Hôtel Georges V

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Le couple arrivait dans le hall du Georges V de Paris. Devant le faste de la réception, ils restaient sans voix. Comment pourraient-ils remercier leurs parents de leur avoir offert un tel cadeau dans un hôtel avec un tel standing ? Le méritaient-ils seulement ? Les amoureux venaient d'entrer dans la toile, les lumières des lustres scintillaient dans les yeux verts de la somptueuse Laurine. Devant leur regard s'étalait l'élégance du lieu, dans de grands vases débordaient de magnifiques cascades de fleurs. Ils avaient rêvé de cet endroit paradisiaque en feuilletant les brochures. En ce début de printemps, leurs fantasmes prenaient vie.

Une fois à la réception, David était fier d'être au bras de sa femme. Il ne pouvait pas la quitter du regard, chacune de ses courbes était mise en valeur par sa vaporeuse robe de soie. Elle se tenait à ses côtés et admirait l'homme qui l'avait conquise après quelques séances de thérapie. En attendant le sésame, elle songeait à cette première fois où elle l'avait découvert assis, le regard perdu dans sa minuscule salle d'attente. Ce jour-là restera gravé, cette rencontre l'avait marquée. Quant à la fin de la séance, il avait disparu. Seul le voile déposé sur ses yeux était resté ancré dans sa mémoire. Dans ses iris, elle avait vu une minuscule étincelle, une petite flamme que lui pensait éteinte. Elle ne désirait qu'une chose. La raviver.

Ils s'installèrent dans l'ascenseur, direction le septième ciel. Le groom devant eux semblait impassible. Il avait dû être le témoin de nombreuses histoires d'amour clandestines. Il avait sûrement croisé des couples prêts à débuter leur nuit de noces dans cet espace restreint. Pourtant, discret, il regardait la porte face à lui, ne jugeait pas, ne matait pas même si parfois les petits bruits qu'il percevait devaient le titiller, voire l’émoustiller. Il se fondait dans le décor. Un caméléon dans une jungle de désirs. David passa ses bras autour de la taille de Laurine, ses mains croisées sur son ventre. Sa respiration les faisait se soulever à chaque souffle lent qu'elle laissait échapper. La tête de la jeune femme était posée sur le torse de son mari. Il ne put résister à venir déposer quelques baisers dans son cou. La température montait à chaque palier franchi.

David se souvenait du rendez-vous suivant, celui où elle s'était amusée avec des cartes. Elle lui avait proposé de jouer à un jeu, prétextant qu'il serait intéressant pour traiter son angoisse. Il l'avait regardée, déstabilisé par la méthode. Ses idées étaient embrumées, pourtant certains détails lui étaient revenus au cours de la semaine suivante. Elle avait fait des allusions bien étranges. Assise sur le fauteuil, face à lui, vêtue d’un tailleur marron, elle avait beaucoup de classe. Un volant noir opaque épousait ses jolies jambes. Ses ongles vernis de vert mettaient en valeur ses mains dans lesquelles elle tenait le jeu. Sa première phrase fut "je la tiens", il se demanda de quoi elle pouvait bien parler. Elle enchaîna par "tu as un gros paquet" qui le laissa sans voix. Puis termina par "choisis bien les cartes, après je suis toute à toi".

En repensant au rendez-vous suivant, les doigts de David jouèrent sur le tissu, passant avec délicatesse sur les fesses de sa partenaire. Ce doux contact fit frissonner Laurine, un nouveau souvenir remonta : celui du troisième rendez-vous. Elle l'avait programmé tard en fin d'après-midi, l'ultime de sa journée. Elle l'avait imaginé ainsi pour qu’il ne puisse pas refuser d'aller boire un verre. Ce qu'il avait accepté avec une légère appréhension. La foule le faisait paniquer, elle en avait bien conscience. Il n'était pas prêt à ôter son masque. Aussi elle avait devancé l'idée du rencart, et l'avait convié dans son appartement. Une fois sur place, David s'était un peu détendu. Pas d'appréhension, juste un moment de partage différent de ce qu'ils avaient dans son cabinet. Pour la première fois, elle découvrait l’homme qui se cachait derrière le morceau de tissu.

Dans le couloir qui menait à leur chambre, Laurine tenait la main de David, leurs doigts se mêlaient avec sensualité. La porte s'ouvrit et dévoila l'exceptionnelle suite, de grand standing, tout avait été pensé dans les moindres détails. Ils ne savaient plus où donner de la tête. Leurs battements de cœur s'emballèrent, jusqu'au moment où Laurine ne put contenir sa joie et sauta au cou de son chéri pour l'embrasser goulûment. Au contact de ses lèvres chaudes, David partit en quête d'unir leurs langues. Elles jouaient l'une avec l'autre, réveillant leurs sens. Ce baiser avait une saveur différente du premier qu'ils avaient partagé au cours de leur quatrième rencart. Ce soir-là, dans l'appartement de la jeune femme, David avait découvert la texture suave de sa bouche avec pudeur et retenu. Dans cette chambre, le baiser était plus sauvage.

