Un air de souvenir
Tout recommençait… Il m’avait suffi d’une inspiration pour me remémorer…
Tu as voulu jouer, faire peur, emporter ce qui était précieux Alors tu déposas ton odeur noirâtre, ignorant les cris de la vie Souvenir, Homme, Nature… Tous à tes pieds Tu voulais régner, imposer ta puissance Cruelle
Tu as déversé tes effluves de braise le long de la montagne Un souffle fiévreux s’en évapora emportant quelques derniers soupirs Ton arôme s’infiltrait en nous, nous engourdissant Tu en voulais toujours plus, un rien ne te suffisait pas Meurtrière
Par un vent de cendre tu nous as encerclé, resserrant ton étau mortel Ton émanation recouvrit tout, synonyme d’un mauvais avenir La faucheuse chevauchait tes flammes fétides Et tu continuais, en proie à de nouvelles tentations Dévastatrice
Je t’ai détesté autant que tu m’as fasciné Jadis un air de joie, aujourd’hui un parfum de désolation Il n’y avait plus que toi, reine de tourments Autour de mon histoire, sur mon corps, en moi Sauvage
Seulement, ton empire aux bouffées de poison ignorait une chose Des vestiges d’un passé consumé tu venais de donner naissance à un phœnix Ma détermination n’était pas une simple expiration C’était la promesse d’une nouvelle fragrance, d’une nouvelle brise Renaissance
Tu as voulu jouer ? Alors je t’ai apprivoisé
Annotations
Versions