Les doigts dans la porte
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Bien trop souvent à mon goût, sans que je sache pourquoi, j’imagine mes doigts se coincer dans une porte. Pas côté serrure, non, mais côté gonds. Ongles arrachés, chairs écrabouillées, os broyés. Je me contracte alors tout entier, une vague de frisson dresse chaque poil de mon corps, mon rythme cardiaque s’accélère et j’ai du mal à respirer. Il me faut du temps pour laisser passer ce cauchemar qui revient régulièrement, et chaque fois je me dis : andouille, pourquoi tu penses à ça ? Imagine-toi plutôt gagner le prix Goncourt, ou au moins le prix du roman Fnac, c’est autrement plus flippant.
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