Plancher des vaches
Le seul endroit où je me sente bien. À tous ceux qui me reprochent de ne pas aimer la mer, ni dessus, ni devant et surtout pas dedans, à mon épouse la première, je me dois de rétorquer que si nos vraiment très lointains ancêtres, il y a de ça quelques quatre cents millions d’années, ont pris la peine de se fabriquer des poumons et des pattes pour pouvoir sortir enfin de cette putain de flotte, ce serait faire insulte aux Acanthostégas et aux Tiktaaliks, à leur instinct et les efforts sur-poissonniens que d’essayer d’y retourner, même barbouillés à la sauce loisir et vacances.
Mon argument est bien entendu d’une totale mauvaise foi, mais je l’aime bien et je me plais à le répéter. Il m’évite surtout de raconter que je n’ai jamais réussi à nager correctement et que je suis dans l’eau ce que les Allemands appellent un canard en plomb…
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