Rencontre

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Je regarde le ciel étoilé sur le toit de l'église, la fraîcheur commence à se faire sentir, tout est calme, jusqu'à quand ? :

–Ah Rin ! Tu es là !

Je tourne la tête vers Ruler qui accourt vers moi :

–Qu'est-ce que tu veux ?

–Je m'ennuie, donc je suis venu te voir ! Qu'est-ce que tu fais ?

Je regarde de nouveau les étoiles :

–Je tue le temps.

–À mon avis ce sera pas avant après-demain que les combats commenceront.

Il s'allonge à côté de moi en disant cela, je lui demande :

–Comment tu peux en être aussi sûr ?

Il pose un doigt sur son front et réfléchit :

–Hum… le fait que je sois Ruler sûrement.

–Juste ça ?

–Ça et aussi le fait qu'il va y avoir une fête dans deux jours.

Je me relève :

–Une fête ?!

Il me montre du doigt un panneau en contre-bas ou est marqué "50ème Festival du Vin" et ça a lieu dans deux jours en ville :

–Effectivement, ça va en attirer au moins deux.

Une voix qui sort de nulle part nous dit :

–Moi je dirais qu'ils y seront tous.

Astolfo et moi on se relève d'un coup sur nos gardes, je sens une présence dans les environs, mais je ne saurai dire ou, Astolfo réagi et fait apparaître une lance qu'il tient fermement et demande :

–Qui est là !?

Un éclair zèbre le ciel et la pluie ne tarde pas à suivre, la voix nous dit :

–Vous feriez mieux de vous abritez, je ne voudrais pas que vous tombiez malade alors que ça vient à peine de commencer.

Je demande :

–Qui es-tu ?

–Moi ? Personne, adieux ! Pour le moment.

Je ne sens plus cette présence, on se regarde tous les deux, il me dit :

–Maintenant je sais pourquoi j'ai été invoqué.

–Il va falloir surveiller de très près cette guerre.

D'Artagnan :

–Ouf ! J'en peux plus !

Elle s'effondre sur mon lit, elle s'est douchée et a mis un pyjama qui lui va comme un gant, je la regarde et dis :

–Vu la tonne de nourriture que tu as engloutis ça ne m'étonne pas.

–Il me manque plus qu'un verre de vin et je dormirai comme une souche.

–T'as assez bu comme ça, non ?

–Juste deux bouteilles, c'est rien du tout.

–Dis-moi, t'as quoi comme pouvoir mis a part faire apparaître de la nourriture ?

–J'ai que celui-là, je suis une mousquetaire, donc je sais aussi manier l'épée et le fusil, après c'est que mes nobles phantasmes.

–Et je peux savoir lesquels ?

–Non ! Une femme ne dévoile pas tous ses secrets !

–Tu sais que j'ai encore mes trois sceaux.

–Tu sais que ça serait ridicule d'en gâcher un juste pour ça.

Je souffle :

–T'as raison, c'est juste que je me sens inutile.

Elle se redresse et s'assied sur mon lit en faisant apparaître un verre de vin :

–Chaque chose en son temps Master, ton heure de gloire arrivera un jour où l'autre.

Elle porte à ses lèvres le nectar contenu dans le verre, je demande :

–Au fait tant qu'on y ait, tu peux me dire d'où vient ta maîtrise des voitures ? Rin m'a dit de te laisser faire ce matin, mais je t'avoue que j'étais pas rassuré.

–Quand on se fait invoquer en tant que Servant, on nous donne les informations relatives de cette époque, s'il le fallait je pourrais prendre les rennes de n'importe quel véhicule qui existe sur terre.

–Je vois. Du coup si je te demande quoique ce soit, tu pourrais y répondre ?

–J'imagine.

–La racine carrée de pi ?

–Un virgule sept cent soixante-douze mille quatre cent cinquante-quatre, et a quoi ça sert ?

–À rien, c'était pour vérifier.

–Du coup on fait quoi demain ?

–Je te fais visiter la ville et je te montre le musée de d'Artagnan, c'est tout ce que j'ai prévu, après si tu as des idées.

Elle se lève en disant :

–Rien ne me vient pour l'instant, on verra ça demain.

–D'accord, je te souhaite bonne nuit.

Je m'allonge et d'Artagnan se place à côté de moi, je la regarde :

–Qu'est-ce que tu fais ?

–Quoi ? Me dit pas qu'une présence féminine à tes côtés te gêne ?

–Alors déjà d'une si ! Et puis de deux excuses moi de te dire ça, mais tu as plus de quatre cents ans.

