La naissance d’une ombre.
Trahi en mon cœur innocent, je me sens désespérément seul.
Un proche qui se pend, son sang versé, le commencement de mon deuil.
Je me sens coupable et pourtant je ne suis qu’une victime.
Ce monde m’a volé mon travail et mon confident intime.
Je pleure pendant qu’une autre s’attribue tous les mérites.
Je suis dans un vrai cauchemar, ce n’est pas juste.
Tout ce qu’il me reste c’est mon esprit et mon corps, ma volonté et toute cette peine.
Je sais, une idée germe, il me faut plus de force pour exprimer ma haine.
Finit mon enfance, il est grand temps que je dévoile au monde ce que je peux réellement faire.
De vol, de spéculation, j’enrichis mon projet, de dessin je trace mes futures serres.
L’un sera une lame d’ébène à la garde qui aura comme symbole la destruction.
De l’autre se sera mon corps, j’injecterai mon projet en moi, mon évolution.
Des êtres microscopiques œuvrent en moi, au départ pour soigner ils veulent en faire une arme.
Ils me piquent dans ma chair, mon œuvre pour mon nouveau départ, révèle la noirceur de mon âme.
Ils s’infiltrent, me font souffrir jusqu’à que j’entende ma propre voix.
Me voilà vêtue d’une peau noire, avec en moi le vide que me laisse ma perte de foi.
En moi, Dieu est mort, de mon cercueil j’en ressors plus forte.
Les cieux dans mes yeux, je ne suis plus une sotte.
Un feu brule en mon sein, dans les ténèbres, une partie de moi est morte.
Souriante, illuminée, je vais tous vous éclairer ou vous condamner.
Chantante, la vérité est ma quête qui m’a damnée.
Louange à ma mort, enfer à ceux qui m’ont armée.
Ange déchu réformé, sur Terre je suis là pour tuer.
Je pleure en mon cœur.
Je meurs à chaque nuit de terreur.
Je suis possédé par ce masque au sourire déformé et cette arme.
Oh non, cette ombre bleutée, j’oublie mon nom.
Oh non, il n’y a qu’obscurité, plus de pardon.
Je vous en supplie, moi qui voulait juste aimée, sauvée mon âme.
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