Au petit Trianon
Je rêve bleu pâle, de décors et de désaccords et, j'ai comme une envie d'aimer.
Offre-moi un petit Trianon, j'y ferais vivre à l'air libre, des papillons.
Je laisserai libre cour à mon imagination.
Je ferais mes adieux au monde.
J'y serais pucelle pour une farandole d'amants.
Cueillons de l'or dans les yeux du matin, pends moi mes mains à ton cou, mon amour arien.
S'il pleut, nous jouerons au piano des mots tendres.
Sens l'eau, sans vague, couler sur nos sangs presque brûlants.
Éparpillons-nous, nos larmes, nos cris, nos baisers.
Eternellement. En couleurs, en rouge sang dans le bleu pâle des coeurs.
A mon horizon de peaux cibles, levons nos coupes... liquide noir entre nos lignes meurtris.
Donne moi le rythme, aux dimanches, aux lundis, à l'absurde de nos vies.
Je creuserai pour toi un sourire entre mes lèvres, je valserais sur ta langue, tu choisiras mes frissons.
Je rêverais en bleu nuit, en accord de nos corps.
Soyons les amants de Versailles.
Ne meurs pas de me voir, la chute est délétère, la mer est ivresse.
Mes mots sont les tiens, cachés dans les fissures, d'or, l'automne qui déchante.
Tu cours presque aussi vite, tu mords presque aussi fort, ma bouche n'a plus de mots.
Souffle l'amour sous tes mensonges, entre deux dents, glace mon corps de dedans.
Je suis naïve de tout rendre, j'ai envie de toi, ô tendre amant absent.
Au petit Trianon, au petit Trianon, au petit Trianon.
Aux oubliettes, aux marres de sang, aux petits amants.
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