ça se complique
Mon sang se glace dans mes veines. Je regarde le travesti s'installer sur une chaise de la cuisine. Il n'a absolument pas l'intention de bouger. Quelqu'un tambourine à la porte d'entrée, je sens des sueurs froides couler le long de mon dos, ça ne peut pas être mes parents, ils n'arrivent que dans trois heures. Je cours vers l'entrée et regarde par le judas optique, je reconnais un des copains de ma meilleure amie qui a l'air furieux. Je cours vers la chambre, elle est encore dans les bras de son autre copain, je les réveille en criant :
_Réveillez-vous bordel ! Tes parents sont là !
"Tes parrent sont là" c'est le nom de code où cas où un de ses copains arrive à l'endroit où elle se trouve avec son autre copain. Ils se réveillent en sursantant, elle ordonne à son copain de ne pas bouger. On sort de la chambre, et je prends soin de fermer la porte. Cette fois le copain à la porte commence à crier qu'on lui ouvre.
_Je vais lui ouvrir, dit-elle.
Elle lui ouvre la porte, il est fou de rage :
_Où-est ce connard ? Comment tu peux me faire cela ? Toute la soirée on m'a envoyé des photos de vous en train de vous embrasser.
Il la pousse et entre. Je dois faire quelque chose :
_Hé, salut ! Je croyais que t'étais en stage.
Il me dévisage bizarrement :
_De quoi tu parles ? J'étais à l'enterrement de ma grand-mère.
Mince j'ai confondu avec l'autre. Il reste un instant à regarder les dégâts au salon.
_J'étais bourrée hier, finit-elle par dire. Je ne me souviens absolument de rien, la preuve regarde l'état de la maison. Je suis désolée mon chéri.
Au moment où elle s'approche de lui, l'autre con sort de la chambre :
_Vous pouvez parler moins fort ?
Il la pousse et va cogner l'autre et une bagarre commence dans la chambre de mes parents. On commence à crier, et on essaie de séparer les gaillards mais en vain. La coiffeuse de ma mère est détruite quand un jette l'autre dessus. Ma meilleure amie et moi, on essaie chacune d'empêcher un de tuer l'autre. Le copain avec lequel, elle a passé la soirée, s'enfuit de la maison. L'autre essaie de le suivre, mais ma meilleure amie crie :
_Ne bouge pas bordel ! C'est juste un type que j'ai rencontré la veille, il n'est rien pour moi.
Il s'arrête, se dirige vers elle et la tient par le col :
_Je t'aimais, pourquoi me faire cela ?
_Tu sais quand les gens sont bourrés ils ne savent pas ce qu'ils font, dis-je.
Il la lâche me regarde d'un regard noir :
_Je vais commencer par toi, c'est toi qui a une mauvaise unfluence sur elle !
Je cours vers le salon, il est derrière moi. Il arrive à m'attraper et me tire vers lui, je crie. Tout d'un coup, j'entends le bruit de quelque chose venant frapper la tête du fou furieux. Je me retourne et il est par terre mort peut-être, le travesti l'a assomé avec une poêle :
_Je pense que je l'ai frappé un peu trop fort.
Je sens que je vais vomir, je m'agenouille pour vérifier qu'il respire, oui il respire.
Ma meilleure amie, arrive et crie en le voyant par terre :
_Oh mon dieu ! Vous l'avez tué !
_Non il est vivant, et il a bien failli tuer ton amie. J'étais dans la cuisine entrain de préparer le petit déjeuner pour la petite et j'ai entendu des cris.
Il doit parler de ma soeur, je m'assois par terre. Mon amie pleure à côté de son fou. Je pleure de peur et de rage, le travesti s'approche de moi et me dit :
_Qu'est-ce qui se passe ma chérie ?
J'arrive entre deux sanglots à expliquer la situation :
_Mes parents arrivent bientôt. La maison est saccagée. Il y a un homme assomé dans le salon. Ma petite soeur a les cheveux pleins de peinture et il y a un travesti qui lui prépare son petit-déjeuner dans la cuisine. Comment je suis censée expliquer tout cela ?
Mon coeur bat fort, et j'ai du mal à respirer. Je suis en train de faire une crise d'angoisse.
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