Episode 1 - Au commencement (8-fin)
Dire que Vanity rayonnait aurait été le plus bel euphémisme de l’année. Elle était aussi lumineuse qu’un phare dans la nuit. Rien au monde n’aurait pu la faire descendre de son petit nuage de bonheur et de plénitude. Enfin. Elle était enfin enceinte ! Une petite vie était bel et bien en train de se développer à l’intérieur d’elle. Le test ne s’était pas trompé. Depuis combien de temps rêvait-elle de ce moment ? Cela commençait bien à faire 2 ans. Oh et Jo ! Il allait être tellement heureux lui aussi d’apprendre la nouvelle ! Mais comment le lui annoncer ? Elle ne pouvait pas juste lui dire comme si de rien était « je suis enceinte ». Non. Ils attendaient ce moment depuis bien trop longtemps pour qu’un simple « tu vas être papa » soit suffisant. Il fallait autre. Mais quoi ? Il était trop tard pour acheter quelque chose qui lui indique que ça y était. Que faire ? Attendre le lendemain pour avoir le temps de tout préparer ? Non. Elle ne pourrait pas attendre. Elle s’arrêta devant une vitrine seulement éclairée par les réverbères dans la rue. En exposition, un mannequin en tenue de soirée et un autre plus petit portant une tenue pour enfant. Elle sourit. Bientôt elle pourrait se plonger plus amplement dans la recherche de futures tenues pour son petit bout ! Les pensées pleines d’idée de combinaisons de vêtement, elle entendit tout juste son portable bipper à l’annonce d’un sms.
Jo : Tu rentres bientôt ma puce ? Il se fait tard. Surtout n’hésite pas à commander un Uber pour plus de sécurité. Je t’aime.
Le sourire de la jeune-femme s’élargie un davantage en essayant d’imaginer la réaction qu’il allait avoir quand elle rentrerait.
Vanity allait répondre lorsque quelqu’un la percuta de plein fouet et la fit chanceler. Son portable lui échappa des mains et atterrie parterre. La personne qui l’avait bousculée ramassa son téléphone et parti comme si de rien était dans une ruelle. Elle ne réfléchit pas et partie à sa suite en courant.
— Rendez-moi mon téléphone ! furent les derniers mots qu’elle eut l’occasion de prononcer.
Ce soir-là, dans les ruelles de la ville qui ne dort jamais, des hurlements à vous glacer le sang retentirent avant de mourir dans la nuit.
Annotations