Je m’éveille la bouche entrouverte. Réalisant la position embarrassante dans laquelle je me trouve, un violent sursaut me tire de mon lit. Il est huit heures et demi, le ciel est déjà bien lumineux et la chaleur envahit la terre. Le sol est un peu poussiéreux, mais rien de grave, il reste assez propre pour ne pas avoir à s’en occuper, cela serait trop de travail. Comme d’habitude, les murs sont d’un blanc immaculé et le peu de meubles que je possède – c’est-à-dire un bureau et une armoire – sont presque vides, il n’y a que le nécessaire dedans. La pièce est éclairée d’une lumière tamisée bleue, couleur de mon rideau. J’ouvre alors la fenêtre pour laisser paraître le paysage. J’ai une vue imprenable sur le gymnase. Des étudiants y font leurs entraînements matinaux de club. Je ne comprendrai jamais comment ils font. Faire de tels efforts est vraiment une perte de temps, surtout pendant les vacances.

 Car oui, nous sommes en juillet, et c’est donc les vacances d’été. Voir des élèves aussi motivés pour se dépenser pendant des jours de repos, ce n’est pas désagréable à regarder, mais c’est incompréhensible pour quelqu’un d’aussi paresseux que moi. Depuis, le tournoi, je n’ai pas fait d’activité sportive éprouvante, mis-à-part les cours de sport du lycée, durant lesquels je ne donnais pas tout ce que j’avais, pour ne pas révéler mes aptitudes et parce que je suis trop fainéant pour le faire. Concernant les autres matières, d’autres évaluations ont eu lieu, et comme à l’accoutumée, j’ai obtenu la note de 50 sur 100. Akatsuki-sensei a bien essayé de me harceler de questions au début, mais elle a vite abandonné. Il est hors de question que je fasse plus d’efforts que ça.

 C’est en ces circonstances que je suis dans ma chambre à fixer le mur, pendant que d’autres de mon âge « profitent » de leurs vacances. J’en profite moi aussi mais d’une manière différente.