Les dragonniers et le cercle de feu (22/52)
Autrefois ils furent des humains
Traqués par leur faux souverain
Dirigé par un fléau, serpent vilain
Puis par la puissance des divins
Ils épousèrent un nouveau destin
Glafina l’oie de glace les sauva
Les protégea et les éduqua
Dans leurs chairs elle les changea
Une nouvelle race elle façonna
Et Dragonnier on la baptisa
À l’extrême nord elle les guida
Une grande cité ils érigèrent
Brillant de mille et un éclats
Une forte muraille circulaire
Embrassait le doux habitat
Entre ses murs ils forgèrent
Par magie objets magnifiques
Et ces derniers furent offerts
À Glafina et autres mythiques
Et tous fortement les aimèrent
Une armure d’étoile pour Glafina
Des griffes de rocher tonnerre
À Fylanor l’aigle aux vifs éclats
Une gigantesque masse en fer
À Garami le géant de mille pas
Saverg qui eut vent de ces présents
Conspira sa vengeance future
Il voulut les écraser dans l'instant
Mais réfrénant sa désinvolture
Il se mit à élaborer un plan
Les dragonniers étaient des enfants
Face aux mythiques sans âges
Qui avaient vu naître les éléments
Mais sous la surveillance de l’oie sauvage
Il lui fallait augmenter ses rangs
Des golems de roche en fusion
Des humains aux corps dégénérés
Des dragons en putréfaction
Et un mille-pattes en acier
La plus horrible de ses créations
Mais avant de punir les enfants
Ces dragonniers tout juste naissant
Il fallait éliminer leurs parents
Même si cela prendrait cinquante ans
Même si cela coulerait du sang
Ses dragons s’en prirent à Fylanor
Et aux autres animaux mythiques
Brisés mais non blessés à mort
N’en restaient que deux épiques
Glafina et Garami le géant du Nord
Saverg désirait la masse d’arme
Il imaginait du sort l’ironie
De les vaincre avec leur arme
Mais son combat avec Garami
Se solda avec le poids des larmes
L’artefact façonné pour le géant
Sombra tout au fond de l’océan
À côté du cadavre encore sanglant
Saverg enseveli sous l’épuisement
Reprit des forces et croqua son flanc
Les dragonniers étaient en deuil
D’avoir perdu tant d’amis
Mais Saverg jeta un linceul
En avançant ses armées de nuit
Cette bataille serait un écueil
Les jets de flèches pleuvaient
Au rythme des monstres rampant
Mais les traits rebondissaient
Au-dessus des golems bouillant
Qui inexorablement avançaient
À chaque pas en direction de la porte
Les rangs du Serpent diminuaient
Si bien que Kunigas et son escorte
Sortirent des murs de la forte cité
Et montrèrent que la bravoure l’emporte
Kunigas, grand guerrier de la cité
Vit sa joie s’évanouir rapidement
Les dragons par les airs enflammés
Changèrent la ville en firmament
Visions que cœur ne pouvait tolérer
Il sauva Thurgol son grand frère
Des décombres de planche et pierre
Avant d’occire un grand dragon vert
Mais alors qu’ils boutaient l’adversaire
Arriva le mille pattes de feu et de fer
Sous le poids de la bête
Cédaient pavés et maisons
Il ouvrit en deux sa tête
Et vomit du métal en fusion
Et la ville se fit allumette
Voyant leur terrible fin arriver
Les dragonniers se mirent à fuir
Une pluie de cendre pleuvait
Les dragonniers devaient déguerpir
Car sous l’excitation la bête se fit exploser
Devant le Serpent qui se retirait
Kunigas ne pensait qu’à se venger
Tandis que Thurgol se demandait
Pourquoi Glafina ne les avait pas aidés
Seules les murailles n’étaient tombées
Ce lieu serait pour eux un mausolée
Les survivants se mirent en chemin
Pour explorer de nouvelles contrées
Et espérer de nouveaux demains
Dénués de toutes les avidités
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Thème : Cendre / Fusion
Marathon poétique 22 / 52
Les dragonniers dans leur cité sacrée, la cité au cercle de pierre vont faire face à un terrible fléau.
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