Ils découvrirent chaque recoin, un lit immense les attendait avec ses rideaux blancs drapant le baldaquin. La suite royale était un vrai appartement, avec une cuisine, un coin repas, un salon et une salle de bains incroyable. Ils ne purent s’empêcher d’ôter leurs chaussures de peur d’abimer les matériaux nobles. D’un autre côté, ils appréciaient de glisser sur le parquet et les carreaux. Le contact frais sur leurs orteils les excita avec subtilité. Ce réveil des sens aiguisait leur appétit. Le buffet était si pantagruélique qu’ils ne savaient par où commencer. David voulait goûter à tous les plaisirs, se gaver de tous les délices qui lui étaient offerts. Laurine ne pourraient pas tenir plus longtemps, coquine, elle voulait à son tour couvrir son homme de baisers enivrants. Elle l’attira vers elle, leurs lèvres se retrouvèrent, gourmandes d’un accord charnel.

Laurine entraîna David vers le lit, elle le poussa et se retrouva à califourchon sur ses jambes. Son sexe dessinait un dôme sous son pantalon. La belle dulcinée voulait être la première à commencer cette nuit de noces. Lentement son majeur effleura la bosse, à la recherche des boutons qu’elle défit un par un. David ne bougeait pas, elle était maîtresse du jeu et il appréciait de jouer le rôle de l’abandon. Dans ses mains, il devenait si libre, aimant chacun de ses gestes. Quand les doigts de la jeune femme frôlèrent sa verge au travers du tissu de son boxer, il frémit et échappa un long soupir. Il se sentait revivre et cela faisait bien trop longtemps que son sexe et tout son être n’avait pas connu une telle émotion. Avec son index, il entortillait une boucle blonde perdue sur la joue de sa femme. Elle vint chercher sa bouche et l’entrouvrit pour permettre à leurs langues envieuses de se retrouver pour jouer avec harmonie.

Les gestes de Laurine se faisaient plus précis et pressants, elle entreprit de lui retirer son pantalon et le boxer suivit. Sa hampe se dressa fière sous son nez. Son souffle sur son intimité le chatouillait. Il était à sa merci et espérait au plus profond de son âme qu’elle vienne se perdre sur cette partie de lui qui vibrait. Elle lisait dans ses pensées et salivait à l’idée de s’en emparer. Elle se pencha et vint déposer ses lèvres sur son gland pour le déguster avec douceur. Puis l’enroba de sa bouche, il était chaud sur son palais. Elle commença de tendre va-et-vient, s’attardant sur chaque morceau de peau qu’elle croisait avec sa langue humide. David ressentait des picotements dans tout son bas ventre, son bassin ondulait, ses fesses se soulevaient à chacun des assauts de sa partenaire. Avec son petit doigt, elle paressait sur ses bourses. Après ses sublimes cajoleries qu’elle aimait lui offrir, elle se redressa. Elle dégrafa avec sensualité son soutien-gorge, ses seins s’exposèrent à leur tour. Les tétons dressés ne demandaient qu’à être gobés.

David pelota le galbe de sa poitrine et avec son index dessina le pourtour. Le pouce se joint à cette balade et avec volupté les deux doigts pressèrent les mamelons. La sensation se diffusa dans tout le corps de sa belle. À son tour, elle échappa un gémissement. Il glissa ses paumes le long de ses hanches pour atteindre la petite culotte. Il se faufila sous la dentelle pour aller se perdre dans son intimité. Quand il frôla son clitoris, Laurine ondula. Les mains de son homme titillaient sa zone de sensibilité absolue, celle qu’elle connaissait par cœur, qu’elle avait tant de fois masturbée et qui aujourd’hui devenait sienne. Assise sur les genoux de son mari, elle appréciait chaque pression qui lui adressait. Elle ouvrit ses lèvres pour s’empaler sur son membre. Au chaud dans son monde, leurs sexes vivaient au cœur d’une tempête tropicale, où l’humidité s’unissait à la chaleur pour les transporter sur une île de jouissance. David saisit les fesses de Laurine pour insuffler la cadence, les petits cris qu’elle échappait stimulaient son désir le plus fou. Dans cette position, il pouvait admirer ses seins se balancer au rythme des assauts qu’elle prodiguait.

Puis il la renversa sur le dos, son gland au chaud contre son clitoris, s’accordait une pause. David était au bord du chaos, prêt à libérer sa semence. Il ne pourrait plus tenir longtemps tellement son désir pour cette beauté devenait de plus en plus intense. Ses lèvres s’approchèrent de son cou pour trouver un morceau de chair à mordiller, Laurine ne put contenir un râle qui stimula encore plus l’envie de son mari. Il plongea dans son intimité, son membre épissait à chaque coup de reins qu’il assénait, la sève gonflait son sexe qui heurtait les parois de sa belle. Enfin ses fines goutelettes se mêlaient à sa cyprine. Les époux venaient de sceler leur union charnelle. David resta allongé sur Laurine, ils voulaient prolonger leur alliance. Elle le sera fort dans ses bras, leurs larmes s’emmêlaient à leurs baisers. Elle pouvait sentir les battements de son cœur en accord avec le sien. La mélodie de leur corps était harmonieuse. Leurs sens et leurs émotions étaient chamboulées.

Leur nuit de noces venait juste de commencer, il leur restait tant de choses à découvrir… mais pour l’heure laissons-les profiter de ce bonheur juste tous les deux.

Attrape rêve

** Défi lancé par Marie Lune **

Bonjour à tous !

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