Cyclone. (partie 1)
Depuis que j’ai récupéré l’intégralité des fonctions de l’Oracle je me suis pris au jeu du journal de bord.
Le 12 du mois d’Ozuk.
Je suis de retour à bord de la galère Magistrale-Ihomie, j’ai appris que deux iŭga de la chiourme avaient réussi à s’enfuir. Je dois dire que je suis admiratif, même si elles ont supprimé un jeune garde, je pense qu’elles doivent être de la même trempe que Chiendri et Anne. On les a reprises 20 jours plus tard et bien à l’intérieur des terres, sans mon intervention elles auraient encore occis sept ou huit argousins. Mais elles ne faisaient pas le poids face à What, une paire de bolas et un filet. J’ai dû encore intervenir pour que le capitaine ne les écorche pas. Quant à mes iŭga, elles font des progrès en tous points remarquables, tant en combat, qu’en maitrise du cri, ou encore pour le service en chambre, si j’ose dire. Je pense prochainement leurs donner des armes à défaut de vêtements.
Anne m’avait humblement demandé de quoi cacher sa nudité, car elle n’était pas comme Chiendri, une esclave nue depuis sa naissance.
Je lui ai répondu que comme iŭgum, jamais elle n’aurait droit au moindre bout de tissu. Mais comme je suis bon prince je l’ai autorisé à porter une paire de Waraji*. Il fallait voire comme elle était heureuse. De joie, elle m’en a embrassé les pieds.
Le 19 du mois d’Ozuk.
Nous avions quitté le Delta et traversé un bras de la mer de Silex pour accoster sur l’île de la Rascasse.
Cette île comme toutes celles de l’archipel de la Couronne, qui est au large du Delta a l'aspect de jardins luxuriants, de confettis émeraudes jetés sur un tapis de saphirs et de turquoises. De serres à ciel ouvert, où la chaleur humide du grand fleuve favorise les plantes exotiques et colorées.
Je profitais du mouillage de la galère en provende* afin de fabriquer le cycéon des galériennes, pour me promener sur cette île en compagnie de mes iŭga.
L’île des belles Rascassienes, à la démarche altière, qui portent sur leur tête aux cheveux noirs et soyeux, depuis les lourds paquets jusqu'à la plus légère panière. C’est un plaisir pour les yeux de les voir ainsi déambuler demie nues, dans leurs champs, ou au gré des rues de la grande ville de garnison de Rascase, cette partie ci de l’île est protégée du vent dominant qui règne au-delà de la rade. C’est une cité Samaëlienne aux maisons trop neuves. Des rosiers, des vignes sauvages ont bien timidement commencé à prendre possession de ses murs trop blancs, trop propres. Mais déjà des lianes vertes aux fleurs violacées, plus entreprenantes formaient comme des arches autour de la place du marché où des arbres protégeant à peine de l'ardeur du soleil rappelaient les Baobabs aux fleurs blanches. Plus bas dans le parc, car il y a toujours un parc dans les cités Samaëliennes, d’amples flamboyants, aux innombrables fleurs empourprées au point d'en recouvrir les feuilles tout en jonchant le sol en une pluie de pétales, d'hibiscus double et rose tirant sur l'écarlate, ou d’un bleu presque mauve, de lianes Bougainville aux mille fleurs lie de vin, rêvaient tout comme moi en ce jardin. Tout dans ce parc appelait à la méditation. Les lampes jaunes du petit sanctuaire de Samaël évoquaient la splendeur du soleil du désert. En fin de compte il m’avait écouté, et avait créé sa religion dont il était le Prophète Roi. Cette petite construction de verroi était encadrée de siris, bois noirs, dont les cosses multiples accentuaient le bruit de la brise par leur crépitement.
Autant Chiendri était insensible devant tant de beauté, autant Anne courait de fleurs en fleurs comme une petite abeille, afin de ne rien perdre de leur parfum.
Enfin, la chaleur accablante de tout l'après-midi me ramena à bord du Magistrale-Ihomie bien avant qu'on ait fini d'embarquer les sacs de mélange à cycéon.
J’attendais, nullement impatience, le moment de partir pour Port Hamada au levé de la lune Minore. Le capitaine Arcadi était pressé d’y arriver malgré mes mises en gardes quant à la météo. Il m’avait répété qu’il connaissait son affaire et que ce n’était pas une « tempinette » qui le ferait changer d’idée.
L'appareillage eut lieu par temps lourd, orageux. La lune Minore était maintenant haute dans le ciel, on la devinait plus qu’on ne la voyait, ce n’était qu’un halo vert, couleur des tempêtes sur Exo. L’atmosphère étouffante n'avait guère été rafraîchie par des pluies ou un vent frais ; seules des gouttelettes de pluie vite dissipées tombèrent à notre départ.
