Poésie de nos corps
Posant ses lèvres, Ana m’ensorcèle.
Offrant ses baisers, Nicolas en moi ruisselle.
Et nos corps jouent une ritournelle.
Sur mes seins, leurs mains se baladent
Ils dessinent mes formes et s’y attardent
Et des sourires paradent.
Dans ses bras, Ana me cajole
Et de ses mains, Nicolas me rend folle.
Nos corps dansent toutes les nuits
Offrant à nos cœurs cette douce mélodie.
Se satisfaire de ces tendres gestes nous suffit.
Chaleur de nos ébats dans ces nuits,
Oubliant de quoi est fait notre vie.
Rêvant, nos corps alanguis
Puisent dans l’autre une force infinie.
Sensualité, notre amour s’en nourrit.
Ce matin, la fenêtre est ouverte, les rideaux volent au vent. Je suis juste posée entre leurs deux corps qui m’enlacent tendrement. Je n’ose bouger pour ne pas les réveiller. Et pourtant je ne peux résister à glisser mes doigts sur la peau de Nicolas, qui frissonne.
Je me retourne et offre le même plaisir à Ana, qui vient à son tour sur mes lèvres déposer les siennes. Depuis que notre relation a commencé, c’est étrange, ils me font l’amour et eux ne se touchent presque jamais. Ils s’effleurent à peine, leurs caresses s’accordent pourtant quand ils viennent sur moi les déverser.
Je n’ai qu’une envie, envelopper le sexe de Nicolas dans ma bouche et jouer du bout des doigts dans le jardin d’Ana. Je veux leur offrir tout de moi. Lentement sous la couette, je me glisse et découvre la gourmandise qui y est cachée. Ma langue savoure ce doux moment. Je laisse alors ma main se faufiler et à son tour découvrir ce petit bijou que je peux flatter.
Leurs corps se cambrent à l’unisson, le râle de l’un se faisant l’écho de l’autre. Et par magie, emportées par l’instant, leurs lèvres s’approchent, et s’unissent pour un baiser que jusque là ils avaient négligé. Ce petit rien, aiguise mon appétit, j’inverse les rôles. Ma langue s’abreuve de sa douce féminité, ma main va et vient sur son pénis.
Je sens qu’ils ne peuvent plus me résister, et me réjouis de les sentir jouir, s’abandonnant à mes baisers. Je ne sais pas, ni comment, ni pourquoi et pourtant ils ont repris le contrôle. Un simple clin d’œil d’Ana et Nicolas se glisse en moi. Elle n’a pu résister à cette diversion et elle saisit mon mamelon à pleine bouche, le contact de sa langue, me fait chavirer. Tous mes sens s’en trouvent émoustillés.
Puis tout en douceur, elle prépare mon petit coin caché. Ses doigts et sa langue agile flatte ce petit paradis loin d’être perdu. Nicolas quant à lui en a profité pour venir me livrer des baisers si fougueux, que mon souffle en est coupé. Mon cœur s’emballe de tant d’attention. Un deuxième clin d’œil, signal de bouquet final. Mon corps à nouveau blotti entre les deux, Nicolas venant découvrir mon intimité, et Ana pourléchant tous les atouts de ma féminité.
Je vibre, je frissonne, je suis à fleur de peau. Je ne pense plus. Je me laisse porter. Mes gémissements s’accélèrent, je dois retrouver un peu d’air. Ana vient prendre ma bouche pour me réanimer, nos langues se croisent, s’emmêlent, ne veulent plus se défaire. Nicolas, ne peut plus résister et dans un dernier souffle se libère en moi.
Nous nous lovons les uns contre les autres et un sourire fleurit sur nos lèvres.
Trois mois sont passés, et dans mon lit, je frissonne. Le doux rêve de notre idylle s’est effacé. Nicolas et Ana ne veulent plus me partager. Ils m’ont promis que ce n’était pas ma faute. Le choix je l’ai fait pour eux, je les ai quittés en déposant un simple baiser sur leurs lèvres. Chacun est parti de son côté. Je ne veux pas les revoir, la douleur est encore trop fraiche. Être amis, je ne peux m’en satisfaire. Les voir chacun à leur tour me briserait le cœur.
Je les aime tous les deux, comme je n’aimerai jamais plus. Deux amours insensés, et deux amours pleinement vécus. Je me devais de leur rendre leur liberté.
Une nouvelle vie m’attend, j’attrape mes ballerines, aujourd’hui je suis danseuse étoile et c’est ma grande première.
Annotations
Versions