Elle me sourit et glisse ses doigts sur mon visage :

–Oh ! T'es si mignon, je veux juste m'assurer que personne n'attente à ta vie, tu es mon Master après tout, mais ne t'en fais pas, une fois la guerre terminée ce sera comme s'il ne s'était jamais rien passé…

Elle s'arrête d'un coup :

–Qu'est-ce qu'il y a ?

Elle se lève et va discrètement vers la fenêtre en disant :

–Quelqu'un approche.

Elle jette un regard furtif à l'extérieur :

–Une personne avec plusieurs sacs à dos, un voyageur ?

Je lui réponds :

–C'est déjà arrivé que les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle passe par ici pour aller à Lourdes.

Je sors de ma chambre en disant :

–Je vais voir ce qu'il veut, reste sur tes gardes.

Elle me retient pas le bras :

–Laisse tes parents y aller.

–À cette heure-ci ils dorment à poing fermé et ils ont le sommeil très lourd.

J'entends quelqu'un frapper à la porte, j'ajoute en me libérant de son emprise :

–Et puis j'ai rien à craindre tu es là, non ?

–Très bien, fait attention avant d'ouvrir.

Je descends les escaliers, la personne continue de frapper à la porte, j'entends une voix féminine demander :

–Y a quelqu'un ? S'il vous plaît ? Je cherche juste un abri, je repars aussitôt la pluie terminée !

Je souffle intérieurement, c'est pas chez moi, mais mes parents ouvraient leurs portes aux pèlerins et aux voyageurs en difficulté, j'ouvre le verrou et entrebâille la porte pour apercevoir la voyageuse qui est complètement trempée et grelottante, j'ouvre un peu plus la porte et l'invite à rentrer en disant :

–Faîte pas trop de bruit, il y a mes parents qui dorment.

–Oh ! Merci infiniment !

Elle rentre à l'intérieur et dépose ses sacs à l'entrée et enlève sa capuche, je découvre une femme d'à peu près mon âge, ses cheveux auburn attachés en queue de cheval, ses yeux marron et sa peau satinée fait chavirer mon cœur, je la trouve ravissante, elle me dit :

–Je repars dès que la pluie arrêtera de tomber, je vous remercie de m'abriter durant ce laps de temps.

Je me ressaisis et lui dit :

–Si vous voulez vous pouvez rester ici jusqu'à demain matin, c'est dangereux de voyager de nuit.

–Je ne veux pas abuser de votre gentillesse, en plus que diront vos parents en sachant que vous avez ouvert la porte à une inconnue ?

–Ils seront très heureux, mes parents hébergent les pèlerins qui sont de passage, donnez -moi votre manteau qu'on le mette à sécher.

J'avoue que je tente le tout pour le tout pour qu'elle reste un peu plus longtemps, elle me donne son manteau sans rechigner, je l'étends à côté de la cheminée ou se trouve un foyer mourant, je remets une bûche dedans :

–Vous allez vers où comme ça ?

–Hé bien, je suis une globe trotteuse, j'ai fait tout le tour de la méditerranée, du coup je remonte un peu plus vers les terres, je comptais m'arrêter ici quelques jours, le temps de me réapprovisionner.

–J'imagine que vous voulez voir Paris.

–Je rêve d'y aller ! C'est ma prochaine étape la ville de l'amour.

–Et des pigeons, mais ceci dit je vous comprends, au fait je me suis pas présenté, je m'appelle Thomas et vous ?

–Iris, enchantée.

–Vous voulez boire quelques choses Iris ?

–Un café s'il vous plaît.

Je vais en cuisine et sort deux tasses d'Artagnan apparaît à côté de moi :

–J'ai vu comment tu la regardais.

–Serais-tu jalouse ?

–Pas le moins du monde, je vais vous laissez seul en tête à tête, appel moi en cas d'urgence.

Elle disparaît en disant :

–Au fait, je lui laisse la chambre d'amis, ne t'en fais pas j'ai enlevé ma valise.

–D'accord.

Les deux tasses remplis je retourne dans le salon :

–Et vous faîte ce voyage toute seule Iris ?

Je lui tends l'une des tassse qu'elle prend délicatement avant de me répondre :

–Non on est deux, mais on s'est fâché et séparés en arrivant ici, il m'a juste dit qu'il partait devant.

Je l'invite à s'asseoir à table, je prends la chaise en face d'elle, une grosse sueur coule de mon front, j'espère que ce n'est pas son petit ami, je lui demande :

–J'imagine que vous ne savez pas où est votre ami ?