Le comite* se tenait, droit, calme, sur le Banc de quart*, mais il semblait concentré, le sous-comite* debout à l'arbre de mestre* pour recevoir les ordres et les transmettre avait le sifflet aux lèvres et ne le quittait pas des yeux.
- Hissez le trinquet ! Les filles aux avirons ! Première allure !
Puis il y eut le sifflement strident du sous-comite, et le tambour de la chiourme.
Il faisait maintenant nuit noire, la lune Minor avait complètement disparu derrière les nuages. Après le calme plat d’une mer d’huile, elle s'agitait mollement pour devenir houleuse bien au large de la rade sous le souffle d’un vent qui augmentait petit à petit.
J’en profitai pour rejoindre mon gavon* de luxe en compagnie de mes deux esclaves. Je me fis servir un riz aux épices et je lutinai quelque peu mes deux donzelles. Elles ne semblaient pas avoir conscience du danger qui menaçait, je jugeai qu’il était bon de les laisser s’endormir.
Le 20 du mois d’Ozuk :
Je sortis à la pointe du jour du gavon*. Sur le Tabernacle* je me tenais au bastingage pour constater que la houle était très longue et d’une grande amplitude.
Le capitaine était plus bas sur Banc de quart*, il hurlait ses ordres et ne semblait nullement impressionné.
- Bien le bonjour ! Venez donc me tenir compagnie mon cher Reg Teixó ! vous allez voir comment on grimpe sur le dos du dragon !
- Avec joie ! C’est un bien beau cyclone qui nous attend.
- Vous voulez dire qui nous rattrape ? deuxième allure, ordonna-t-il avec une allégresse diabolique dans les yeux.
- Tu n’as pas peur de les épuiser trop tôt ?
- Point du tout j’ai fait distribuer une bonne ration d’eau et un pot de vin de bandière*. Et elles voguent* à quartier*. D’ailleurs, regardez c’est le quartier de poupe* qui est à la manœuvre, c’est les quinze premières rangées de bancs en partant de l’arrière qui travaillent. Vous voyez chaque quartier doit ramer pendant deux à trois ampoulettes* avant la relève. C’est la vogue idéale. J’ai envoyé tous les voiles, pour l’instant le vent est faible.
Je voyais loin sur l’horizon un nuage immense dont le centre, épais, noir comme une nuit sans lune, avait ses bords supérieurs qui prenaient une teinte cuivrée pour tendre vers un blanc neigeux.
- Vous l’avez remarqué Reg Teixó ? il est visible comme le nez au milieu de la figure… l’aspect de ce nuage ! Il apparait douze heures avant la tempête. Quand il sera sur nous, ce sera l’enfer.
- Je te crois Res Arcadi, je te quitte, je vais voir ma cargaison. J’ai eu assez de mal à acquérir ce lot d’araignées pour le voir noyer.
- Et les deux iŭga ? Tu les gardes pour le supplice de la cale* ?
- C’est vrai que je te les ai achetées, et même cher. donc tu ne m'en voudras pas... je n'aime pas jeter l'argent pardessus bord.
- Vous oubliez qu’elles m’ont navré plusieurs argousins*. Sans votre statut de Hors-loi et de commanditaire, je les aurai écorchées lentement et pendues aux antennes* du navire.
- De toute façon, si tes hommes se sont fait étriper par deux donzelles… ils méritaient leur correction. Je te signale au passage qu’un argousin est censé être un sous-off.
- Et c’était une sacrée correction. N’empêche que c’est la première fois que je vois ça. Deux iŭga tenir tête à deux mannes* de mes argousins.
- Cela veut dire soit que tu choisis mal tes hommes, soit qu’elles sont dignes d’intérêt et franchement vu leur prix je préfère la deuxième solution. J’espère aussi que tu es meilleur navigateur que combattant ? sur ce je descends en cale.
J’empruntai rapidement la coursive* du pont principal pour rejoindre la descente de la grande écoutille*. De chaque côté, de pauvres filles enchaînées aux rangées d’avirons, deux files de bancs, séparées entre la poupe et la proue par un coursier*, qui sur ce navire était comme une estrade haute de 90 cm et large de 300 cm. C’était la grand’rue de cette galère, la coursive principale*, là se déplaçaient les comites qui dirigeaient les manœuvres, les sous-comites à leurs ordres et des argousins hargneux qui malmenaient les rameuses.
Sur ce pont, des brancades* de quatre iŭga, enchaînées ensemble sur leur banc se partageaient ce coffre long de 2,50 m et large de 1,3 m. Je restais perplexe devant tant de promiscuité. Surtout lorsqu’on connaissait l’aménagement de ce poste de force, je me demandais comment elles parvenaient à ramer dans de telles conditions. Et encore sur ce bateau chaque iŭgum disposait d’une assise de 60 cm, là où sur d’autres galères elle n’aurait disposé que de 45 cm.
