UNE INCROYABLE ARRESTATION

9 minutes de lecture

Le son des sirènes se rapprochait du groupe lorsque soudain, une dizaine de voitures arrivaient sur les lieux. Trois hélicoptères du RVPD (Ruby-Ville Police District) survolaient la zone et plein de flics débarquaient en trombe autour du groupe. Ils braquaient pour la plupart des Glock-17, arme standard de la police. Certains d'entre eux portaient néanmoins des M-16 et des M4 modifiés, contenant des chargeurs agrandis type C3PO ou encore R2D2.

  • Euh...

Mais ? Timmy ? Que fais-tu là ?! Ce n'est pas la fin du chapitre !

  • Non, mais là, tu racontes beaucoup de conneries quand même...

Oui, j'avoue. Je n'y connais rien en arme et j'ai voulu innover.

  • Mais, ça n'a aucun sens ! Soit, tu fais les choses bien, soit tu ne les fais pas !

Eh ! Depuis quand un personnage secondaire s'y connait en écriture ? Va voir ailleurs si j'y suis !

  • Attends ! T'en qu'à faire, c'est quoi le nom du prochain chapitre ?

Hein ? Pourquoi veux-tu savoir ça maintenant ? Celui-ci n'a même pas commencé !

  • Non, mais bon, je me dis qu'au moins je n'aurais pas à intervenir en fin de chapitre pour une fois...

Tu sais, tu n'es pas obligé d'intervenir. Peu importe le chapitre !

  • Et mes fans ? Je ne veux pas qu’ils m'oublient !

Mais, Timmy, vraiment, faut te faire soigner.

  • Je vais y réfléchir... mais pour l'instant je veux connaître le nom du prochain chapitre !

Roh... bon, le prochain chapitre se nomme « UN INCROYABLE REPORTAGE ». Voilà, t'es content ? Tu as ruiné mon monologue de début ! En plus tu me critiques tout le temps !

  • Oups ! Je ne pensais pas que ça t'affectait autant. Vraiment, je suis désolé, je ne voulais pas te paraître désobligeant et puis tu sais ce que c'est, faut tenir le rôle, tout ça, tout ça...

  • Ne fais pas la gueule, s'te plaît ! Je ferais des efforts !

Vraiment ?

  • Oui ! C'est promis ! Regarde, je te laisse tranquille pour la suite du chapitre, même ! A plus tard tout le monde !

Merci Timmy…

…Putain, je m'en suis enfin débarrassé ! C'est dingue ça, d'être autant emmerdé par ses propres personnages ! Bon, je disais :

Des policiers ! Ils arrivèrent de partout et sortirent par dizaine de leurs voitures. Ils entourèrent alors le groupe et les braquèrent avec leurs armes :

  • Mains en l'air ! s'écria l'un d'eux.
  • Vous êtes cernés ! hurla un autre.

Hum… j'avoue douter un peu de la pertinence de ce dialogue. Bref, après avoir été bouclés, chacun dans différentes voitures, ils furent emmenés dans le commissariat le plus proche et conduits dans une pièce. Après trois heures d'attente, un homme vêtu d'un costume gris ouvrit la porte et fit un signe à Justin. Celui-ci le suivit jusqu'à une deuxième salle où seule une table faisait office de mobilier. Alors que le flic l'enchaîna à la table, il s'installa en face du jeune caillou :

  • Nom, prénom, demanda-t-il d'un ton sec.
  • Justin Inglass.
  • Âge ?
  • Dix-sept ans.
  • Pff ! Raconte-moi ce qu'il s'est passé.
  • C'est que... c'est un peu long.
  • M'en fiche. Commence depuis le début.
  • Bien... alors tenez-vous prêt. J'étais élève dans un lycée de Brick City, lorsqu’un jour, mes parents m'ont appris que j'étais un caillou. J'étais comme vous pouvez l'imaginer vachement choqué de cette déclaration lorsqu'en plus, mon père, Daniel, m'annonça s'appeler en réalité Michel. Bon, jusque-là, ça va. Mais la vie étant ce qu'elle est, ma mère m'annonça s'appeler également Michelle.
  • Attends... ta mère, c'est ton père ?
  • Non ! Ils ont juste le même prénom. Mais ne m'interrompez pas sinon on va en avoir pour quinze ans. En gros, mes amis étaient au courant de ma... situation de caillou. Choqué, je suis donc resté enfermé dans ma chambre durant deux semaines lorsqu'un inconnu a frappé à ma porte pour me proposer de participer à une émission qui pourrait me permettre de faire un souhait. Je vous la fais courte mais ce souhait serait de faire un match de catch avec Jamie JamJam afin de devenir à mon tour catcheur. Mais pour cela je dois aller à Cristal Capital. Donc j'ai fugué avec l'aide de mes amis. Cela fait désormais quelques jours qu'on roule en direction de la capitale. Et en gros, alors qu'on avait loué une voiture, elle est tombée en panne, on a rencontré des dealers sans savoir que s'en était et ils nous ont proposé une voiture contre l'écoulement de leur came, mais nous, on ne savait pas que s'en était ! Enfin bon, je vais pas m'étendre, mais on a vendu leur marchandise et vous êtes arrivé, plutôt vite d'ailleurs.
  • Euh... ok... et le gars bronzé ?
  • C'est un malentendu, on s'est disputé mais bon, je sais pas trop qui c'est, j'ai pas tout compris.

