Le gris me pèse et m’encombre.

J’ai envie du bleu limpide de la mer,

Du blanc de l’écume,

Des couleurs vives des fleurs tropicales.

Le gris s’insère partout jusque dans les sentiments,

S’introduit sans relief.

J’ai envie d’expressions, de rires, de discussions, d’émotions, de folie.

J’ai envie de toucher,

Et d’un frôlement de mains,

Ressentir une décharge électrique.

J’ai envie de me lover, ne faire plus qu’un.

J’ai envie de voler le gris et de l’envoyer dans les airs

Afin qu’il ait le plaisir de nuancer le bleu profond.

Le gris nous piège, nous frustre,

Il se glisse insidieusement dans nos cœurs

Qui ressemblent alors au brouillard au-dessus du lac.

Le temps passe, le métronome bat la mesure,

Il s’accélère dès qu’un moment est perdu.

Je veux revenir à la couleur,

Je veux défier les secondes,

Avant de ne plus rien ressentir,

Je veux que mon cœur recommence à battre la chamade,

Alors qu’il s’enfonce dans le vide quotidien,

Où sont passés les petits instants multicolores

Qui éparpillent le gris autour de nous,

Et donnent du relief à nos jours ?

J’ai envie, avant qu’il ne soit trop tard.

Sinon le gris aura raison de nous..