Première symphonie

2 minutes de lecture

Une minutes avant le début du concert.


    Je ferme les yeux. Je ralentis ma respiration. Je fais le vide autour de moi. Je ne les entends plus, ne les vois plus.

    Je suis concentrée.

    J'entends une voix parler.

  - Mesdames et messieurs, bienvenus à la 3ème cérémonie des jeunes interprètes de l'école de musique " L'envolée Musicale" !

    J'entends des applaudissements.

    A y est, c'est parti...

    J'ouvre mes yeux.

    - Aujourd'hui, ces jeunes musiciens en herbes vont vous interpréter une symphonie, orchestrée par Elmond Fabioli.

    Je regarde tout autour de moi. Il y a énormément de monde dans la salle. Elle est bondée. Le présentateur fait un signe de la main. Les applaudissement cessent.

    - Ce soir, ils vont vous interpréter la "1ère symphonie de L'envolée Musicale". Une symphonie composée de violonistes, de bassistes, de pianistes, de flûtistes, de violoncellistes, de trompettistes et de trombonistes.  Merci de les applaudir encore une fois.

    Les applaudissements reprennent, puis s'arrêtent lorsque que le chef d'orchestre lève sa baguette.

    A y est. Je vais jouer ma première symphonie.

    

   Les premières notes des violons retentissent. C'est mélodieux, apaisant. Ils sont vite rejoints par les violoncellistes et pianistes. Et ainsi de suite...

Le rythme de la mélodie varie, tantôt rapide et joyeuse, tantôt lente et triste.

Mon tour arrive bientôt. C'est le moment que je redoute le plus.

Je jette un coup d’œil à ma partition. Sur la portée, ma première note est un fa dièse. Facile. Puis je lis les autres, tout en écoutant mes autres camarades jouer.

Le violoncelliste et la violoniste ralentissent le rythme de leur musique jusqu'à ce qu'on ne distingue plus de sons.

Je pose mes lèvres sur la plaque d'embouchure et place mes mains de part et d'autre de ma flûte traversière.

J'engage mon solo.

Je suis concentrée. Je lis ma partition avec assurance et facilité. Je laisse mes mains légères pianoter les touches de ma flûte. Ma gestuelle est fluide, sans défaut. Ma mélodie est belle, sans couac, sans fausse note.

Je suis en transe. Je joue avec mes tripes, avec mon cœur.

J'arrive à la fin de mon solo.

Je suis rejointe par les autres instruments. Il y a un bruit ! Mais que c'est beau... Ce passage me donne des frissons. J'en verse une larme.

Le chef d'orchestre met fin au concert.

Les gens se lèvent et nous applaudissent. Ils sifflent, nous acclament.

C'est ainsi que se termine ma première symphonie.




Annotations

Versions

Ce chapitre compte 3 versions.

Vous aimez lire Lindsay Bourgeois ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0