Je restais songeur, en enjambant des dromes*, un coup d’œil sur l’étrange patine nauséabonde des coffres qui étaient aussi leurs bancs de nage pour deviner qu’elles devaient faire tous leurs besoins sans sortir du rang. Rien que l’odeur suffocante suffisait pour être renseigné sur l’hygiène qui régnait au niveau d’un banc. Pire que des truies dans une porcherie, les galériennes se nourrissaient, buvaient et dormaient sans jamais quitter la Brancade*. Poux, vermines et autres bestioles avaient trouvé un paradis au milieu de cet enfer. Je comprenais pourquoi la barberotte* ne chaumait guère, pourquoi on rasait complétement et le plus souvent possible les iŭga.
Durant les périodes de repos ou en vogue à-quartier*, comme maintenant on jetait quantités de seaux d’eau dans chaque rangée pour essayer de nettoyer les bancs de nage et évacuer le plus possible d’immondices vers les dalots*. Une odeur pestilente régnait constamment autour de la chiourme*. Je revins sur mes pas pour remplir deux gamelles au fougon*, le fourneau de brique noires irradiait encore de la chaleur bien qu’on ait étouffé les braises, c’était une sage décision. L’énorme marmite posée dessus, était aussi noire que le fourneau et je préférais ne pas savoir ce qui y mijotait, cela avait la même odeur que les bancs de nage, et je pensais que cette marmite de sorcière n’avait jamais dû quitter son nid de braise.
Avec mes deux écuelles et une bonne quantité de biscuits je me redirigeai à nouveau vers la grande écoutille* la descente était aussi raide que courte et elle était très courte.
Cet entrepont était bas de plafond, il accueillait aussi des rameuses, mais si les Brancade* étaient de quatre au-dessus, ici elles n’étaient que de deux. Les pauvres iŭga de ce pont ne voyaient que très rarement la couleur du ciel. L’odeur y était encore plus violente, il y régnait le brouillard dense, fuligineux des lampes à huile de mauvaise qualité, l’humide senteur de sueur froide et des urines tièdes. La suave noirceur du Coaltar*, ici le son du taiko* battant le rythme de la vogue était encore plus puissant. Vingt-trois coups à la minute. Je ne m’y attardai guère tant le bruit et l’odeur était insupportable. J’ouvrit l’écoutille de l’Arbre de mestre* fuyant le faux-pont.
La soute était profonde bien ordonnée. Au pied du grand mat, et le serrant de toutes parts dix-huit dolia callées par du sable de rivière, puis une cargaison d’amphores étroitement emboités, ou plutôt imbriquées les unes aux autres. A peine plus loin des tonneaux, des ballots, des caisses solidement arrimés. Derrière les marches l’Archipompe* éclairée de falots, quatre iŭga enchainées aux manivelles. Je croisai des matelots remontant sur le pont principal, avec chacun des rouleaux de Prélart*, j’apostrophai un jeune Hale-bouline*:
- T’as pas vu le calier* ?
- Oui Reg Teixó, il est à la poupe dans la soute aux biscuits.
- Merci mon gars.
Je rejoignis donc le calier pour connaitre l’emplacement des cages.
- Ah ! Reg Teixó vos iŭga sont dans la soute aux câbles, c’est à la proue. Prenez un falot, il y fait nuit comme dans le cul d’un noir.
- Merci calier, j’ai vu le ciel avant de descendre on va vers du mauvais et même du très mauvais.
- Bah ! la Magistrale-Ihomie en a vu d’autres, et le capitaine connait son affaire.
- Si tu le dis, j’estime que le cyclone sera sur nous dans moins de 10 heures.
- Oui je sais, c’est pourquoi je suis ici. Je vérifie que les caisses de biscuits et les sacs de cycéon sont bien protégés par des Prélart*.
Quatre-vingt-dix mètres plus loin j’étais devant la lourde porte de la soute aux câbles. C’est vrai que même sur Exo, les marins n’aimaient pas parler de corde. La sangle du falot entre les dents et une écuelle dans chaque main j’avais l’air d’un con.
D’un coup de pied j’ouvris la porte.
L’une des filles chantonnait :
- La galère est noire masure,
Joyeuses qu'il neige, ou vent d’autan.
A vogue cul nu, n'avons ni drap ni couverture. . .
Dormons à deux ou quatre par banc
Qui n'est pas large de trois pans
Et semble tout fait à la mesure
D'une caisse à ordure
Il faut que dans cette brancade*...
Mangeons et chions toutes ensemble...
Sommes sorties de cette brancade*.
Pour faire des tours de cale*
Je posai le falot sur un rouleau de câbles. La petite chambre était encombrée de filins, de cordes, de ralingues et autres cordages.
