Je coule, je tombe, je sombre sans m'arrêter

Dans la gueule sans fin de l'abîme affamé

Je crois heurter le fond mais continue de plonger

Une chaîne d'acier en guise de collier

Froide est l'eau, noirs sont les flots

Infini abysse où se noient mes sanglots

La lumière s'éloigne. A-t-elle jamais existé ?

Emporté dans mes pensées je ne cesse de m'enfoncer

Toujours pas de fond, toujours plus de pression

Encore un maillon, encore un frisson

La tristesse et la peur pour seuls compagnons

Mes rêves un poison qui consument ma raison

A quoi bon remonter ? Rien ne m'attend là haut

Sinon des vagues si lourdes et un ciel si faux

Alors je sombre, je tombe, je lâche les commandes

Jusqu'à ce que la chaîne se tende et me pende