Europe et Verdun, une histoire d'amour

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Europe.

Blonde terrienne qui danse au mess des officiers tandis que son mathématicien de fiancé expire dans la boue, déchiré par les lames de mitrailles de ses demi-frères, blonds au regard clair, amants fougueux et similaires d’une autre Europe, blonde fougueusement terrienne, qui danse une même similitude au mess des officiers de l’autre camp...

Mais sont-ce vraiment des camps distincts ?

Verdun réalise, en cet instant où l’obus le frappe de plein fouet, en cet instant de gel où le vacarme alentour glisse brusquement dans la vision de ses jambes sectionnées, dans la vision de cette poche flasque et brunâtre qui n’est plus à portée de main, morceau de chair qui lui appartient, dans la vision de ses couilles qui trainent là-bas, un peu plus loin, Verdun réalise en cet instant où l’autre s’affaisse comme lui, avec le même râle, le même juron de surprise, le même « merde » supplié de

(parce que l’autre, comme lui, avait beau se savoir condamné, il ne s’était jamais réellement vu mourir de cette manière, si grotesquement, dans le désordre de ses membres épars, dans ses lambeaux de vie en fuite, dans un uniforme uniformément mariné de rouge brun grisâtre, dans un uniforme peut-être ceint du frontispice des Lumières, mais qui ne l’empêchait pas de mourir les couilles à l’air...

)

surprise, en cet instant de regard affaissé sur l’autre, Verdun, qui pour la première fois embrasse le champ de bataille du regard sans cette terreur qui lui nouait l’intestin, puisque, n’est-ce-pas, il n’a plus à craindre pour sa vie, et puisque ses entrailles se répandant à même le sol, il n’a plus cette gêne et cette honte du paletot lesté de leur fruit, en cet instant de

(Car terreur et intestins étaient son pain quotidien. On s’habitue à tout, parait-il, et il est vrai qu’il croisait souvent de mâles officiers qui, crânement, se hissaient au-dessus de la ligne d’eau et provoquaient les francs-tireurs adverses. Mais Verdun ne parvenait pas à s’habituer à la guerre. Il n’avait jamais prétendu être un héros d’ailleurs ; il aurait seulement apprécié de pouvoir attendre la charge sans cette chiasse qui l’obligeait à baigner dans ses miasmes. Mais il n’y pouvait rien. Le sphincter s’ouvrait large au rogue ressac du canon, comme pour participer de l’évidement universel des civilisations. Chair, fer, et sang de leurs noces, sans raison... Oh, l’on disait bien politique, oui, et les faux-dévots parlaient de « Patrie reconnaissante », de « Dieu avec nous, les vainqueurs »... Oh, l’on disait économique aussi, et les Sans-Dieu-Ni-Maitre dénonçaient les rouages d’un partage de la richesse basé sur la chair-à-canon... Mais la vérité, Verdun ne s’en sentait jamais aussi proche que sous les accroupissements de la trouille, lorsque tentant de raisonner sa bête peur égoïste, lorsque tentant de se convaincre que des milliers de pauvres bougres, comme lui, acceptaient leur sacrifice sans se plaindre, il regardait le mâle officier se hisser crânement au-dessus de la ligne d’eau et voyait ses yeux briller de désir, et voyait ses yeux ambitionner le mouvement, le changement, l’élan dévastateur qui le révèlerait au monde ainsi qu’à lui-même, la charge héroïque qui le ferait vivre, même s’il devait en mourir, la balle qui l’atteindrait, lui laissant les honneurs des morts au combat et le souvenir cher des disparus, ou la balle qui ne l’atteindrait pas, lui donnant vécu et plan de carrière. Passé et avenir. Avoir été et être encore. Et mort avoisinante qui me fait redoubler de vie.

((D’accord, d’accord, se disait Verdun, admettons la fascination du chaos comme promesse de gloire, de fortune et d’aventure, admettons la fin du monde comme fascination de vie, mais quoi, ces batailles, cette guerre, ne sont que désordre apparent dans un ordre intouchable, une sphère d’aléatoire dans un ordre inviolable, vibrations d’un déterminisme oscillatoire que mon esprit peut effleurer... Oh, pas ma raison, non, parce que l’histoire est faite d’hommes illuminés et de ténacité propitiatoire (et comment expliquer l’illumination, et comment décrire le propice?) mais je peux l’effleurer de l’esprit, la marche du temps, et le renouveau cyclique de ces hommes qui disent non à leur époque, qui fustigent les marchands du temple et subissent les exactions des pharisiens de tout bord... Et cette guerre est de mon époque, et ces morts ne se justifient pas, et ces millions de membres désarticulés qui s’embourbent sous le couperet de La Faucheuse ne sont que pleurs de Caïn qui se désincarne, depuis toujours et à jamais, pleurs des jumeaux qui ne se reconnaissent qu’à la perte de l’un, à la porte de l’Un...