Les deux filles étaient dans la même cage minuscule qui ressemblait plus à une nasse. Elles étaient couvertes de chaines, de crasse, de foutre pas encore sec de contusions en tout genre, bref elles étaient aussi appétissantes que les gamelles que je posai devant elles. A genoux les bras enchainées dans le dos elles passèrent la tête entre les barreaux pour dévorer l’immonde mixture.
Celle qui avait la plus grosse poitrine et un œil au beurre noir rompit le silence.
- Et du con ! t’as pas une rime avec cale ? Si c’est pour baiser prend un ticket.
- Ouée ! ma copine a raison, je pensais que tous les soutiers nous avaient baisées ?
J’étais dans la pénombre, elles ne m’avaient pas encore reconnu. Je repris un instant le falot pour éclairer mon visage, avant de le reposer.
- Ouah ! c’est Reg Machin chose qui vient voir ses trophées. Tu vas nous empailler ? ou nous donner à bouffer aux poiscailles ? c’était encore la fille aux gros seins qui parlait.
- De toute façon t’as intérêt à faire vite. La tempête va pas faire de quartiers. Là c’était les plus petits seins qui se moquait.
- Comment tu le sais ? Un matelot t’en a parlé ?
- Du con ! Tu crois que les soutiers viennent taper la discute ? c’est peut-être le dernier salon à la mode ? t’es qu’un grand connard ! butes-nous et qu’on en parle plus. De toute façon j’ai en gros appris ce que je voulais. C’est dommage pour ma copine, pour elle c’est autre chose.
- Le grand con a sauvé vos misérables vies.
- Mais on t’a rien demandé ! tu crois que c’est une vie ? tu crois qu’on va retourner voguer ? tu te fourres le doigt dans l’œil et jusqu’au coude… connard !
- Bon, on est parti sur de mauvaises bases. Je vais commencer par vous sortir de cette cage. Pour les chaines on verra plus tard… c’est pas que je n’ai pas confiance mais …
Les deux filles sortirent difficilement de la cage. Je pus mieux les détailler. Comme toutes les iŭga elles étaient bleues, mais du même bleu que Chiendri et Anne. Un bleu tirant sur l’indigo. Sauf que ces deux là avaient de nouveaux tatouages qui couvraient la plus grande partie de leur corps seul leurs têtes et leurs mains étaient restés vierges de tous tatouages elles avaient même réussi à masquer le matricule qu’elles étaient sensées porter sur le front et sur la nuque, oui du beau boulot. Mais elles n’avaient pas réussi à sectionner ni leur collier ni la chaine qui les reliait l’une à l’autre.
En plus la fille aux petits seins portait des tatouages que je ne connaissais que trop bien.
Ref PROJET : XGHSD8679HJK6
Ref EXPERIENCE : YHHJ98TR56
SUJET : GHG479HHXT56KGKGU899966
UNITE TYPE : XYUMI
NOM : YUMI
PRENOMS : Yajirushi
GENRE : Mâle I Femelle I Hybride I Asexué
DATE DE FABRICATION : D304 Y1189 AE
(Conversion automatique système : Grégorien 7892 Novembre 01, Hégide 7494 Joumadi 03)
PLAN DE CROISSANCE : Très lent I Lent I Moyen I Rapide I Très rapide
OBJECTIFS DE CROISSANCE :
Taille : 5’4’’, +/- 3% (Conversion automatique système : 1,625 M métrique terrien)
Poids : 110 Lbs +/- 12% (Conversion automatique système : 49,895 Kg métrique terrien)
QI : 0b1011101110 (Conversion automatique système : décimal terrien = 750, WAIS v43.2 = 135)
QE : 0b1100100000 (Conversion automatique système : décimal terrien = 800, WSAA v22.2 = 180)
QS : 0b11001000 (Conversion automatique système : décimal terrien = 200)
QR : 0b1110110110 (Conversion automatique système : décimal terrien = 950)
QP : 0b1001011000 (Conversion automatique système : décimal terrien = 600)
COEFFICIENTS D’AUGMENTATION
Hormonal : 1,2
Neuronal : 1,15
Mécanique : 1,1
DONNEES GENETIQUES
Accès non autorisé.
- Tu sais ce que tu as de tatoué sur ta peau ? entre parenthèse c’est du beau travail. Ce n’est pas n’importe qui, qui peut être capable d’en faire une œuvre d’art.
- C’est juste moi, mon identité, je n’ai pas tout compris mais c’est moi.
- Et tu l’as trouvé où ?
- Dans les égouts de Tagurxch, notre erreur c’est d’en être sorties trop tôt.
- Le tatouage ? comment ?
- On trouve de tout dans les égouts. Et j’ai une formation d’encreuse, comme on dit chez moi. J’ai appris à Saavati, c’est une élève douée.
- Ton nom c’est quoi ?
