Elle se perd dans ses souvenirs

Son sourire figé dans un rire en suspens

Ses yeux se plissent, battus par les larmes du temps

Son front se hérisse des mots qu’il a laissé rugir

Dans la nuit éteinte, elle tremble

Voilà que déjà elle avoue avoir vécue

Avoir battu la forêt, entre peuplier et tremble

Avoir trop aimé, avoir trop perdu

Avoir tant rêvé pour acculer ses peurs

Avoir l’âme saturée de souffrances suturées

C’est une flamme bariolée de couleurs

Irradiant dans le soir incendié

Elle pleure sur l’océan qui lui vola amant et ami

Son regard se remplit de récits et de roses

Qu’elle narre sans un mot, sans une prose

Un legs de son cœur à ceux berçant sa vie