(((T’en souviens-tu, Europe, je t’ai nommée Europe

)

)

Car terreur et intestins étaient son pain quotidien, sauf peut-être, étrangement, en cette nuit, la première, qui précédait son « baptême du feu » comme on dit, c’est-à-dire la négation de son premier baptême, puisque, n’est-ce-pas, « aux innocents les mains pleines »... Cette première nuit, il l’avait passée dans la certitude mystique de mourir le lendemain ; alors il s’était escrimé la nuit durant avec les groupes de Gallois, poursuivi qu’il était par le fantôme du génie mort à vingt ans, des suites d’un duel, pour une belle blonde, mais quoi, les anges

((Evariste, a-t-on assez chanté tes gribouillages hâtifs dans la fièvre de l’aube qui allait poindre, a-t-on assez chanté ces marges par lesquelles tu assemblais ta vie, démonstrations aériennes, et ton sourire, au chant du rossignol, lorsque ton corps accueille la balle et le sourcil mesquin du quotidien, le vainqueur, et ton sourire, à l’aube, lorsque ton corps s’écroule, bras en croix, sur l’herbe saupoudrée de rosée, sur le parfum d’un monde qui te répond une dernière fois, un monde qui t’avait déjà tant souri, et auquel ton ignare meurtrier restera toujours étranger

)

mais quoi, les anges se sont bien damnés pour les belles terriennes... Et Verdun sait dès cette nuit sa mort prochaine; lui, albigeois coloré d’un roulement des « r », qui a su faire taire lors de son passage à la rue d’Ulm la condescendance de la ville lumière, lui qui voulait dresser un pont entre mathématiciens de tout temps

((et Omar Khayyâm, et Hypatie d’Alexandrie étaient ses secrets soupirants

)

lui qui rêvait postérité, Infini, et musique divine qui se construit sur des équations insoupçonnées, lui a délaissé cet empire à construire parce que sa blonde, la belle et fraiche Europe, ne comprenait pas qu’il ne parte pas, comme ses cousins, comme ses amis, comme ces héros chevaleresques partis défendre la République la fleur au fusil, parce que la belle Europe rêvait d’un taureau tout droit sorti de l’arène, d’un taureau puissamment ensanglanté qui viendrait la séduire, la prendre et l’enfanter avant de succomber...

((« As-tu vu ce nuage, là-bas ? On dirait un aigle... »

C’était sur un sentier des Pyrénées, en cette fin d’été qui précédait la « Der des Der ». Et Verdun se disait qu’il n’avait jamais vu un aussi bel été. C’était aussi leur dernière journée ici, et il lui semblait qu’il ne verrait jamais plus une aussi belle journée.

« Que feras-tu si la guerre éclate ?

— Et celui-là ? Magnifique ! Regarde ! On dirait un dragon jetant des flammes...

— Sig, je te parle. »

Sig était pour Sigurd. Sa mère, d’ascendance nordique, avait insisté pour le prénommer ainsi. Personne, hormis la sylphide qui l’avait mis au monde, ne semblait savoir pourquoi, et, chose étrange en cette époque germanophobe, cela ne semblait troubler personne, peut-être parce que tous avaient pris l’habitude de Sig. Sig, cela sonnait comme un conte de fée, comme un manteau d’onirisme qui semblait le revêtir. Et cela lui collait si bien...

« Sig ! »

Cela lui collait si bien cette entaille de merveilleux qui se révélait dans sa manière distraite de mâchouiller le brin d’herbe qu’il avait délicatement cueilli

(((car Verdun cueillait les brins d’herbe

)

et qui exaspérait Europe, maintenant qu’il était là, allongé, le regard perdu au ciel, dans les nuages, dans les nuages se disait-elle, toujours stupidement dans les nuages alors que la guerre se prépare

« Sig ! Je te parle !

— Oui, oui, je sais, la guerre », lui dit-il distraitement. Puis, comme pour se rattraper, en lui souriant :

« Mais tu sais, il faudrait tout de même une bonne raison pour qu’elle éclate...

— Tu ne réponds pas à ma question. Que feras-tu si elle arrive ? »

De nouveau, yeux perdus au ciel. Non pas perdus, rectifie-t-elle, chez eux...

« Que veux-tu que je fasse, dit-il d’un ton las... J’essaierai d’échapper à la mobilisation et... Oh ! Regarde ! Ils se rapprochent l’un de l’autre, comme pour combattre ! »

Au ciel les deux nuages s’étaient soudain rapprocher dans leur marche commune, aigle et dragon qui se défiaient, qui se haïssaient, et qui pourtant œuvraient dans un même dessein.

« Regarde, reprit-il, subjugué, ils vont combattre...

