Chapitre 4. Le lendemain (2).
### Olympe ###
Effectivement deux photographes étaient postés près de la marina, Marc estima que c’était inutile de les semer, ils savaient sûrement que je travaillais à l’hôpital.
En entrant dans mon service, je vis plusieurs sourires de mes infirmières se délectant des photos publiées.
– Olympe, quelle belle robe tu avais hier soir ! dit l’une des filles. Corina et Lora étaient là aussi !
– Oui, dis-je, elles aussi représentent la Fondation, Marc n’oublie personne. Je sais qu’à l’occasion, il fera une présentation de nous tous ensemble à la presse. Bien, au boulot, la patiente est prête ?
– Oui chef, elle est déjà sédatée. Les broches pour fixer aux os des jambes sont arrivées et prêtes. Les narcotiques aussi, dit l’anesthésiste.
– Tant mieux, j’espère qu’on n’aura pas trop de complications. Où sont les dernières radios ?
– Elles ont été faites ce matin et déjà numérisées, Tu les auras sous les yeux pendant que tu opères dit l’infirmière instrumentiste. On a aussi prévu l’enregistrement vidéo intégral de l’opération pour servir à la formation.
– Excellent, je crois que Marc voudra aussi quelques extraits pour la documentation de la Fondation. Pour le son on pourra toujours ajouter des commentaires ultérieurement.
L’opération fut un succès, c’était long pour fixer les os mais heureusement il n’y avait pas trop de petits fragments à éliminer. Je pris la peine de faire des sutures comme pour une opération esthétique. La fille plus tard pourra montrer ses jambes sans trop d’appréhension.
La soirée était bien entamée lorsque je laissai un message à Marc, pour lui signaler qu’il pouvait venir me chercher. Lora vint me voir quelques instants pour me saluer.
– Tu remercieras Marc pour la soirée d’hier, tu étais magnifique, j’ai aussi vu les photos. Tu crois qu’on pourrait avoir des tirés à part de certaines ?
– Essaye à la rédaction des journaux dis-je, pour moi aussi !
– D’accord, je te tiens informée.
Marc vint me chercher dans le service, donnant la bise aux filles qui étaient folles de lui. J’étais même un peu jalouse, il avait un véritable fan-club. Mais finalement c’était juste une réaction normale des filles, elles avaient un travail bien rémunéré grâce à lui.
À la sortie de l’hôpital je ne vis plus de journalistes, sans doute lassés d’attendre. À l’appart je me détendis grâce à son massage de mon cou et mes épaules.
– Merci Marc, c’est bon de sentir tes massages, je t’engage comme coach physique !
– Tu me payeras en nature !
– Certainement ! Comment était ta journée ?
– J’ai eu une longue conversation avec Thalia au bureau. Elle était seule sans son père. Je lui ai demandé des nouvelles. Au départ, elle prétendait que tout allait bien, puis je lui ai mis l’article sous les yeux.
– Et alors ?
– Elle a pâli et puis m’a avoué que son mari était parti avec une autre, depuis plusieurs mois. Son père était furieux et a engagé un avocat. Le bureau d’enquêteurs les a retrouvés rapidement. Ils étaient à Thessalonique, où la fille avait de la famille. Son père a déposé plainte pour vols de documents et d’argent, ce qui a permis de l’arrêter rapidement et de le mettre en garde à vue. Ils ont fouillé le logement de la fille. Les flics ont retrouvé les documents, c’étaient des mandats sur les comptes bancaires du père. Thalia les avait préparés pour elle, mais son mari voulait modifier le nom du mandataire ce qui lui aurait permis de vider en grande partie les comptes bancaires. Les flics ont aussi arrêté la fille
– Heureusement qu’il a réagi rapidement à la découverte du vol, dis-je.
– Oui, mais ce n’est pas tout, dit Marc, il s’apprêtait à établir un faux pour prélever dans les fonds de la Fondation. Thalia était vraiment choquée, elle frise la dépression. Je ne te cache pas que Thalia, m’a embrassé longuement et m’a dit qu’elle regrettait son mariage, contracté sur recommandation de son père.
– Tu crois qu’elle recherche à te retrouver ?
– Je ne sais pas, mais elle n’a jamais été aussi proche. Elle n’avait plus du tout son sourire mondain de la veille. Elle s’est rendu compte de mon érection pendant qu’elle m’embrassait. J’ai eu son père au téléphone qui suggérât qu’elle prenne des vacances.
– Marc, si tu l’emmenais voir les phoques ?
– Oui, mais je n’y vais pas sans toi Oly ! je t’ai promis cette balade, je ne te laisse pas sur le quai. Le zéphyr n’a pas assez de couchages.
– Et si tu prenais l’Eileen ?
– Alors, oui bien sûr on aurait une cabine supplémentaire, mais il faudra demander à la réserve naturelle de muter l’autorisation du Zéphyr sur l’Eileen. Ça m’arrangerait d’ailleurs car il est mieux équipé.
– Super, je pourrai consoler Thalia !
– Olympe, je sais que tu as des affinités lesbiennes, tu pourras même coucher avec elle, je sais que tu as souvent couché avec Lora !
– Oui, d’accord mais je préfère dormir à trois alors, nous deux et Thalia.
– Tu es sérieuse ?
– Oui, ce ne serait pas un sacrifice pour moi, on verra.
– Bien, je vais commencer par changer l’autorisation sue l’Eileen, prévenir Panos du changement de navire en précisant qu’on ne sera que six à bord, maximum autorisé pour visiter la réserve.
– Thalia, Panos, moi et toi, il reste deux places. Tu penses inviter Corina ?