- T’es crétin ? Ou tu le fais exprès ?
- Ni l’un ni l’autre Yumi, juste je vérifiais.
- On peut pas avoir un peu d’eau ? demanda Saavati.
- Oui bien sûr. Attendez-moi là. Je reviens tout de suite. Je serai plus rapide qu’une flèche. Et ne faites pas de bêtises.
- Oui Reg machin chose, on bouge pas.
Effectivement je fus vite de retour avec une baille* et un charnier*. Je restais toutefois sur mes gardes en entrant dans la soute… Comme on connait les saints on les adore. Les deux filles m’attendaient en faisant des étirements. Oui elles étaient spéciales, aussi spéciales que Chiendri, Anne, Ashka, ou Rachel. Décidément des siècles de calme plat et maintenant tout s’accélérait, le Blob plus que la Guilde Souveraine devait être derrière cela.
Je posai le tonneau sur une pile de câbles et la baille*, sous le robinet que j’ouvrit. L’eau coula limpide remplissant la baille. Les deux filles avaient la tête dedans, elles étaient assoiffées. J’eu droit à un merci.
- Bien reprenons, Yumi j’en sais suffisamment sur toi, surement plus que toi. Maintenant toi Saavati, c’est quoi ton histoire ?
- Oh ! moi, j’étais Nonce et diplomate à Salamandragor et j’ai été trahie par Nicohélas, torturée par Subarnipal et vendue à un prêtre d’Aquilata, rien que du banal.
- Cela n’explique pas que tu aies gardé toute ta lucidité ? ni ta couleur ?
- Le prêtre, un fou, un illuminé m’a fait copuler avec un parasite soi-disant divin. Il semble que j’ai fait une fausse couche.
- Oui, là je comprends mieux. Bon il est temps que je me présente. Je m’appelle Teixó le Hors-Loi, bienvenue dans mon troupeau de femelles. Oui je sais c’est étrange, mais c’est un des tours du destin farceur qui m’accable depuis quelque temps. Bon maintenant parlons de choses sérieuses. Yumi tu parlais d’une tempête, comment ?
- Je ne peux pas l’expliquer. Mais tu te trompes… il n’y a pas un cyclone, mais deux.
- Et tu pourrais me dire où ils sont ?
- Et on gagne quoi ? me coupa Saavati.
- La vie.
- Oui ! une vie de merde, dans un océan de merde !
- Très peu pour nous. Renchérit Yumi.
- Vous voulez quoi ?
- La liberté, juste cela.
- Alors là ! Ma petite Yumi… il ne faut pas y compter. Premièrement : vous oubliez toutes les deux que vous m’avez couté fort cher. Deuxio vous êtes… et vous restez des iŭga.
- Bon, alors… Tu viens Yumi, on retourne dans nos appartements.
- Mais c’est qu’elles le feraient !!!!
Sur les genoux, elles s’en retournaient vers leur cage.
- On se calme, je sais où sont les cyclones. Je vérifie juste que vous valez tout l’or que j’ai donné au capitaine.
- On s’en cogne ! et je ne te crois pas ! Yumi tu te tais. Ce type est un menteur. Je pense qu’il sait pour un des cyclones, mais pas pour l’autre. Donc Reg Machin Chose, tu proposes quoi ?
- Dans un premier temps, vous entrez à mon service. Yumi je sais que tu préfères les femmes, donc je respecterai ce choix. Je vous retire vos chaines fini les manilles, fini la vogue. Je vous donne mon nom, ce qui fait que vous serez invendables et protégées. Fini le cycéon… de vrais repas, un vrai couchage. Cependant pour l’instant comme mes deux iŭga vous restez à poils.
Les deux se regardèrent, me regardèrent, se regardèrent encore, hochèrent la tête, et en cœur :
- Oui cela nous va. C’est un bon début.
- Alors on parle de ces cyclones ?
- Donnes nous ta parole de Hors-Loi avant… et dis-moi comment tu sais que je préfère les femmes.
- Sur mon honneur et sur l’Ordre des Hors-Loi je jure de respecter ma parole. Pour le reste… es-tu certaine de vouloir connaitre la vérité ? et que Saavati soit dans la confidence ?
- Je pense que Saavati est plus qu’une compagne ou une sœur. Elle a le droit de tout connaitre.
