Chapitre 38
Johany fut surpris en voyant le soleil poindre par la fenêtre, bien des heures plus tard. Il ne pensait pas avoir fait une nuit blanche, il ne s'était pas rendu compte du temps qui était passé.
Le chien avait déserté les lieux, il ne l'avait pas non plus remarqué. Les muscles de ses doigts, de ses bras, de son buste, s'activèrent mécaniquement pour le relever du canapé et le mettre en position assise. Ses jambes prirent ensuite le relais et il se leva.
Il sortit la photo de sa mère biologique de son sac-à-dos, qui était resté dans un coin de le pièce depuis son arrivée, comme un laissé-pour-compte.
Son regard survola l'image, s'arrêta sur le sourire de la femme qui l'avait porté. Ce sourire qui l'avait encouragé à prendre les devants, à sortir de sa routine écrasante d'ennui. Un sourire qui n'aura finalement jamais rencontré les inconnus que Johany avaient inventés. Un sourire qui n'aura plus fleuri sur ses lèvres un mois plus tard.
- Hello, Dao.
- Oh, hi... salua le laotien en l'apercevant, un air d'étonnement sur le visage.
- Dao... You know, I am sorry. For yesterday.
Johany secoua la tête, dépité. Il ne trouvait pas de mots assez forts pour décrire combien il se sentait gêné de l'avoir fui comme il l'avait fait, alors que Dao l'avait accueilli dans sa vie et prouvé sa confiance.
- I can explain why I left you, but... That doesn't excuse me, poursuivit-il, la voix empreinte de chagrin.
Il était fatigué et triste, son regard embarrassé ne parvenait pas à se lever suffisamment pour croiser celui de Dao. Ce dernier avait arrêté de trier les conserves qu'il venait de recevoir pour l'épicerie et le fixait.
- You said something to me, yesterday, that made me think. It was about my mother, and... I did some research. I know where she is. I know what happened.
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