On toqua à ma porte. J'ouvris prudemment, vis deux agents et demandai :

- Un problème ?

- D'après les dernières nouvelles scientifiques, le sang se noircit lorsque l'on commet un crime. Or, plusieurs personnes vous soupconnent d'avoir tué votre épouse. On va vous demander de faire des analyses en laboratoire. Pouvez-vous venir ?

- Assurement ! fis-je. Je n'ai rien à me reprocher. Dois-je prendre quelque chose ?

- Votre carte d'identité et votre carte vitale, s'il vous plait.

- D'accord, je vais les chercher.

En allant prendre mon portefeuille et une veste, mon cœur battait à tout rompre. Car oui, j'avais tué mon épouse, mais elle l'avait bien mérité. Elle m'avait trompé. Mais je n'étais pas sûr que les policiers comprendraient. Ceux-ci m'amenèrent à l'hôpital le plus proche, où l'on me fit une prise de sang.

Durant le quart d'heure d'attente, j´essayai de paraitre le plus naturel possible, mais je ne pouvais m'empecher de trembler inconsciemment. Un medecin arriva, discuta avec un policier, puis me cria :

- C'est bon ! Votre analyse est bonne ! Vous êtes libre !

Je faillis tomber de ma chaise. Mais, j'étais certain d'avoir tué mon épouse. Un coup de chance ? Je me relevai et demandai poliement :

- Vous pouvez me raccompagner ? Je n'ai pas pris ma voiture et...

- Attendez ! cria un médecin. On a trouvé du sang noir dans le corps de votre épouse. D'après les rapports, elle serait morte elle-même, par accident.

- Mais c'est impossible ! m'écriai-je. Je l'ai tuée...

Mes mots avaient dépassé ma pensée, et je vis un sourire s'afficher sur le visage des deux agents. L´un d'eux me menotta tandis que l'autre expliquait :

- Votre test était positif, seulement c'est toujours mieux d'avoir une déclaration orale. Et maintenant, on va te boucler en prison, imbécile !