- Comme tu voudras, mais je vous la fais courte… on a deux cyclones sur les bras… Alors comme moi, tu n’es pas vraiment humaine. Tu es sortie d’un utérus artificiel. À l’origine tu étais même de sexe masculin d’où ton : UNITE TYPE : XYUMI… XY c’est pour le sexe masculin, XX c’est pour le sexe féminin. U, c’est l’initiale d’Universel. M, c’est pour Militaire et I, pour Infanterie. Les unités XYUMI étaient réputées pour leur sauvage agressivité, alors on vous a émasculées génétiquement pour plus de "douceur" ce faisant on s’est rendu compte que cette opération créait des espèces de clones avec des souvenirs fantômes, c’est du moins ce que l’on croyait. La réalité c’est que vous êtes reliées. Mais pour plus d’explications il faudra que tu en parles avec Yggdrasil, la génétique c’est sa spécialité mon gars. Donc de Xyumi tu es devenue Yumi. En souvenir de tes origines masculines, ça c’est ton nom et sur ma planète, cela veut dire arc, ton prénom c’est Yajirushi, qui veut dire flèche. Mais à l’armée on s’appelle par le nom donc Yumi est resté, et comme vous étiez aussi des unités de transmissions il n’y en avait qu’une par unité. Bon maintenant au travail.
Devant mes iŭga éberluées, mon holocarte se déploya face à moi comme un tableau de verre flottant dans l’air. Une belle carte marine avec la position de la galère.
- Voilà où est le premier cyclone. Elle me le montra sur la carte il est au Nord-Ouest et il descend plein Sud, notre route est si je ne me trompe pas plein Est pour nous échapper. Mais pour l’instant nous sommes au Sud-Ouest du cyclone. Dans quelques heures, un deuxième cyclone encore plus puissant naitra sur notre route. Nous serons pris en étau entre ces deux météores. Nous n’avons aucune chance. Sauf si nous opérons un demi-tour rapidement et si nous prenons le cap plein Ouest puis Nord-Ouest.
- Cela a le mérite d’être claire. Je sais que tu dis vrai. Bon je n’ai pas de démanilleur* sur moi vous allez devoir supporter encore un moment le poids de vos chaines.
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Aiguade : la corvée d’eau (500 barils à remplir).
Arbre de mestre* : Grand mât d’un bâtiment à voiles latines.
Apostis : le mot a 2 sens. C’est la longue poutre qui formait le plat-bord de la galère, sur laquelle s’appuyaient les avirons. C’est aussi l’homme de chiourme qui tirait la rame à côté du vogue-avant, ou le numéro 2 du banc.
Argousin : sous-officier chargé de la surveillance de la chiourme.
Antenne* : (ou vergue latine). Très longue vergue (près de 40 m) qui supportait la voile.
Vergue des voiles latines, très longue, mince aux deux extrémités, hissée obliquement au mât. Sur les grands voiliers, ces vergues sont toujours longues, formées de plusieurs pièces d'assemblage, et assez minces aux deux extrémités ; l'une de ses extrémités s'apique tout bas, et l'autre est relevée à l'arrière du mât. C'est à peu près aux deux cinquièmes de l'antenne que la drisse est frappée ; à partir de ce point, la partie qui se relève est plus longue. La partie basse s'appelle le quart, la partie haute la penne.
Ampoulettes* : nom donné au sablier d’une durée d’une demi-heure.
Archipompe* : Sur les anciens bateaux à voiles, construction en forme de caisse qui, dans les cales, entoure les pompes afin de les protéger ainsi que leurs crépines.
La grande archipompe s'élevait autour des pompes principales au niveau du grand-mât, du fond de la cale jusqu'au premier pont.
Adaubage* : ou endaubage. Viande conservée en barils ou provisions préparées pour être conservées dans des emballages métalliques.
Baille* : Demi-tonneau à divers usages : réserve d'eau pour laver le pont, etc.
La baille de combat contenait l'eau destinée à refroidir les canons ou à éteindre un incendie pendant une action navale. La baille à drisses recevait les lignes de sonde ou les drisses.
Banc de quart* : Plate-forme surélevée à l'arrière du bateau où se tenait l'officier de quart.
Bastingage* : A l'origine, désignait, sur les bâtiments de guerre, galères ou navires de haut bord, toute protection placée à l'avant ou sur les bords pour défendre l'équipage contre les flèches, puis contre la mousqueterie. A partir du XVIIe siècle, c'est un ensemble de filets, disposés le long du bord et maintenus par des montants et des filières. Les hamacs des marins, qu'on y rangeait le jour, servaient ainsi de protection en cas de combat. Par la suite, ces filets furent remplacés par des caissons en bois ou en fer. Après leur disparition, on appela ainsi la partie du bordé qui dépasse le niveau du pont et forme un parapet tout autour du navire.
Bosco* : Responsable des matelots. Dirige les manœuvres.
Bouteilles* : Demi-tourelles placées à l'extérieur, de chaque côté de la poupe et servant de latrines aux officiers. Elles sont l'équivalent des poulaines, réservées à l'équipage, à l'avant. Elles sont ornées extérieurement de sculptures et disposent de fenêtres bordées par des pilastres.
Bruta* : Terme méditerranéen, synonyme de mauvaise main sur un bateau latin, lorsque la voile et l'antenne portent contre le mât.