Après une heure à essayer de comprendre, le caillou ramena Justin et récupéra Vikky. Vance faisant un scandale étant donné qu'il était séparé de sa sœur, il fut, à titre exceptionnel, emmené avec elle. Une fois arrivé dans la pièce, le caillou en costume posa les mêmes questions :

  • Alors... commença Vikky. C'est une longue histoire.
  • Même très longue. Vous n'êtes pas prêt, renchérit Vance.
  • Allez-y quand même, soupira l'officier.
  • C'est qu'il y a quelques jours, Justin s'est rendu compte être un caillou.
  • Ahah ! Ça me fera toujours rire de repenser à sa tête d'ailleurs...
  • Vance ! Ne te moque pas ! Je disais donc, Justin a appris qu’il est un caillou et nous avons décidé de l'aider à devenir catcheur.
  • Voilà, c'est à peu près tout...
  • Et pour l'histoire de tout à l'heure ? Il s'est passé quoi ? demanda le policier.
  • Je sais pas, une histoire de drogue avec le gars bronzé... il ne m'inspire pas confiance d'ailleurs.
  • A moi non plus. Ce gars met du parfum. Mais diable, quel caillou à réellement besoin de mettre du parfum !
  • Ça va être long je sens... soupira le flic.

Après encore une bonne heure à discuter, il appela Lenny :

  • C'est cet... cet enfoiré ! Le pas sympa là ! Avec Albert, on se casse le cul pour bien faire et lui il vient et il casse notre pancarte ! PANCARTE ! Mais pour qui se prend-t-il ? C'est un scandale ! SCANDALE !
  • Mais du coup, que faisiez-vous...
  • Ma pancarte ! Vous ne m'écoutez donc pas ? Il faut arrêter ce caillou complètement barjo et l'envoyer aux mines ! Ça lui fera les pieds !
  • D'accord... soupira pour la énième fois le pauvre policier...

Et ce fut au tour d'Albert (oui ils vont tous y passer...) :

  • Ma pancarte ! Mais que dis-je ?! Notre pancarte ! Lenny avait trouvé un super stylo en plus ! Où est donc passé ce stylo ?! J'espère que vous ne l'avez pas perdu !
  • Oui, mais…
  • Il a cassé ma pancarte ! pleura le petit caillou. Je me retiens, vous savez... mais... oh et puis zut ! Quel sacripant !
  • Je vois... re, re, re soupira le caillou en uniforme... (oui, j’essaie de changer un peu mais vous ais-je dit qu'il soupire encore ?)

Disons que c'est à Charles-Henri, ce ne sera pas pire...

  • C'est Mousse ! Ce traître savait qu'on transportait du saphir pilé mais il n’en a rien dit ! Nous, on pensait naïvement que c'était des sucreries ! Mais lui, il le savait, monsieur l'agent ! Je vous jure que je ne savais rien de tout cela !
  • D’accord... (bon, vous savez qu’il soupire, hein ? Pas besoin de le préciser ?).

Allez ! Au tour de Mousse... espérons que ce soit le dernier...

  • Je sais que c'est toi ! Crache le morceau ! hurla le policier.
  • Quoi ? Mais je n'ai rien fait ! se défendit Mousse.
  • T'es cuit, petit. L'un de tes gars est passé à table !
  • Hein ? Qui a pu balancer...
  • Je ne te le dirai pas ! Tu fais partie d'un gang, c'est ça ? Et cette chaîne autour de ton cou ? C'est le symbole de ton groupe ?
  • Mais pas du tout, c'est ma mamie qui me l'a donné ! Ah, l'enfoiré ! S'écria-t-il soudainement. C'est Charly qui vous a dit ça !
  • Oh putain... t'es fort, mec. Mais tu ne gagneras pas ! Je ne te laisserai pas l’égorger pendant son sommeil !
  • Hein ?! Mais c'est mon pote ! Jamais je ne ferais ça !
  • Ouais c'est ça... et dis-moi, t'es le boss ou c'est quelqu'un d'autre ?
  • Le boss ? Euh... a vrai dire on ne s'est pas concerté mais si on devait en choisir un, ce serait plutôt Justin, je pense...
  • Le con, il m'a roulé également ! Et ce caillou marron, c'est qui ? Que faisiez-vous tous ensemble les uns sur les autres ?!
  • C'est une longue histoire, vous savez...
  • Oui, on m'a déjà prévenu. Vas-y, parle !
  • Eh bien, nous étions dans le désert lorsque nous avons rencontré deux personnes. L'un s'appelait Walter Stone et son ami, Jessie James.
  • Attends, attends... Walt ?!
  • Oui, il nous a donné comme mission de vendre sa came et alors que nous étions en ville pour le faire, l'autre est venu. Il nous a dit s'appeler Con Carne.
  • Oui, c'est le directeur de la plus grande chaîne de restaurant du coin ! Elle s'appelle « Los Guijarros Locos ». Mais que faisait quelqu'un d'aussi respectable que lui avec des gens de votre espèce !
  • Ils nous a dit qu'on le surnommait aussi « Le Chilien ».
  • Le... non... ce n'est pas possible. ALERTE GENERALE ! hurla l'agent en sautant de sa chaise.

