Lumière
L’âme se répare
Les larmes sèchent
De plus en plus rare
Se font les brèches
On peut sentir dans l’air
L’odeur du printemps
Mais même un ciel si bleu
N’est pas sans vent
Ce coeur qui bat
A trop saigné
Ces yeux qui croient
Ont trop pleuré
Ô combien de fois
Ais-je supplié
Ces infinies ténèbres
D'enfin m'emporter ?
Parce que cette addiction
A la mélancolie
Ne se sevrera pas
En l’espace d’une vie
Et tout ce désespoir
Gravé dans ma chair
Ne cautérisera pas
Sans le feu de l'enfer
Car il n'existe pas
De havre sur cette terre
Dont mon regard honteux
Saurait voir la lumière
Et sans le trépas
Comme ultime repère
Est-il si judicieux
Que je persévère ?
J'ai rampé assoiffé jusqu'au bout de l'espoir
Vogüé sans boussole au fond de la raison
J'ai été emporté par les glacials flots noirs
Et mon âme épuisée a coulée si profond
Au fond de ma peine je n'ai rien trouvé
Sinon de la haine et un peu de pitié
Et j'ai eu beau me battre, encaisser la pluie
Je n'ai pas su trouver la plus simple éclairci
Point de pardon pour tous ces péchés
Nulle rédemption pour tous ces défauts
Mon obstination
A croire en l'aube
Risque fort
De me coûter gros
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