Bucca* : ou Busse. Galère du Moyen Age analogue au dromon, gréée de voiles latines.
Barberot* : galérien qui rasait les cheveux et la barbe de la chiourme, et servait d’infirmier.
Brancade* : chaîne à plusieurs branches, qui aboutissait aux manilles des galériens. Par extension, la brancade désignait l’ensemble des rameurs d’un même banc.
Cale (supplice de la)* : Le matelot à punir, est attaché à une basse vergue (ou à la grande vergue) et est précipité à la mer. On appelle cela aussi subir une estrapade.
Subir la grande cale consiste à jeter par-dessus bord le matelot à punir, attaché, pour le remonter de l'autre côté du navire. Être calé 2 ou 3 fois de suite provoque la mort.
Caler : Action d'abaisser une des sections supérieures d'un mât. On cale parfois un mât de perroquet ou même de hune par gros temps pour réduire le poids des hauts.
Calier* : Matelot chargé de la surveillance des marchandises en cale. A l'époque de la marine à voile, le calier était l'homme chargé de la distribution de l'eau douce.
Carguer : Agir sur les cargues d'une voile pour la retrousser et la soustraire à l'action du vent.
Cargue : Cordage qui sert à relever les voiles carrées contre leurs vergues, grâce à des poulies fixées sur celles-ci. Pour les soustraire à l'action du vent, on dit que l'on cargue les voiles. Sur les voiles principales, il y en a six, symétriques :
- Deux cargues-points, frappées aux coins inférieurs.
- Deux cargues-boulines, qui prennent la ralingue de côté, à la patte de bouline médiane.
- Deux cargues-fonds, au tiers de la ralingue de fond.
Pour les très grandes voiles, on rajoute des fausses-cargues pour serrer la toile, entre les cargues-points et les cargues-fonds. Sur les voiles supérieures, il y a seulement les deux cargues-points et une seule cargue-fond. La brigantine et les voiles auriques sur corne peuvent posséder des cargues qui les plient, en partie contre le mât, en partie sous la corne.
Carguette : Manœuvre servant à faire passer l'antenne d'un bord à l'autre sur les bateaux équipés d'une voile latine.
Charnier* : A l'origine, petit garde-manger où les matelots conservaient leur ration de viandes et lards salés d'un repas sur l'autre. Puis le terme désigna un tonneau à couvercle, ayant généralement la forme d'un cône tronqué muni d'un robinet à sa base et qui contenait l'eau mise à la disposition de l'équipage, chaque jour, en sus de la ration individuelle... Par extension réservoir rempli d'eau potable.
Chiourme* : l’ensemble des rameurs enchaînés à leur banc, par opposition à l’équipage, qui ne comprend que des gens de liberté.
Coaltar : Goudron extrait de la houille (protège le bois de la pourriture).
Comite* : Officier qui commandait la chiourme d’une galère. Le maître d’équipage, qui dirige les manœuvres à la voile et à la rame.
Coursier* : long et étroit caisson, de poupe à proue, qui formait une coupée médiane de part et d’autre des bancs de la chiourme. Le même mot désigne aussi la plus forte pièce d’artillerie de la galère, qui tirait des boulets de 36 livres de poids.
Cornaux* : Placés à bâbord et à tribord sur le plancher de la poulaine, les cornaux étaient les toilettes de l'équipage. Ils étaient constitués par des auges inclinées, reliées à des conduits aboutissant à la mer.
Coursive* : A l'origine, le terme de coursive désignait le passage central surélevé qui, dans les galères, allait de l'avant à la chambre de poupe, entre les deux rangées de bancs. Le terme fut ensuite donné, sur les voiliers, aux étroits passages (souvent larges d'une seule planche) établis au-dessus du pont pour faire communiquer les châteaux avant et arrière, ou ceux établis le long des plats-bords des navires non pontés.
Dalots* : Ouvertures latérales qui sert à évacuer les détritus vers l’extérieur.
Drome* : Espars de rechange, canots, barriques et matériel divers qui encombrent le pont d'un bateau.
Écoutille* : Ouverture rectangulaire dans le pont pour accéder aux entreponts et aux cales. Chacune d'elle est nommée en fonction des marchandises qui y passent (l'écoutille des vivres, l'écoutille de la fosse aux câbles, etc.), ou en fonction de son emplacement : la grande écoutille* (entre le grand mât et le mât de misaine), l'écoutille des soutes, etc.
Étrangloir : Cargue particulière aux voiles à corne et utilisée par mauvais temps pour étrangler rapidement la voile au pied de la corne.
Éperon : pièce de bois en forme de flèche qui termine la proue d’une galère.
Espale : l’entrée de la galère, entre la poupe et les bancs.
Fougon* : le fourneau en brique de la galère.