— Zut ! Sig ! C’est pas de ce combat-là dont je te parle !

— Bon. Que veux-tu que je te dise ? ça ne me concerne pas, là !

— Tu n’es pas concerné ?

— Non, non, je regrette, mais je ne suis pas concerné. J’ai du travail, et pas vraiment de temps à perdre...

— Perdre du temps, quand il s’agit de défendre ton pays ?

— S’il s’agissait de le défendre ! Tu n’es quand même pas assez stupide pour croire à ce tissu d’âneries... Et puis quoi, toutes les femmes de France et de Navarre paniquent déjà à l’idée de voir leur coq de mari partir au casse-pipe, et toi, mon tendre amour, tu veux me voir mourir en héros...

— Qui parle de mourir, bon Dieu ! », écart de langage qui choquait toujours Verdun, lui qui se voyait vertement tancer par sa dulcinée s’il n’avait pas été vu à la messe dominicale, « Tout le monde le dit: la guerre sera courte, et la défaite adverse cuisante.

— Ils n’ont pas besoin de moi, dans ce cas !

— Mais... Oh, et puis zut ! »

Verdun pense à cet instant qu’elle est belle, son Europe, les mains croisées sous ses longues jambes, la tête renfrognée dans une bouderie de princesse. Il pense qu’il a envie d’elle, sa promise, et qu’il ne s’en séparera pour rien au monde, parce qu’il l’aime, parce qu’il l’a toujours aimée, et parce qu’il n’a aimé qu’elle. Exceptées les mathématiques.

(((« Je t’aime », pense-t-il,

« Allez, souris-moi »

)

Au ciel les deux nuages se sont

(((« Bon. Dis-moi. Qu’est-ce qu’il y a ?

)

rapprochés, se sont légèrement

(((« Allez, vas-y, parle... Dis-moi... »

)

déformés, dans le dernier sursaut de l’affrontement, l’aigle semblant

(((« Dis-moi, quoi... »

)

avoir plié ses ailes, comme pour mieux

(((« Tu trouves mon monde trop aérien ? »

)

aveugler son adversaire, en laissant se des-

(((« C’est ton père Saint-Cyrien qui me montre du doigt ?

)

-siner derrière lui le disque de Phébus qu’il

(((« Tu as honte ? Tu as pitié de moi ?

)

occultait jusque-là, comme pour mieux

« Sig?

présenter ses serres à la face du dragon dont les yeux

— Oui?...

lunaires, dont les

— Sig...

yeux lunaires,

— Oui ?

dont les yeux lunaires

— Je ne sais plus si je t’aime.

s’écaillent du dissolvant universel.

)

« J’ai joint les teintures entre le soleil et la lune » se dira Verdun en expirant son dernier souffle. En ne sachant plus vraiment qui avait écrit cela. Ripley peut-être. Sans trop savoir pourquoi il disait ça. Peut-être se rappela-t-il ce dernier jour d’été, et son horrible orgueil de petit coq qui le poussa à s’engager dans les mois qui suivirent l’incident de Sarajevo, comme un romantique peut s’engager dans la légion étrangère pour oublier, ou pour prouver. Lui n’avait rien à oublier pourtant, car aucune rupture n’avait été annoncé, et il n’avait pas grand-chose à prouver non plus, sinon qu’il pouvait être stupide comme tous les hommes savent l’être. Et puis ? La vraie raison, il le savait, c’était qu’il avait besoin d’une certaine harmonie pour poursuivre ses travaux, et cette harmonie, ce calme intérieur ne pouvait être pour l’heure atteint que dans le renoncement à tout ce qu’il aimait : l’isolement, la marche, cette fille qui lui faisait si mal... Et dans l’autoflagellation que représentait sa mobilisation. Peut-être périrait-il ? Et après ? Ses travaux n’étaient de toute manière pas assez avancés pour qu’il ait à le regretter. Peut-être ne périrait-il pas, aussi

((et à vrai dire, il lui semblait tellement impossible de mourir, comme ça, sans avoir achevé ce pour quoi il avait été conçu, car il le savait : il était prédestiné

)

et dans ce cas n’avait-il pas tout à gagner, à regagner même ?

Mais dès cette première nuit de veille il sut qu’il avait déjà tout perdu. A jamais.

Sig. La mort s’en vient pour t’emporter. Sig, tu es tellement niais. Sig, tu es le plus grand connard que la terre ait jamais engendré. Mais plus que tout, il abhorrait pleurer sur son sort. Alors, il criait à tue-tête à chaque assaut, se hissant chaque fois en tête des insectes courant à la mort, et chaque fois priait pour qu’il n’ait pas le temps de la voir, la mort, priait chaque fois pour qu’elle soit brutale et impitoyable, instantanée et respectueuse. Il criait à tue-tête à chaque assaut, mais cela ne l’empêchait pas de chier dans son froc pendant les affres de l’attente. L’attente était si longue, l’attente est toujours si longue, se disait-il...

