L'après-midi tire à sa fin, je suis seul, il fait froid, j'ai soif, j'ai faim, je suis triste. Le hasard de mes pas m'amène devant la porte d'une maison de caractère blanche aux volets verts. Ça a l'air plutôt sympa ici. Je regarde de toute part pour voir s'il y a un individu qui voudrait bien me laisser entrer. Personne, Olala, il fait froid, je veux entrer. Alors, de ma plus belle voix je sollicite mes cordes vocales et je miaule, de plus en plus fort, de plus en plus grave car je désespère de voir la porte s'ouvrir. J'insiste encore et encore. Avec mes griffes je gratte le carreau avec insistance et désespoir et je suis prêt à renoncer lorsqu'enfin la porte s'ouvre. Je me fais tout petit, je regarde le visage qui se penche vers moi et je comprends que je suis sauvé. Une petite voix me dit "Alors petit minou, que fais-tu là ? Que t'arrive-t-il ?" Je miaule à nouveau pour faire comprendre ma détresse. Alors des mains hardies me prennent sous le ventre et je me retrouve blotti contre un corps chaud. La voix continue de me parler, je comprends qu'elle veut me rassurer. Je suis déposé sur un coin de meuble, une gamelle avec de bonnes croquettes et un bol de lait me sont proposés. Que c'est bon quand on a faim ! Je croque, je lape, je ronronne...que la vie peut être belle ! Ce n'est pas ma maison, mais celle-là est chaleureuse. Je saute au sol et j'explore ce nouvel environnement. Je découvre un individu à quatre pattes qui vient me renifler, il a une drôle d'allure cet énergumène, mais il a l'air sympa, peut-être que ce sera un copain. Je suis tout de même sur mes gardes et je continue ma visite. L'humain qui m'a accueilli s'est assis, je lui saute dessus et je me love dans ses bras. Avec ma patte je lui caresse le menton, je ronronne pour le remercier et je ne bouge plus. Une douce voix me parle, des mains me caressent, çà me réchauffe le cœur, je m'abandonne à cette quiétude, et pour la première fois depuis longtemps je suis heureux car je sais que j'ai trouvé un nouveau foyer. Je suis chez moi.