Averse ( poème saisonnier )
Mes chemins de traverse
Bien détrempés par l averse
Qui tombe sans discontinuer
Je me suis trop avancé
Sur ces chemins détournés
Quand soudain s est obscurci
Le lourd ciel de ma longue vie
Et mes pas bien trop insouciants
Ont rencontré des flaques de sang
Car dans cette vie
Des souffrances
De l enfance
Nul ne guérit
Obsédé par mon désir
Guettant tes tendres soupirs
Je n ai pas vu l horreur absolue
Il était bien trop tard tu étais nue
Quand la traverse
Devient chemin
Tout est incertain
Sauf la lourde averse
En quelques secondes
Noirs et chargés d onde
Sont venus les lourds nuages
Trop tard c était le violent orage
Et au lieu de tes fesses
C est l immense tristesse
De ma vie totalement ratée
Que j ai candidement embrassée
C est l accalmie
Hélas mon amie
Tout est détrempé
Ma vie est ratée
Pourtant j étais parti
Pour un chemin de poésie
Mais mon chemin de traverse
S est évanoui sous la noire averse
Tout est perdu
Tout est foutu
Tu n es plus nue
Et il est ma foi certain
Qu en visitant tous les vagins
Je ne retrouverai pas mon chemin
Alors perdu pour perdu
Triste solitaire et nu
Pleurant sans cesse
Privé de caresses
J affronte le chemin
Des larmes et du sang
Nullement ne me repens
Car ce chemin
Est celui de la poésie
Celui de l authentique vie
Et sache mon amour
Que tous ces nuages lourds
Ont définitivement banni tout retour
Alors je vais continuer
Sans me retourner
Je vais m égarer
Sur mes doux chemins de traverse
Joliment détrempés par l averse
Qui tombe sans discontinuer
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