• Et joyeux Noël ! Oh oh oh !

Ouais ouais… Joyeux tout ce que vous voulez. Le temps se rafraîchit à mesure que chute la lueur du jour. Arthur frissonne, levant les yeux pour voir les premiers flocons commencer à quitter les nuages. Il rabat d’autant plus son bonnet à pompon sur la tête, remonte le col de son pull et ajuste sa longue écharpe bleue juste sous le nez en faisant un geste amical de la main au père Noël. Vous vous en doutez bien, ce n’est pas le vrai, alors bien trop occupé à terminer les préparatifs pour le 25 ! Non, l’autre est une personne prise au hasard dans la foule, déguisée en un gros monsieur rouge avec une fausse barbe et souhaitant une bonne fin d’année à chaque passant.

Notre héros du dimanche s’empresse de tourner au coin de la rue afin de rejoindre le quartier résidentiel où il vient d’emménager. En cette dernière soirée du week-end, de nombreuses familles sont de sortie ou rentrent des courses. Une petite fille manque de le faire tomber en le dépassant, allant se jeter dans les bras d’un vieil homme emmitouflé dans ses lourds habits d’Hiver.

• Joyeux Noël, grand-papi !
• Je t’aime ma puce !

Des scènes de ce genre, il s’en déroule tout autour de lui ! Tant d’amour n’est pas pour l’aider à aller mieux, lui qui ne connaît encore personne ici. Sa famille… Disons que c’est compliqué. Il préfère ne pas vous en parler. La solitude est préférable à la colère. C’est ce qu’il se dit, du moins ce dont il essaye de se convaincre.

Arf ! Il secoue la tête, fait choir les flocons parsemant ses habits. Il ne veut plus y penser et n’y pensera donc plus jusqu’à l’aube 2020. Cette fin d’année est à lui !

Rien qu’à lui tout seul ? Pas si sûr.

Sur le pas de sa porte, il y a un cadeau. Une boite à chaussure peinte en rouge avec des motifs de traîneaux et un énoooooooorme ruban bleu empêchant le couvercle de se soulever. Car oui, le colis… bouge !

Qu’est-ce que ?

Arthur plie les genoux pour se rapprocher du mystérieux colis. Il pose une main gantée sur son couvercle. Les mouvements s’arrêtent d’un coup alors que quelques gémissements plaintifs atteignent ses oreilles. Bah. Au pire, c’est un bébé dragon ! Il enlève le ruban et soulève le couvercle.

Tu y étais presque, Arthur !

Ce n’est pas un dragonneau qui s’offre à ses yeux, mais un petit chaton tout mignon !

• Miaou ?...