Espaliers : les deux vogue-avants des premiers bancs de poupe après l’espale.
Fisquet*: Le sifflet de manœuvre était employé sur les galères, pour rythmer la cadence de la vogue (il s'appelait fisquet).
Faubert* : Grosse poignée de vieux fils de caret provenant de cordages décommis, pliée en deux et fortement liée pour former un balai (on peut lui ajouter un manche) dont on se sert, en guise de serpillière, pour sécher le pont après lavage.
Genou : la partie de l’aviron qui se trouve à l’intérieur du navire.
Gourdin : cordage qui sert à haler la voile pour la rentrer à bord. Il s’employait aussi pour donner la bastonnade.
Hale-bouline* : Ce terme a désigné un jeune matelot sans expérience ou un marin grossier et peu instruit.
Manille* : c’est l’anneau de fer rivé à la cheville du galérien, où s’attache l’extrémité de la chaîne. Le même terme désigne aussi la poignée de la rame.
Mangeovent : ou manjo-vènt. Tourmentin, sur les bateaux latins.
Matafian : Mot provençal pour désigner les rabans d'envergure sur les voiles latines.
Manne* : formation de 5 hommes.
Méjane* : Méjane ou mitjana. Voile latine la plus en arrière, comme un tapecul, sur les bateaux latins.
Pavesades : boucliers ou défenses mobiles protégeant les rameurs au-dessus du plat-bord.
Palamente : l’ensemble des rames.
Pédagne : barre de pin qui formait la première marche du poste de vogue.
Pertuisanier : garde-chiourme ou « compagnon de l’argousin ».
Prélart* : Toile cirée recouvrant les marchandises en pontée, les panneaux de pont et les embarcations ; dans ce dernier cas, on le nomme taud. On prononce prélat
Rambade : plate-forme élevée au-dessus de la conille (une à chaque bord), qui forme le gaillard d’avant ou poste d’équipage de la galère.
Rémolat : celui qui façonne et répare les rames.
Septerol : le septième et dernier rameur d’un banc sur une réale ou une patronne.
Sexterol : le sixième rameur d’un banc sur une réale ou une patronne.
Taiko*: Grand tambour, la pratique du taiko fait appel à un travail corporel exigeant demandé dans la pratique des arts martiaux : le « bon son » demande un ancrage et une stabilité du bassin qui permet d'accéder à la souplesse, la sérénité et à la satisfaction que procure cette pratique. En ce sens, le taiko peut être considéré, selon les sensibilités, comme une musique, un art martial, une méditation ou une danse
Tiercerol : le troisième rameur du banc.
Tiercerols : ce sont les bandes de ris sur les galères, qui servent à diminuer la surface de la voile par gros temps.
Tabernacle : Plate-forme surélevée à l'arrière d'une galère où se tenaient le capitaine et les officiers.
Timonerie : Tout ce qui concerne le gouvernail et la direction du navire.
Trinquet* : Apparenté à l’ancien français triquet, tringlet, à l'espagnol trinquete, à l'italien trinchetto ; le sens propre est « voile triangulaire », et le radical est le latin trini.
Vogue : Ce qui s'applique au travail de la rame ; les gens de galères ne disaient pas ramer mais voguer.
Vogue-avant : premier rameur du banc.
Voguer à quartier : vogue alternée par équipe. Le quartier de poupe comprenait les douze premières rangées de banc ; le quartier de proue les quatorze rangées suivantes.
Voguer avant tout : faire travailler toutes les rames.
Voile latine : Voile triangulaire (appelée à l'origine "alla trina" : à trois pointes) enverguée sur une antenne, composée de deux parties : le quart (partie basse) et la penne (partie haute). Elle permet toutes les allures possibles de navigation à la voile. La voile latine semble remonter à l'Antiquité grecque ou, au plus tard, au IIIe siècle de notre ère. Dès le VIe siècle, la voile latine est la voile méditerranéenne par excellence. C'est la voile des Italiens, des Espagnols, des Provençaux, des Portugais, des Maghrébins. C'est la voile des "galères", des "tartanes", des "felouques" et des "chebecs", c'est aussi la voile arrière des vaisseaux de tout l'occident depuis l'invention des bateaux à 3 mâts à la renaissance. Les peuples latins l'ont amenée partout où ils ont navigué, c'est-à-dire dans le monde entier notamment en Amérique Latine et en Europe du Nord. La voile latine a joué un rôle primordial dans l'histoire des techniques de la voile, c'est elle qui est à l'origine de toutes les voiles axiales modernes.
Les waraji* : sont des sandales faites de corde de paille de riz. Elles sont composées d'une semelle et de lanières de corde, les lanières servant au laçage qui se fait autour de la cheville. Les waraji sont les chaussures du peuple. Solidement arrimées au pied, séchant vite, elles permettaient de marcher dans les rizières.
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