Un matin...pas comme les autres !
Quelle nuit de folie !
Je sens que j’ai le visage bouffi de ne m’être pas suffisamment reposée. Je frotte mes yeux et ne parviens pas à les ouvrir. Ha ! Ils sont plein de ce sable de sommeil, ces cacas d’yeux qui me gênent !
Je n’ai plus de souvenir de mes rêves, ou de mes cauchemars, peu importe ce matin. Ce que je constate en m’étirant paresseusement dans mes draps, c’est que mon corps ne répond pas, mes muscles sont ankylosés, mes bras pèsent trois tonnes et ça me gratte partout.
Pourquoi ça me gratte partout ?
Je me recroqueville sur le côté pour enfoncer mes ongles dans mes mollets, la démangeaison est si insupportable ! Mais je ne me griffe même pas ! Merde ! J’ai rongé mes ongles dans la nuit ou quoi ?
Je gigote dans tout les sens, frottant ma peau autant que possible sur mon matelas, comme un serpent cherchant à se débarrasser de sa mue trop étroite, mais rien n’y fait, il faut que je sorte de ce lit, j’ai besoin d’air frais. Ma gorge brûle soudainement et je tousse.
Pouah ! Je dois vraiment couver quelque-chose, quelle toux roque !
Nue, je me lève et sans prendre le temps d’enfiler une nuisette ou un slip, je file aux toilettes, les yeux encore remplis de sommeil. J’ouvre la porte des toilettes et en la refermant je me cogne le pénis.
JE ME COGNE QUOI ???
Complètement sous le choc, c’est le cas de le dire, j’ouvre grand les yeux, totalement réveillée à présent. Je baisse le regard vers mon entre-jambe et ce que je vois, ce que je vois…
J’éclate de rire subitement, un rire dément, un rire qui me donne la chair de poule mais qui me rassure aussi.
C’est un cauchemar, je suis endormie, dans mon lit bien au chaud. Rien n’est vrai, c’est de toute façon impossible.
Je m’épuise à rire si fort, et les larmes de folie se changent en sanglots de frayeur.
Je ne suis pas dans mon lit, non, je ne dors pas.
Maman, au secours !
Je titube vers ma chambre, la chose est toujours là, elle semble plus mollassonne, mais elle suit les mouvements de mon bassin et je la sens sur ma peau.
Non, non, non ! C’est impossible !
J’allume la lumière de ma chambre et la première chose que je vois est un bras. Un gros bras plein de poil. Alors oui, je suis brune, je suis poilue, mais pas à ce point ! Ce n’est pas mon bras, pourtant je sens bien la pression de cet index sur l’interrupteur.
Sans savoir pourquoi, je me gifle avec cette grosse main pleine de gros doigts poilus !
Aïe !
La vache, quelle force !
J’inspire un bon coup, la joue certainement rouge, et me prépare psychologiquement à avoir le choc de ma vie en me regardant dans le psyché. Ce moment crucial, cet épisode dans la série où le héros comprend enfin qui, où, quoi, comment…
C’est pire que tout.
Je veux vomir.
Je vomis.
Horrible, je me tords les boyaux, j’ai mal à la gorge, et j’ai UNE PUTAIN DE POMME D’ADAM !
Prenant mon courage à deux grosses mains poilues (je ne m’y fais pas), je retente ma chance avec le miroir, gonflant le torse pour libérer la testostérone en moi.
MAIS QU’EST-CE QUE JE RACONTE ??
Et là, je tiens bon. Rien à foutre de mon visage, j’y jette un rapide coup d’œil (plutôt beau gosse en fait !), mais mon regard descend directement vers le zigouigoui qui pendouille.
Ho, maman !
Je ne sais pas quoi en penser. Il est sympa en fait, on dirait un petit bonhomme avec une capuche. Mais oui, Kenny ! On dirait Kenny ! L’éclate !
Je le touche, il est doux.
Merde ! Il se met à bouger tout seul le con ! Genre, un cheval qui fait oui de la tête !
Je continue de le toucher, et comme un petit lutin timide un gland tout mignon apparaît !
C’est agréable comme sensation.
Je continue de jouer avec, et il devient gros, long et dur, si dur !
Je suis émue, merde ! J’ai la trique !
Finalement, c’est rigolo ce truc, et quand on joue avec, ça fait du bien.
Je passe un petit moment à l’explorer, et je découvre la paire qui complète ce merveilleux trois-pièces, hum, c’est vraiment étrange comme sensation d’avoir un kit complet entre les cuisses.
Je vois soudain apparaître une petite perle de rosée sur la tête de Kenny, il est triste, il pleure… Je le console et lui essuie sa petite larme, quand j’ouvre finalement les yeux et me retrouve dans mon lit, la main entre les jambes.
Plus rien. Je suis moi de nouveau. Mes doigts sont humides mais pas de Kenny, mince, c’est pas la bonne période, les anglais ont débarqué sans prévenir !
Ha ! Être une femme…
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