– Corina, ne vient pas, elle m’a dit avoir trop de travail avec un afflux de demandes de traduction. Lora et … ?
– Je demanderai à Panos et Lora s’ils connaissent quelqu’un qui pourrait se joindre.
– Marc, je peux te faire une suggestion ?
– Oui, je t’en prie.
– Voilà, Thalia semble désespérée d’après tes dires, laisse-moi l’inviter à nous rejoindre dès à présent. Je sais que tu l’apprécies, ne la laisse pas s’enfoncer dans la déprime. Elle pourra travailler avec toi, pendant la journée. Et lorsque je reviendrai le soir de l’hôpital, on pourra lui changer les idées.
– D’accord, téléphone-lui, elle pourra donner une explication à son père.
– Oui, elle dira à son père que c’est moi qui l’invite comme promis à la soirée, ainsi son père ne sera pas inquiet.
Il me communiqua le numéro privé de Thalia et un quart d’heure plus tard, je signalais à Marc, que j’allais la chercher au bureau pour la ramener chez lui. J’étais consciente que je jouais avec le feu, mais Thalia était trop proche de Marc pour la laisser tomber.
### Thalia ###
L’appel d’Olympe me surprit, Marc lui avait certainement raconté mes problèmes. Hier pendant la réception, j’avais crâné mettant mes soucis dans le fond d’un tiroir. Ce matin, après qu’il m’eut montré l’article, je fondis en larmes, je lui racontais tout en me blottissant dans ses bras. Je l’embrassais, me rappelant le temps où j’étais célibataire et follement amoureuse de lui. Durant mon baiser, je sentis la raideur de son sexe contre mon ventre. J’aurais bien été plus loin, mais je pensais que ce n’était pas approprié et je ne voulais pas interférer dans la liaison ( ?) entre Marc et Olympe.
Olympe vint me chercher au bureau, j’avais quelques affaires de rechange que j’estimais suffisants pour passer quelques jours chez Marc.
– Tu as trouvé facilement ?
– Oh oui, Marc m’a juste indiqué que l’adresse du bureau se trouvait dans le GPS, pour le reste, j’ai habitude de circuler en ville.
Olympe me souriait et m’embrassa tendrement sur la bouche.
– C’est Marc qui t’a demandé de venir me chercher ?
– Non, c’est moi qui l’ai proposé. J’ai connu ce que tu vis, j’aurais apprécié à l’époque une épaule amie pour me détourner de mon chagrin.
– Olympe, tu es vraiment super, je te revaudrai ça à l’occasion.
– On va d’abord te faire remonter la pente, Marc tient beaucoup à toi, j’ai vu comme il était soucieux. Tu es sa meilleure amie.
– Oh, non, mais c’est vrai, il m’aimait beaucoup avant que je fasse la connerie d’épouser Luke.
– D’où venait-il ?
– Il connaissait mon père depuis des années et il a proposé de travailler pour lui. Il m’a courtisé et je suis tombée dans le panneau. Après le mariage je me suis rendu compte qu’il me voulait pour le fric.
– Voilà, on est arrivé ! dit Olympe.
– Mais c’est le building où habite Marc !
– Oui, je loge chez lui pour le moment.
Elle rentra le véhicule dans le garage souterrain et on monta au dernier étage.
– Tu es déjà venu ici ? demanda-t-elle.
– Oui, une seule fois, mais je ne suis pas restée.
– C’est la nuit où vous avez fait l’amour ?
– Tu es au courant ?
– Oui, il t’aime encore, mais il m’a dit que c’est de l’histoire ancienne.
À l’étage, la porte s'ouvrit et Marc me prit dans ses bras. Je restai longtemps immobile, puis Olympe nous serra tendrement.
– Marc, je ne veux pas te gêner, dis-je. Je ne veux pas vous gêner.
– Non, Thalia, dit Olympe. Cette nuit, tu vas rester avec nous. Je suis sûr que Marc voudra que tu restes avec nous, je crois qu’il regrette encore toujours ton départ précipité.
– Ce n’est pas vrai ! dis-je. Marc tu n’as pas oublié ?
– Non, mais je ne t’en veux pas, dit-il. Cette nuit, on restera ensemble, juste pour te consoler.
– Viens, dit Olympe, tu as de quoi dormir ? Sinon je te prête un t-shirt de Marc.
– Oui, d’accord.
Le t-shirt était trop grand pour moi mais je gardais mon slip. Olympe en nuisette me prit contre elle.
– Marc arrivera dans quelques minutes, dit-elle, en caressant mes seins.
J’étais trop tendue, j’eus des frissons jusque dans mon intimité. Lorsque Marc nous rejoignit il avait encore son boxer, mais je devinai la protubérance de son sexe dressé. Je me retrouvai enserrée entre Olympe et Marc. Je me lovai contre son épaule et j’éclatais en sanglots.
Aucun des deux ne dit mot, Ce fut Olympe qui caressa mon visage puis mon ventre jusqu’à ce que mes larmes tarissent. La chambre était dans la pénombre, mais je vis le reflet des yeux de Marc, grands ouverts. De mon bras gauche, le plus proche de lui, je glissai ma main dans son cou pour me rapprocher de lui et pour l’embrasser. Mon autre main descendit sur son ventre et trouva la bosse de son sexe. J’eus encore le réflexe de passer ma jambe droite par-dessus des siennes, pour sentir ma vulve contre son pubis. En m’endormant, je perçus encore deux mains jointes me serrer dans mon dos. Sans doute Marc et Olympe les mains unies, me tenaient tendrement.
NDA : Non, ce soir le trio sera sage. La suite bientôt,
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