Il courra hors de la pièce, laissant Mousse seul et dans l'incompréhension. Tout à coup, plein de policiers passèrent devant la porte, arme au poing. Peu de temps après, il entendit des hurlements venant de la cellule de sa bande. Plusieurs tirs se firent entendre, puis des cris de terreurs et enfin, le policier revint le voir :

  • Et bien... il semblerait que tout ceci ne soit qu'un énorme malentendu.
  • Comment ça ?? questionna Mousse inquiet.
  • Vous venez tous les sept de nous aider à arrêter l'un des plus grands parrain du pays : « Le Chilien ».
  • Ah... c'est super... mais, tous ces tirs, c'était quoi ?
  • Rien, rien.. Eric à la gâchette facile, il a tiré sans le vouloir et, pensant que le suspect était armé, on l'a criblé de balles... ahah...
  • Vous... vous l'avez tué ?!
  • Vu son état, je suppose que oui... mais du coup, vous êtes tous blanchis ! Au fait, je ne me suis pas présenté, je me nomme Henri Shrapnel, mes amis me surnomment Hank.
  • Enchanté... je crois...
  • Tu es sous le choc, c'est normal, c'était un monstre, je comprends qu'il t'ai fait peur, mais tu es entre de bonnes mains désormais. D'ailleurs, j'ai une dernière question à te poser. Tu as dit que Walter Stone serait impliqué dans cette histoire ?
  • Oui, il nous a donné la came...
  • C'est embêtant, c'est mon beau-frère.
  • Je suis désolé de l'apprendre.
  • Ce n'est rien, on fera néanmoins une descente préventive à son domicile, au cas où. Bon, du coup, vient avec moi, on va libérer les autres, ils sont encore avec le cadavre de l'autre pourriture.

Mousse suivit l'agent Shrapnel à travers tout le commissariat et vit allongé sur le sol le corps troué du parrain. Au fond de la pièce, Justin, Vikki, Vance et Charly se serraient les uns contre les autres, morts de peur. Albert et Lenny quant à eux, faisaient une danse de la pancarte, insultant de temps à autre le caillou. Après avoir été tous libéré, Hank les emmena à l'extérieur :

  • Voilà qui était cocasse, ahah. On fera une déposition en votre nom, ne vous en faites pas.
  • C'est légal ? demanda Vikki.
  • Pas vraiment, répondit Charly. Vous savez que l'on pourrait vous poursuivre pour cela ?
  • Très bien... mais dans ce cas, je vous garde au poste trois semaines et Justin n'ira jamais à son truc d'émission ?
  • Non, non, ça nous va, m'sieur l'agent ! s'écria Justin.
  • Bon... voilà qui est réglé. Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne chance.
  • Merci, mais pourriez-vous nous aider à trouver notre chemin s'il vous plaît ? demanda Vance. Quelle serait la meilleure route pour la capitale ?
  • Il y a bien le village dans La Vallée de La Mort, un peu plus loin... ça vous ferait économiser quelques heures de marche.
  • D'accord... ce n'est pas très engageant vu le nom mais je suppose que ça ne veut rien dire, déclara Albert.
  • A vrai dire, beaucoup de personnes n'en reviennent pas... AH ! s'écria soudainement l'agent. Sinon, il y a le Village des Pierre ! Il est dans les montages à l'est ! Vous arriverez même encore plus vite !
  • Super ! Allons-y ! proposa Justin. Merci beaucoup, Henri.

Et c'est ainsi que le groupe se dirigea vers le Village des Pierre ! Que se passera-t-il ensuite ? Vous le saurez dans le prochain chapitre... euh... Putain ! Voilà, Timmy a cassé mon outro ! Je ne peux même pas annoncer mon prochain chapitre, vous le connaissez déjà ! Ce livre devient n'importe quoi ! Moi si c'est ça, je pars !

Mais en même temps je ne peux pas laisser le lecteur sur un truc aussi bateau... Que faire alors ? Et si je faisais ça ? Ah oui, bonne idée ! Alors voilà, je vais vous conter l'histoire de…

Non, en fait on s'en fout. FIN.

Annotations

Vous aimez lire Pouic & Piou ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0