La veille de notre départ pour Paris, l'excitation et l'anxiété étaient palpables. Ma mère Houda m'aidait à préparer mes valises, s'assurant que je n'oubliais rien pour le voyage de trois semaines. "N'oublie pas ton pull, il peut faire frais à Paris," me rappelait-elle avec une tendresse maternelle.

Le matin du départ, l'aéroport bourdonnait d'activité. Les adieux étaient chargés d'émotions, surtout lorsque Imen, la mère de Sarah, s'est approchée de moi à l'aéroport. "Prends soin de ma fille chérie, Simo," me dit-elle les yeux brillants de larmes. Je lui ai promis de veiller sur Sarah, ressentant le poids de cette responsabilité.

Notre programme était bien rempli. La première semaine serait consacrée à la découverte de Paris. Nous avions prévu de faire du shopping, de visiter des monuments emblématiques comme la Tour Eiffel, le musée du Louvre, et les Champs-Élysées. Une journée à Disneyland Paris était également au programme, un moment que nous attendions tous avec impatience.

La deuxième semaine, nous serions séparés et hébergés dans des familles d'accueil, une expérience qui promettait de nous immerger dans la culture française. J'étais curieux de rencontrer ma famille d'accueil, espérant forger de nouveaux liens et peut-être faire face à de nouveaux défis.

La troisième semaine était celle du festival à La Roche-sur-Yon, où nous rejoindrions des représentants de 21 pays différents. C'était l'occasion de rencontrer de nouvelles personnes, d'échanger sur nos cultures et nos passions, et surtout de présenter notre pièce de théâtre.

Ce voyage représentait bien plus qu'une simple sortie scolaire. C'était une aventure, un chemin vers l'indépendance, et une opportunité de croissance personnelle. Alors que l'avion décollait, je regardais par le hublot, pensant à tout ce qui nous attendait, à la fois excité et nerveux pour les expériences à venir.