À porter de voix !
En 2045 régnait la 3ème guerre mondiale, qui pourtant avait débuté en 2025. Elle confronta en ces temps-là, l’armée américaine à celle de Russie, le principal déclencheur mis en avant fut les réseaux sociaux à travers lesquels des données confidentielles avaient été interceptées de part et d'autre, mais cela n’était que le prétexte annonçait à la population, la véritable raison était à ce jour encore ignoré de tous. En ce jour que n’était le 28 août 2045, l’armée russe avait fait rage dans le village de Pandit-Wood en pleine nuit.
Ainsi, en cette date, le conflit battait encore son plein, tandis que les troupes armées Russe progressaient hâtivement, cherchant chaque jour à gagner du terrain sur le sol américain. Ils combattaient avec fougue et violence leur ennemi sur leurs territoires. Le village de Pandit-Wood était attaqué, et les citoyens ayant suivi une formation militaire se battaient pour sauver le peu de dignité qui leur restait et leur famille.
En ce temps, elle, elle restait là. Posée de toute sa stature au plein cœur du conflit qui se déroulait sous ses yeux humectés. Hurlant de toutes ses forces, pleurant ses peines à chaque jour, alors que nul ne l'entendait ou n'y portait attention. Elle, si visible et pourtant devenue invisible aux yeux de tous. Tous, sauf à ceux de Marlow Mortimer.
Un garçonnet de sept ans à peine qui guignait par la fenêtre de son salon située au cinquième étage, tandis que mitrailleuses et fusils grondaient et fumaient quinze mètres sous lui. Sa tête restait enfouie entre ses bras appuyés sur l'encadrement de la fenêtre, qui était ouverte, alors que ses larmes brouillaient sa vue. Le ruisseau d’eau qu’il créait, parcourait ses joues, avant de se déverser sur sa chemise de pirate. La cause de sa tristesse se rattachait à son frère ainsi que son père qui se combattaient avec ardeur pour repousser l’ennemi.
Né durant la guerre, il ne parvenait à concevoir que l’humanité fut capable de telle cruauté. Prendre les armes, saigner, blesser, tuer sauvagement des personnes, pour des avis divers. Tout cela l'écœurait, lui donnait la nausée, l’envie d’hurler à qui voulait bien l’entendre d’arrête ces guerres. Mais il se résigna, qui écouterait les sordides propos d’un bambin âgé de sept ans ? De ce fait, il n'en fit rien, il restait avec l’estomac nouer et conscient que du haut de son jeune âge, chacun des vénérateurs de cette guerre absurde ne ferait qu'une bouchée de lui. Après tout, il était bien trop maigre et peu coriace, il n'avait jamais entamé de formation militaire, le moindre pas dehors et il se ferait tuer, d’une balle en pleine tête.
À quoi bon essayer ? À quoi bon chercher à contrer l'impossible ? Surtout en sachant que d'autres personnes, bien plus expérimentées que lui, avaient déjà chercher à changer le court de l’histoire, sans jamais y réussir à y parvenir. C'est pourquoi il restait là ! À évaluer cette injustice et analyser les moindres faits et gestes des défenseurs de son peuple.
À la fois perdu dans ses pensées et mentalement présent au cœur des troupes américaines, lorsqu'il fallait repousser les tentatives d'assauts des assiégeants. Puis, alors qu’il sortait peu à peu de ses rêvasseries, il vit la longue chevelure noire de son frère tournailler sur lui-même, il venait de terrasser à l’aide de sa fidèle lame Anakouran deux hommes avec des mitraillette. C’était un grand fan de culture japonaise, il avait tout fait pour ressembler à un véritable samouraï, tellement du reste qu’en pleine bataille c’était avec son katana qu’il se battait. Son grand-frère, aimait tellement la culture japonaise que lors d’un voyage d’étude, la famille qui l’avait accueil lui avait fait part de cette lame. Marlow entendit, les cris encourageant de son père, qui hurlait de continuer que rien n’était perdu à ses compagnons.
À cet instant, avec rapidité et fluidité, il se leva d’un bond ! Sécha ses larmes, pris sa confiance, et commença à encourager son peuple en hurlant de toutes ses forces par la fenêtre ouverte. Mais lorsqu’il gonfla ses poumons et ouvrit la bouche, il se paralysa, le temps d’entendre une voix, provenant de dehors. Elle était à la fois douce, fine et timide, c’était le timbre d’une fillette de son âge, sa voix étouffée par les bruits des canons et des coups de feu mêlés des cris. Pourtant, il l’entendit. Son corps restait rigide, il ne parvenait pas à faire le moindre mouvement, tout son être été immobilisé, restant sur ce banc au bord de la fenêtre, les genoux fléchis, les doigts crispés, sa bouche ouverte, le temps semblait s’écouler autour de lui, alors qu’il était bloqué dans son propre corps.
La voix résonnait si intensément dans son crâne, qu'elle déclencha une forte migraine, tellement du reste, qu’il se mit à crier comme un fou, avant de se tenir la tête, de gesticuler de tous son corps, tout en se tenant les cheveux et les tirant pour faire sortir la voix de sa boîte crânienne. Dans cette agitation, il perdit l’équilibre et faillit basculer par la fenêtre ouverte. Il essaya de se stabiliser sur un pied, puis, sous un coup de rein tout en sautillant sur sa pointe de pied, il parvint à basculer en arrière, avant de se heurter brutalement l’arrière du crâne contre le sol boisé craquant sous son poids.
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