Kiunju était avec ses amis. Kenai avait disparu pendant un petit moment de réapparaitre, s'étant baladé dans la ville. Il regardait le sol, pensif. Le jeune homme était préoccupé par les paroles d'Alex.

- Un problème ? Demanda Nadak.

- Je ne sais pas.

- C'est bien dommage que tu ne sois plus parmi nous, dit Natsuki. On s'amusait bien.

- Oui, je sais. Mais visiblement, les montres comme moi ne peuvent faire partie de l'armée.

Kiunju soupira. Il regarda sa main. « D'après Alex, moi seul peut arrêter les quatre Originaux. Mais si je suis incapable de contrôler mon propre Magmarien, alors je n'ai aucune chance. Il faut que j'apprenne » ! Il se leva.

- Kiun ?

- Je dois apprendre à le maitriser.

Ses amis le regardèrent, sans comprendre.

- Les paroles d'Alex m'ont ouverts les yeux. Mon père partageait un lien fort avec son Magmarien, et je dois faire pareil.

- Tu sais, Kiunju, peut-être ce lien est-il déjà fort, supposa Nadak. Car jusqu'à présent, ton Magmarien a fait le nécessaire pour te protéger, toi ou la population.

- Oui, mais il ne m'a pas obéit. S'il s'agit bien du Magmarien que mon père m'a transmis, il devrait m'obéir !

- Il te faut peut-être gagner son respect ? Proposa Natsuki. Tu sais, ce Magmarien est bien différent des autres. Malgré son air plutôt passif, il semble tout aussi attentif. Et peut-être qu'il attend quelque chose de toi ?

- Ça parait logique, ajouta Kenai.

- Alors c'est décidé !

Il s'élança en direction de la maison de soin.

- Eh, tu vas où ?! S'exclama Nadak.

- En entrainement !

- Kiun !

Les quatre amis se regardèrent, hébétés. Natsuki et Kenai se regardèrent. Voilà qui risquait de compromettre la chose. Sokia soupira. « Il part »...

Kiunju ne préparait que le strict nécessaire.

- Eh bien, dit Franck en entrant dans la chambre. Quel empressement.

- Je pars en apprentissage.

L'homme paru déconcerté.

- Je vais apprendre à maitriser mon Magmarien.

- Je vois.

Kiunju rangea quelques affaires dans une sacoche.

- Eh bien puisque tu pars...

Le médecin parti avant de revenir avec une petite bourse.

- Ce sont mes économies.

- Mais...

Franck Vroen souri.

- Tu as sauvé tellement de vies, ces derniers temps. Et les nouvelles de la cité centrale me sont parvenues. C'est la moindre des choses pour remercier celui qui a sauvé mon établissement.

Il lui lâcha la bourse au creux des mains. Kiunju ne sut quoi dire.

- Docteur...

- Bah ! Tu en auras plus besoin que moi. Qui sait combien de temps cela va durer, alors...

Kiunju le regarda et esquissa un sourire.

- Merci, docteur Vroen.

- Allez, fil avant que je ne décide de te garder ici.

Le jeune homme hocha la tête et quitta la pièce. Il descendit les marches. Franck eut un soupire.

- Pourquoi ne l'avez-vous pas retenu ? Demanda Mikasa.

- Parce que. Quand on détient une telle puissance... Il faut bien apprendre à en faire usage. N'est-ce pas ?

Kiunju se dirigeait vers la grande porte intérieure, celle non bouchée. « Qu'est-ce que »... Alexander se tenait là, un sac en toile de jute sur l'épaule.

- Tu ne croyais tout de même pas partir sans moi, hein ?

- Mais Alex... que fais-tu ?

Le jeune homme s'avança et leva le poing. Il donna un petit coup dans l'épaule de Kiunju et souri.

- Tu m'as sauvé. Deux fois. J'te dois bien ça, non ?

Le garçon aux cheveux gris le regarda.

- Et puis, tout seul, t'ira nulle part. T'as besoin de quelqu'un de plus expérimenté.

- Eh bien... si tu veux.

- Parfais !

Tous deux acquiescèrent.

- Kiun !

Celui-ci tourna la tête. Sokia arrivait en courant.