La faim grandit, insidieuse. Elle se répand dans mon corps comme une toxine, injectée sous ma peau, traversant mon réseau de nerfs avec une précision chirurgicale. Ce n’est pas une faim ordinaire, mais une qui dévore bien plus que mon estomac. Elle attaque mes pensées, s’infiltre dans mes rêves, m’enchaîne à une quête insatiable.

Chaque désir est un composé complexe, une alchimie de besoins non comblés. Je poursuis une étoile lointaine, un idéal qui semble toujours hors de portée, et pourtant, je ne peux m'empêcher de courir après elle. Cette faim-là, intangible et puissante, est le moteur de toutes mes ambitions et de mes souffrances.

Mais plus je m’approche, plus l'attaque devient violente. Mon esprit se consume dans ce réseau infini de désirs, où chaque victoire n’est qu’un écho de la prochaine bataille. Tout semble s’effondrer, et je réalise que cette faim n’a jamais eu de fin.

Elle n'est pas un mal à guérir, mais un feu à nourrir.