((Une nuit, claquemuré dans ses casemates — mais était-ce une nuit ? Il avait perdu l’habitude de distinguer le jour de la nuit, comme l’ennemi de ses compagnons de tranchée d’ailleurs; il ne voyait que sa bouche hurlante, sa baïonnette brandit vers les ombres devant lui, et ses enjambées de porphyre — une nuit donc, dans la vitrification des bombes et du gaz qui rodaient, il succomba à un long et bruyant fou-rire dans lequel se mirait sa vésanie et sa fin prochaine puisque, n’est-ce pas, si les balles adverses ne coupaient net ce rire, le peloton ami, lui, le ferait bien assez tôt, une nuit, donc, il succomba au fou-rire de savoir Leibniz, quelque part, là-bas, en face, et Newton, à ses côtés, tous se terrant pour un assaut imminent, et il s’imagina ceux-là se jetant l’un sur l’autre dans leur course réciproque, se reconnaissant, se mirant, se souriant presque avant de prolonger bestialement leur différend sous le couvert de l’horreur environnante, aux portes de Pandémonium... Tout cela ne rime à rien, s’esclaffa-t-il, en noyant son rire dans ses pleurs, rien, rien, tu t’es gouré, Sig! cria-t-il, tu veux bâtir des univers, et regarde, regarde ce que tu es, regarde ce que tu resteras, regarde les bâtisseurs d’univers et ceux qui sont invités à les partager : aucune, aucune, aucune rémission... Crève, Sig ! Parce que de toutes manières les mathématiques sont morts pour toi... Crève, Sig ! Parce tu as vu l’ultime vérité qui se tapie derrière tous les paravents du monde, derrière tous les paravents de l’histoire, derrière tous les paravents de l’Idée : l’orgueil ! L’orgueil... L’orgueil est le squelette de toute réalité... Crève, Sig ! Parce que tu es le premier des orgueilleux... Il serait faux de dire que Verdun n’a pas pensé, en cette nuit de rire désespéré, dans la pénombre de son abri souterrain, sous les coups sourds des bombes, sous le regard des murs anciens

(((pans mats sans doute éphémères, mais qui transpiraient d’éternité, qui suintaient la boue éternelle

)

il serait faux de dire que Verdun n’a pas pensé que la vie était là, et nulle part ailleurs.

)

)

regard affaissé sur l’autre, en cet instant où les deux ennemis se rejoignent et s’affaissent dans une mare de sang, s’empoignant de souffrance, se secourant de peur, se souriant après une si longue absence, Verdun réalise qu’ils sont du même camp, de la grande armée des cocufiés, puisqu’ils sont assez cons pour s’être retrouvés là, subitement sans trop savoir pourquoi; alors Verdun s’est approché du visage de l’autre, visage pâle se vidant de vie, visage noble illuminé d’un dernier sourire, si différent du corps électrifié du mâle officier qui, crânement drapé de noblesse devant la mort, s’était le jour d’avant retrouvé à maudire sa mère de l’avoir mis au monde, s’était retrouvé gesticulant, couinant, pleurnichant, damnant tout azimut et la guerre, et son imbécile petitesse, et l’azimut damné, s’était retrouvé plein de morve dans les dents, plein de dents contre lui-même, plein de lui-même hors de lui, s’était retrouvé à plaindre et à gémir quand la mort était venue à lu ; alors Verdun, calme et libre, s’est approché du sourire de l’autre, et a mêlé son regard au sien, et ils ont contemplé, l’un dans l’autre, les rebellions à venir, les martyrs fusillés, les citadins insurgés, et la fraternité des hommes, longue à venir, mais la fraternité des hommes, ils le savaient, viendrait... Alors, Verdun, le corps à nu, sans sexe, sans nombril, le cœur s’écoulant d’absolu dans le rouge de la Passion, alors Verdun qui n’était plus que baiser furtif encore incarné sur des lèvres chevrotantes, sous les buccins des sept anges, sous la pluie de cendres qui obombrait le ciel, sous le ciel d’apocalypse qui reliait chaque mourant d’un éclair d’égalité, amis, ennemis, amants d’Europe mais aussi hommes-léopards venus mourir loin de chez eux, mais aussi perses, arabes, asiatiques, héritiers de civilisations millénaires que la raison voulait occulter, que la raison faisait converger en ce vaste réceptacle de douleur, alors Verdun, libre et calme, se pencha sur les lèvres de son rival au sourire figé, amant d’une autre Europe, similairement fougueuse et passionnée, se pencha sur les lèvres affaissées, plongea profondément sa langue en la bouche, en le palais, en la gorge de l’autre, et, définitivement calme,

définitivement libre,

scella leur vie dans un baiser...

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