Le jeu amoureux de Véphurnia : Entre Mystères sentimentaux et Ariston, ses Leçons de Fidélité
Adipo répondit : « Vous voyez, Mademoiselle, je… »
Véphurnia l’interrompit et dit : « Tu peux me tutoyer car moi, je tutoie toutes les personnes autour de moi, car je pense que cela donne plus d’importance et un sentiment chaleureux vis-à-vis de son interlocuteur. Qu’en penses-tu ? »
Adhipo réagit : « Je ne sais pas. C’est une belle vision. Peut-être un peu idéaliste. Le vouvoiement est naturel quand on ne connaît pas les personnes. À l’inverse, vis-à-vis de ton père, dont la prestance et l'art m'impressionnent, j’ai préféré le tutoiement. Allez savoir pourquoi ? »
Véphurnia lui répondit : « Bon, je te laisse. Au revoir. J’espère que nous pourrons de nouveau avoir des discussions plus approfondies sur la question et pourquoi pas d’autres. »
Adhipo était sans voix devant la beauté de Véphurnia, mais n’osait pas lui dire, car c’était la fille du patron qu'il trouvait charmante.
Véphurnia, de son côté, restait un moment assise, puis venait trouver son père et lui demandait : « Papa, pourrais-je t’aider en quelque chose, s’il te plaît ? »
Ariston répondit : « Oui, tu peux m’aider. Nous avons ce mètre pour mesurer les contours du plafond et nous avons besoin d’être à deux pour que le mètre ne se défile pas. C’est une tâche assez fastidieuse mais aussi tellement importante. Peux-tu m’aider ? » « Oui, certainement, papa, je peux », lui répondit sa fille d’un ton excité car elle allait se rendre utile. Il n’était jamais facile le premier jour de trouver ses assises pour bien démarrer.
« Voilà, papa, cela mesure 13m90 la longueur du plafond », reprit-elle. Elle partit noter ces mesures au fur et à mesure dans le cahier de notes de son père, dont le rôle était de superviser ses tâches et de la rendre mature pour le travail. Mais il avait un autre plan en tête. En effet, de nos jours, les architectes doivent savoir travailler en équipe et eurent cette idée de la faire travailler avec Adhipo.
C'est ainsi qu'elle se trouvait à faire équipe avec Adhipo, avec qui elle avait entretenu une brève discussion lors de sa phase de présentation de point de vue. Les rapports entre eux allaient-ils être au beau fixe? Adhipo semblait timide, peut-être en raison du lien entre Véphurnia et Ariston. Cependant, malgré son apparente réserve, il était aguerri en tant que bras droit du chef.
Ariston avait une claire vision du jeu de sa fille. Il espérait ardemment que sa fille ne se brûle pas les ailes, surtout parce qu'Adipo restait mystérieux quant à sa vie sentimentale. Ariston avait l'impression que les filles ne suscitaient aucun intérêt chez Adipo. Comment ne pas être influencé quand une jeune femme aussi délicieuse que Véphurnia portait son regard sur vous ?
Toutes ces interrogations pesaient sur Ariston en tant que père, et il aspirait au meilleur pour la vie de sa fille. Bien sûr, deux options se présentaient : soit elle plaisait à Adipo, ce qui aurait été une merveilleuse nouvelle pour Ariston, soit elle ne lui plaisait pas, auquel cas il aurait dû lui enseigner quelques leçons sur la fidélité et le partage du cœur. En effet, être amoureux est une belle chose, mais il existe d'autres façons d'aimer tout aussi gratifiantes.
Ariston n'avait jamais envisagé de se remettre en couple après la mort de sa femme, par respect envers ses enfants et envers lui-même. S'il voulait inculquer à ses enfants la signification profonde du mot "fidélité" au-delà de la vie, il devait donner l'exemple. De toute manière, la question de replonger dans une relation amoureuse ne lui avait jamais effleuré l'esprit, car la présence de ses enfants comblait déjà son cœur davantage que tout. Pour Ariston, la vie prenait son cours, et il espérait que sa sagesse et son amour guideraient sa fille sur le chemin du bonheur.
Annotations
Versions