–Mon… Père à son caractère. (Même si on se connaît que depuis deux jours !)

Je souffle intérieurement, c'est juste son père, aller respire :

–Vous avez un moyen de le contacter ? Il doit se faire un sang d'encre en ce moment.

–Et c'est tant pis pour lui ! Il m'énerve à n'en faire qu'a sa tête !

–Je vois que votre relation est tumultueuse.

–Ouais et en plus c'est de sa faute si on est là.

–Si ça vous dit je peux vous aidez à le retrouver, demain je fais visiter la ville a mon amie Tagna, on aura plus de chances de le retrouver tous les trois.

–C'est tentant, c'est quoi le piège ?

–Il n'y en a aucun, si vous voulez vous pouvez partir Iris, je ne vous retiens pas.

Elle porte le café à ses lèvres en disant :

–Merci, mais je viens tout juste d'échapper à une pneumonie, tant qu'il y a de la pluie je ne vais pas retourner dehors.

Puis elle boit une grande gorgée :

–Vous êtes resté combien de temps sous la pluie ?

–Hum… une heure et demie je dirais.

Je cherche mes mots :

–Euh… comment pourrais-je dire ça sans que ça fasse bizarre ? Vous ne voulez pas prendre une douche ?

Un long silence gênant s'installe, je le brise en m'expliquant :

–Je veux dire, vous allez attraper froid si vous restez avec vos habits complètement trempé.

Elle plisse les yeux et éternue :

–Ah ! Je l'avais dit, vous allez attraper froid et puis la pluie n'a pas l'air de vouloir s'arrêter, restez au moins pour la nuit, on a une chambre de libre, ça doit faire un petit moment que vous n'avez pas vu de lit.

–Oui un petit moment. (Même si en réalité c'est que depuis hier !)

–Ah ah ! Allez suivez-moi, je vais vous montrez où vous dormirez ce soir.

Je monte les escaliers et elle me suit, je lui demande :

–Vous êtes originaire d'où Iris ?

–Je suis Grecque.

–Ah ! J'aimerais bien visiter Athènes et Olympie un jour.

–Moi aussi.

–Hein ? Tu n'es pas allée la-bas ?

–(Merde ! Qu'est-ce que je viens de dire ? Trouve quelque chose !) Euh non, je garde cela pour la fin de mon voyage.

–Ah ! C'est une bonne idée.

–(Ouf ! Je m'en suis sorti de peu ! S'il me pose une question sur ce que j'ai vu je suis morte.)

J'ouvre la porte de la chambre d'amis et allume la lumière :

–Tu peux t'installer ici.

Je montre la pièce au fond du couloir :

–La salle de bain est là, ma chambre est en face et celle de mes parents est à côté.

–Je te remercie.

Elle rentre dans la chambre :

–Si tu as besoin de quelque chose, n'hésite pas à venir me réveiller.

–C'est vraiment gentil de ta part.

–Je te souhaite une bonne nuit.

Je m'éloigne doucement, elle me retient par la main :

–Mais tu es blessé !

Elle me tient la main bander :

–Oh ! C'est trois fois rien, je me suis juste coincé la main.

–Attends je vais essayer de te soigner.

Elle prend ma main entre les sienne et la rapproche de sa poitrine, un silence de plusieurs minutes s'installe où je sens une énergie reposante affluer dans ma main, elle finit par la lâcher doucement en me demandant :

–Tu te sens mieux comme ça ?

Je regarde bizarrement ma main en lui répondant :

–Euh… Je me sens mieux. Je sais pas ce que tu as fait, mais ça m'a fait du bien.

Elle me sourit :

–Je suis un peu magicienne.

–D'accord, je te remercie, bonne nuit.

–Bonne nuit.

Je retourne dans ma chambre et ferme la porte, d'Artagnan m'attendait en me voyant arriver elle me dit :

–Tu as bien réussi ton coup, tu es passé du vouvoiement au tutoiement avec le plaisir de pouvoir tenir sa main.

Je regarde ma main et lui dit :

–C'est une mage.

–Ah !

–Mais je pense pas qu'elle soit au courant pour tout ça.

–Qui sait ? D'après Ruler la magie est plus où moins présente pour le commun des mortels, on associe bien volontiers cela au miracle plutôt qu'à la magie.

–Du coup elle a l'air de bien vouloir rester, ça te gêne si elle nous accompagne ?

–Non, pas le moins du monde, tu fais ta vie, j'ai rien à dire là-dessus, j'ai fait bien pire.

–Comme ?

–Aimer Milady de Winter.

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