Viens-là pour voir.
- Aller viens ! J'en ai marre de toi. Depuis longtemps que tu me suis je ne saurai savoir quand a débuté notre relation. Je vais imploser à force de t'écouter, je ne suis plus le même, j'ai grandis, j'ai mûris. Alors viens te battre, qu'on en finisse. D'un ton énervé l'Homme ferma les poings prêt à en découdre.
- Je sais c'est dur mais c'est comme ça. Je tiens à te signaler ma présence qui t'a toujours épaulé. Tu ne peux faire sans moi. Remèmore-toi les journées allongés sur ton lit à trouver l'Ennui comme meilleur jouet de ta chambre. Les autres te ridiculisent, te rabaissent, te victimisent, te violentent, pendant ce temps qu'est-ce que tu leurs redonnes en retour ? Rien. Ils te fascinent même. Ta fascination envers ces gens-là me dégoutent... L'Autre s'arrêta de parler.
A cet instant, l'homme se tenait face à celui qu'il méprisait. Pourtant, il n'avait de cesse de l'admirer. Ce qu'il ressentait à son égard relevait d'un sentiment complexe où seul ceux ayant vécu les abysses de la solitude pouvaient le comprendre. De l'admiration qui se transformait peu à peu en une colère féroce, il était à bout. Avait-il comprit que la séparation était inéluctable pour se permettre d'avancer ?
- ... Mais...
D'un geste sympathique à la tendance ambigue, l'autre faisait mine d'avancer en lui disant qu'ils avaient besoin de s'épauler. Leurs destins étaient d'ores-et-déjà scellé. D'un sourire léger, il lui disa :
- ... Viens embrasser le même chemin que moi. Le chemin de la réussite est au bas de notre porte.
Par un coup de poing ravageur, il brisa le peu de sympathie régnant encore dans la chambre. Sa main saignait abondamment. Les bruits de verres se fracassaient au sol. L'Autre était partie.
Du moins pour le moment.
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