Fils de l'hiver
Par-delà les tréfonds et esquifs de mon âme
Au deçà des silences, des échecs, de l’orage
De la mer qui s’ébroue, des vagues qui s’enflamment.
Quand le cœur est typhon et la vie, naufrage
Je remercie les dieux du tourment de leurs lames
Edifiant de mon sang, l’encre de ma rage
Si j’ai connu l’exil, dans des cités de pierres
Des mouroirs imbibés, des sordides cercueils
Je n’oublie d’où je viens, je suis fils de l’hiver !
De ce nord enneigé, de ces forêts sans feuilles
Là où le peuple est roi ! Là où l’humain est fier
L’esprit indomptable qui s’érige en orgueil
Et l’essence farouche, le rêve intrépide !
Que mon sang soit lave, brûlant à mes veines !
Faut-il être barbare en ces temps cupides ?
Pour braver l’agonie de leur maussade haine
Mais je viens t’épargner ! Cesse ton suicide.
Ô toi humanité, que ta liesse soit mienne
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