Tout vit bien un jour

2 minutes de lecture

Pas besoin de présentation ni de politesse entre nous, nous vivons l'une dans l'autre depuis toujours.

Désolée de te dire ça, mais je ne peux pas te laisser mourir pour l'instant alors lève ton derrière et pense à manger. Tu ne ressens peut-être pas la faim, mais ton estomac se digère lui-même depuis assez longtemps. Personne ne peut s'expliquer cette habitude que tu as à manquer tous les repas que tu peux. Dès qu'on te laisse seule, tu passes toute la journée dans ton lit à dormir loin de tout en ne buvant et ne mangeant rien pendant des heures.

Parfois, une sensation étrange dans ton oeil droit te rappelle que tu es encore en vie. Tu glisses tes doigts sur ta paupière en espérant sentir d'une autre façon cet insecte qui danse à l'intérieur de toi depuis des années. Il n'est pas mort, il revient par moment pour te rappeler que tu es damnée. Tu l'a accepté sans brocher. Gauchère depuis toute petite, tu te doutais bien que tu serais parmis les mauvais de ce monde.

En classe, tu écoutes rarement ce que tes professeurs ont à dire. Toutes ces balivernes d'école supérieure te rendent inférieure. Tu gribouilles dans un carnet les premiers monstres qui te viennent à l'esprit et les accompagne d'un début d'histoire d'horreur qui ne connaitra jamais de suite. Avec un peu de chance, un étudiant ou un enseignent se moquera de toi, ce qui te donnera la rage d'écrire un autre diamant brute que personne ne lira.

De retour chez toi, tu te poses devant ton ordinateur portable dans ton bureau coincé toute l'année à la fête d'Halloween. Tu évites d'écrire toutes ces dissertations qu'on te demande et qui sont à remettre à des dates bâtardes que tu as inscrit avec dégoût dans l'agenda que l'établissement fourni à tous au début de chaque année scolaire. Tu ajoutes tes nouveaux devoirs au pense-bête bleu qui s'allonge à chaque nouvelle journée. Une larme coule sur ta joue, tu l'ignores et mets une vidéo au hasard sur youtube en espérant qu'elle te fasse rire.

Tu en oublies l'écrire.

Tu en meurs.

Si le temps s'échappe entre tes doigts, c'est que tu ne penses jamais à toi.

La solution est simple : ne pas les écouter et te concentrer sur ce que tu aimes réellement.

Personne ne peut te sauver à part toi.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Corbeau Funeste ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0