Chapitre 8
Le seigneur des cieux
L'Olympe la belle n'était plus, L'Olympe la terrifiante l'avait surpassée. Éclair et colère avaient remplacé amour et joie.
Le jour n'était plus, la nuit régnait en reine. Une nuit noire porteuse de désespoir.
Le vent mugissait.
Les arbres se fracassaient
Les murs s'effondraient
La Foudre frappait.
L'arme du maître céleste - celle qui fut forgée par les cyclopes et qui assura la victoire des olympiens face aux titans - s'abattait inlassablement, semant désordre et confusion.
Heureusement, hormis Poséidon qui était venu porteur d'une mauvaise nouvelle, il n'y avait pas âme qui y vivait, le palais était depuis longtemps désert. Tous avaient fui la tyrannie de Zeus.
Le roi des océans tenta d'apaiser son frère, en vain.
— Zeus ton courroux n'a que trop duré, tu vas finir par causer le déluge.
Le déluge qui, il y a de cela des millénaires, avait détruit les humains un jour ou Zeus n'était plus que rage. La fin de cette faible nation approchait-elle ?
— Il a osé me désobéir, rugit le roi des cieux, à moi son maître ! Nul ne le peut ! Sa progéniture mourra !
Ses yeux étincelaient.
Son corps grandissait.
Ses cheveux volaient.
Sa main puissante endommageait.
Sa voix déclencha des fissures qui, telles des serpents, ondoyèrent jusqu'au trône qui explosa en milliers de particules.
Poséidon désemparé, utilisa son don psychique pour faire appel à la protectrice du mariage et des femmes mariées, sa soeur et l'épouse de Zeus. Elle seule était capable de lui faire entendre raison.
— «Héra, tu dois venir ! Zeus ne maîtrise plus son ire ! »
La réponse ne se fit pas attendre.
— «J'arrive.»
Il ne lui fallut que quelques secondes pour se téléporter, apparaître auprès de Poséidon et constater les dégâts.
— Zeus, cesses immédiatement ces enfantillages et explique toi, ordonna t'elle avec majesté.
Sa chevelure ruisselait.
Sa beauté resplendissait.
Son pouvoir irradiait.
Le maître de l'univers se tourna vers elle furibond, mais calmé par la magnificence d'Héra, son épouse.
— Hadès a eu un enfant ! Le messager des flots l'a surpris avec sa fille un soir sur une plage des Caraïbes, expliqua-t'il en faisant les cent pas.
Il se figea et la regarda intensément.
— Tu sais ce que cela signifie ma mie ?
Héra hocha la tête atterrée par cette annonce. Oui, elle savait parfaitement ce que cela signifiait. La prophétie venait d'être enclenchée, leur règne allait s'achever. Une seule alternative existait pour contrer cette menace : LA MORT.
— Il faut la tuer mon cher ! Comme tu l'as fait pour tous les autres, déclara t'elle perfidement.
Zeus s'avança jusqu'à elle et l'enlaça.
— Nous sommes invincibles mon amour. Nul ne peut nous destituer ! Nul ne peut nous menacer sans périr ! susurra t'il à son oreille.
Il s'adressa ensuite à Poseidon qui était resté en retrait.
— Mon frère, il ne te reste plus qu'une chose à faire … Libère Python de sa prison !
Héra eu un sourire machiavélique. Cette enfant allait mourir dans d'atroces souffrances et ses proches subiraient le même sort. Car ce monstre gigantesque, long et abominable, qui avait déjà sur terre causé des malheurs incalculables aux humains, allait les anéantir.
Une ombre profita de l'inattention de Zeus, Héra et Poséidon, pour s'éclipser discrètement.
« Cours Hestia ! Fuit ! Il arrive !»
Annotations
Versions