2 septembre 2024
La nuit me dévore de l'intérieur
Assise sur le sol de la salle de bain
Je laisse les larmes se jeter dans le vide
Moi aussi j'aimerais voler loin d'ici
Mais je suis le cil, qui reste pendu à la paupière
Mon reflet me regarde, partout où je vais
Vitres, écran d'ordinateur, de machine à laver
Mais le pire est celui coincé dans le miroir
Celui-là reste longtemps, me coince à mon tour
J'y vois la nuit dans la paleur de mes joues
La nouvelle lune dans le creux de mes yeux
Voilà la peinture de la trahison ultime
La trace de la plainte qui résonne entre les murs
C'est le corps qui lâche
L'esprit qui en a marre de se battre
C'est la nuit noire, sans étoiles
Et pendant une seconde infime
Je déteste être adulte
Je voudrais retourner dans les bras de la mère
Dans la grotte paisible, loin des maux du monde
Dans les bras de ma mère...
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