guitares nous emportaient dans un tourbillon de gens, et de lumières coruscantes. Une larme perla sur ma joue et je fermais les yeux. Maintenant plus rien ne serait comme avant.

L 'été si belle que soit cette saison avait laissé place à des souvenirs merveilleux mais si nostalgiques qu'ils me poignardaient le coeur. Tout ceci n'était que réminiscences. Je préférais désormais de loin la brise hiémal de l'hiver qui me donnait un air caligineux et où les ténèbres se refermaient sur moi avec délectation.

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