Enfance guerrière
Ce ne sont pas des armes en plastique
Que ces gamins ont entre les mains,
Elles sont devenues automatiques.
Ce monde sous les balles tombe,
Des tombes pour mémoire.
Terrible hécatombe.
En des lignes noires
Ainsi l'humanité succombe.
Meurtres oubliés de l'Histoire.
L'insouciance assassinée
Est décimée à peine née.
Ils exécutent la Mort,
Scellent leur sort
Au bout de leurs canons.
Collectionneurs de plomb
Lorsque leurs bourreaux
Jouent aux petits soldats
Sagement derrière des bureaux,
Du sang sur les doigts.
Criblés de sombres desseins,
Ces enfants de la rage
Ne connaissent que carnages.
Utilisés à des fins
Qui leur seront fatales,
Mandatés pour tuer en rafales.
Victimes de l'abominable
Au service de la souffrance.
Condamnés à être coupables
De par leur innocence.
Ce monde sous les balles tombe,
Des tombes pour mémoire.
Terrible hécatombe.
En des lignes noires
Ainsi l'humanité succombe.
Meurtres oubliés de l'Histoire.
Personne ne sonne l'alerte.
Le pouvoir du trépas
Est pourtant un leurre
Les menant à leur perte
Dans toutes ces guerres
Qui ne sont pas les leurs.
Le silence détonnant du fracas
Fait jaillir l'horreur.
Tuant mères et pères
Sans jamais faillir.
Oppresseurs ou opprimés ?
Brimés par la violence,
Drogués à outrance,
Portés par une transe morbide.
Les faits sont sordides
Quand l'espoir est supprimé
Juste en pressant la détente.
D'une agonie lente
Anonymement ils crèvent.
Suivis par la relève.
Sous les balles ils tombent,
Sans stèles pour mémoire.
Terrible hécatombe.
En des lignes noires
Leur humanité succombe,
Est oubliée leur histoire.
A terre gît un corps.
Ses yeux à clore
N'ont vu que l'enfer,
Inutile d'y chercher la lumière
A jamais éteinte.
Paix à l'humanité défunte.
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