Les gages 2/3
Dans l'ascenseur, je ressentais une forme d'appréhension et d'excitation. En m'approchant de ma voiture, je ne vis personne. Je regardais autour de moi, mais pas âmes qui vivent. Alors avec déception, j'ouvrais ma porte, mais au même moment, je sentis une main passer sous ma jupe. Je tournais la tête et vis Paul. Il m'attrapa par la taille pour me faire pivoter et me plaqua contre ma voiture. De nouveau, il glissa sa main entre mes cuisses et s'approcha de mon sexe.
- Alors que veux-tu ? me dit-il.
Mais j'avais perdu toute mon assurance et ma bouche refusait de s'exprimer.
- Je veux te l'entendre dire, reprit-il.
- Je veux que tu mettes tes doigts dans mon vagin, susurrai-je dans un souffle étranglé.
- Comme ça, dit-il en glissant un doigt dans mon sexe.
Je dis oui par un simple clignement d'yeux.
- Tu en veux plus ?
Je répondais oui de la tête et la laissais partir en arrière, quand Paul glissait avec fermeté un autre doigt.
Mais après quelques secondes, il retira ses doigts pour les amener à sa bouche et en me regardant droit dans les yeux, se lécha les doigts.
- À demain Elisa, dit-il en s'éloignant.
Je tenais une forme olympique en ce jeudi. La veille, cette succession de gages avait eu pour effet de me mettre dans un état d'excitation qui ne semblait jamais redescendre. Je fis d'ailleurs plusieurs fois l'amour à mon mari allant jusqu'à le réveiller en pleine nuit. Et au réveil, j'eus même une subite envie de le sucer.
Qu'allait trouver Paul, pour cette nouvelle journée et allait-il continuer ce jeu érotique. Nous étions tour à tour soumis à l'autre ou au contraire le dominant et ça me convenait parfaitement, car je ne voulais pas choisir entre ses deux facettes de ma personnalité.
Mais je décidais d'attendre les ordres de mon dominant, espérant qu'il prenne son rôle à cœur.
« Ma soumise, j'aime ton chemisier légèrement transparent et hier, je t'ai demandé de retirer ta culotte. Aujourd'hui, je veux voir tes seins nus sous ton chemisier. »
« Oui, mon Maitre »
Il ne me fut pas trop compliqué de retirer mon soutien-gorge, sans être vu. Et le contact de mes vêtements, se frottant à mes tétons qui pointaient, était divin.
« C'est fait, mon soumis et je veux que tu viennes les caresser à travers mon chemisier. Attention, je t'interdis d'aller directement au contact de ma peau. »
Je dus attendre plus d'une heure que Paul vienne à mon Bureau. Il était juste derrière moi, avec un dossier dans les bras, mais je ne l'avais pas entendu arriver. Je sursautais donc et me mis à trembler. Immédiatement, je sentis mes tétons durcir et une douce chaleur m'envahir.
- Tu as oublié de signer ce bordereau, dit-il.
- Oh Désolé. Tu as un stylo ?
- Non
Pendant que je cherchais le stylo qui était juste devant mes yeux, la main de Paul vint glisser sur le tissu de mon chemisier. C'était plus le tissu qui caressait ma poitrine que sa main, tellement sa caresse était délicate. Il se pencha pour prendre le stylo sur ma place et pressa sa main sur ma poitrine.
- Tiens, il est là.
Il s'écarta et j'apposais sur la feuille blanche, qui était devant moi, un « délicieux ».
Il me regarda dans les yeux et me sourit.
Il n'était pas encore dix heures et la journée avait déjà été particulièrement intense.
« À votre tour de vous soumettre ! », reçus-je de la part de Paul.
« Je suis à vos ordres ! »
« Va faire couler le café. Et quand il sera l'heure de le boire, je t'interdis de parler pendant tout le temps de la pause »
« Bien mon Maître »
« Et si tu réussis ton épreuve, tu auras une récompense »
« Et puis-je demander laquelle ? »
« Une photo ! »
« Nu ? »
« Oui »
« En érection ;) ? »
« Si tu le réclames »
« Alors je réclame », conclu-je.
Je me levais donc, pour préparer une cafetière et au moment de passer à côté de Paul, il tourna son visage et me regarda avec un sourire fier. Il savait que j'étais bavarde et quand présence de mes collègues, j'aurais du mal à me justifier.
J'entendis le bruit d'un tintement de tasse, qui en annonçait l'heure. Je savais que je respecterais mon engagement, mais j'avais quand même très peur.
Au début rien de compliqué, il me suffisait d'écouter en silence.
- Tu veux une autre tasse de café ? me demanda Paul.
Je hochais juste de la tête.
- Pardon, je n'ai pas entendu, dit-il en souriant.
En lui rendant son sourire et le regardant droit dans les yeux, je hochais de nouveau de la tête, mais plus visiblement.
- Tu ne peux pas parler ? me dit un autre collègue.
Je dis oui par un mouvement de tête, mais je sentis mes joues rosir. Tout le monde avait maintenant les yeux rivés sur moi. Les blagues allaient bon train, mais je tenais bon. Certains cherchaient à me faire parler et d'autres voulaient comprendre pourquoi j'étais silencieuse. Il fallut bien sûr que mon chef arrive et me pose une question.
« Elisa, tu peux me donner les dates de tes formations ? »
Je hochais de nouveau la tête, devant l'ensemble de mes collègues mort de rire.
Le visage de mon chef montrait une incompréhension totale devant cette scène étrange.
Il réitéra sa question, mais je tenais bon.
Il m'était interdit de parler pendant ma pause, mais je me dirigeais vers le bureau de mon chef pour y mettre fin et pouvoir enfin lui répondre, alors que celui-ci me suivit.
- Du 12 au 13 mai, lui dis-je.
- C'était quoi ce truc ?
- Oh rien une blague entre collègues.
J'avais tenu bon et j'avais bien mérité ma récompense. De retour à mon bureau, c'est moi qui avais un sourire fier et satisfait et Paul eu droit à un clin d'œil quand il croisa mon regard.
Cette photo que je reçus, le soir même, était comme je l'avais imaginé. Il avait dû utiliser un retardateur, ce qui lui avait permis de ne pas faire de selfi. Il était allongé sur le dos les mains croisées dans le cou, une jambe légèrement relevée et son sexe en érection. Même l'éclairage était flatteur.
Je crois que ça devait être la millième fois que je regardais cette photo, mais une mille et unième fois me faisait envie et en prenant mon téléphone, je vis que j'avais reçu un message de Paul.
« Te rappelles-tu, il y a deux semaines, ton manteau ? »
« Quel manteau ? »
« Celui avec une ceinture »
« Mon trench-coat ? »
« Oui.
Et bien demain, je veux que tu le mettes »
« Je devrais y arriver, Paul :) »
« Je veux que tu le mettes, mais je ne veux rien en dessous »
« Et comment j'explique aux collègues que je ne retire pas mon manteau. On va se faire choper... »
« Je t'attendrais au sous-sol, pour en profiter et tu pourras te changer après »
« Mais le matin au sous-sol, c'est plutôt la valse des voitures... »
« Si tu arrives avant 7h30, ça devrait être bon »
« Alors je serais tout à toi :) »
« A demain Elisa »
« ... »
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