Chapitre 10

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  Le 25 octobre, 79 apr. J.-C.

  10 h du matin, Tagriel, finissait le travail dont il était rémunéré largement assez pour vivre quelques mois paisible ; il avait commencé l'activité, il y a quelque temps déjà.

  Le nephilim a été engagé pour s'occuper de la publicité avec des Pompéiens à retranscrire en rouge et noir, les élections de magistrature quinquennale et des édiles : magistrat chargé de l'inspection des édifices et de l'approvisionnement de la municipalité.

  Cette fois-ci, cette année, il s'occupe de taguer sur les murs l'élection du candidat Lucius Albucius Celsius.

  Quant au petit génie, Geniel, il s'occupe de l'urbanisme de la ville comme les chantiers qui concerne les chaussées, les routes, les bornes délimitant les propriétés privées en inscrivant les initialent, etc.

  Bien entendu comme d'habitude, Amixiel l'aide dans les travaux de restauration de la ville.   C'est à ce moment-là que les trois nephilims ainsi que le reste des habitants de Pompéi ont entendu une série d'explosions.

  Amixiel alors dit à son ami en grommelant :

  — Encore un orage, on va devoir faire une pause.

  — J'en ai bien peur, oui. Répondit Geniel.

  Puis l'instant d'après, ils ressentirent tous une grande secousse et virent un gros nuage noir au-dessus du volcan.

  — Qu'est-ce que c'est que ça ?

  — Encore un tremblement de la terre tu croit ?

  — Tu ne trouves pas que c'est étrange tout de même ?

  Tagriel qui n'était pas loin à quelques quartiers de là rejoignit ses deux autres compagnons ailés.

  Pendant ce temps, Rectina, une propriétaire d'une des villas située sur la plage proche du volcan, faite appelle à la rescousse son ami Pline l'ancien, le scientifique qui se trouve à Misène.   Ses villas reçoivent déjà quelques choses de légères sur leur toit.

  Il est 13h, maintenant et cette fois, c'est une grande explosion qui se fit entendre accompagné d'un nuage noir et un gaz léger.

  — Harmonia, viens voir immédiatement !

  Apophis se trouvait dans la partie ouverte de la maison.

  Une pluie de cendres et de pierres ponces blanches tombait sur toute la cité.

  Quand la jeune femme arriva, son frère était en colère contre elle.

  — Tu vois chère sœur, quand je te disais qu'on devait partir, tu as refusé. Je suis resté parce que je ne voulais pas d'abandonner et les autres aussi, mais à présent nous devons nous en aller.

  J'en suis sûre que c'est lui le Céleste qui est derrière ça. Il veut notre perte, c'est évident.

  — Oui, je le crois aussi.

  — Un peu tard, non ! Lui dit-il avec fureur ?

  Rappel tout le monde, on prend le strict nécessaire, le plus léger possible.

  Malgré sa rage, il obéit, mais lui demande quand même :

  — Et le peuple ?

  — Nous ne pouvons rien faire pour eux.

  Quand l'armée entière fut prête, elle prit son envol ; mais ce qui leur tombait dessus déséquilibrait leurs ailes, ils essayèrent de voler le plus vite possible en direction de Stabies, Harmonia à leur tête.

  Les demi-anges avaient mis sur leur visage un tissu à cause du gaz et d'un coup, ils entendirent un plouf.

  Deux d'entre eux, les moins puissants : Amixiel et Geniel, tombèrent au milieu d'une route où des habitants fuyaient une mort certaine.

  Le commandant commença à faire demi-tour pour leur venir en aide, mais la chef le lui interdit :   — Non, c'est trop tard pour eux, Kyriel, sauvons les autres !

  Furieux, celui-ci retourna à sa place.

  Tout le groupe vola au-dessus de Pompéi « la prospère » ; et derrière eux ce qu'il voyait était effroyable : il remarquait un homme d'une trentaine d'années fuir, il portait à son cou un sac en étoffe.

  Un chien courrait après être sorti d'une maison ; un homme dans la grande palestre qui devait nager dans la piscine et un autre d'une cinquantaine d'années avait du mal à avancer et à respirer.   Une femme riche qu'ils avaient reconnue venait juste de mourir sur la chaussée sous leurs yeux.   Dans le quartier publique en face des thermes de Stabies, un homme déjà habillé et enveloppé dans une cape essayait de rejoindre son épouse et sa fille âgée à peine de vingt ans ; et bien d'autres encore qu'ils avaient su les toucher au cœur et qu'ils avaient abandonnés ; des amitiés avaient vu le jour également.

  Harmonia et les autres ne trouvant aucune ville qui n'était pas touchée au plus près, à part Salernum et Surrentum ; ils atterrirent finalement à Misène : Pompéi, Stabies, Oplontis et Herculanum où Pline l'ancien voulant y rester une nuit décéda en asphyxiant.

  Vers 8 h du soir, les pierres ponces changèrent de couleur en morceaux de roches grises.

  Le lendemain matin, des nuées ardentes, c'est-à-dire des blocs de lave solidifiée où si vous préférez une pluie de boule de feu était éjectée du Vésuve.

  Malheureusement, Misène subit également la pluie de cendres Pline le jeune, le neveu du scientifique et l'armée de la guerrière quittèrent la ville sur le navire pour fuir.

  L'odeur de soufre était insupportable et les deux coulées de lave ont failli avoir raison de cette cité, mais elles s'arrêtèrent à sa porte.

  Le troisième jour, le sombre nuage gigantesque disparaissait, l'éruption était terminée.

  Les habitants purent finalement revenir à Misène et le groupe ailé fit de même, ainsi ils découvrirent la ville recouverte de cendres blanches.

  Dans la ville romaine Misène, la tension est montée entre les nephilims, surtout entre le frère et la sœur :

  — Je vous fais mes excuses à tous, d'accord, j'ai commis une erreur, finalement j'aurais dû croire Mahway.

  — Une imprudence qui a coûté la vie de deux de nos hommes.

  — Je sais ! J'ai leur mort sur la conscience maintenant.

Écoutez, nous allons changer de vie, nous allons accepter la seconde chance que le Tout-Puissant nous offre.

Nous avons d'ailleurs commencé à Pompéi, non ?

  — Votons, proposa Kyriel.

  Tous les soldats ont voté ''pour'', même Apophis s'aligna avec les autres, mais...

  — Je vous suis là-dessus, nous n'avons pas le choix de toute façon, si nous voulons vivre.

Mais en revanche, je vous quitte, donc l'aventure se fera sans moi.

  — Moi également, ajouta Kyriel ; navrée Harmonia, mais je ne peux pas continuer à te suivre.

  — C'est tout particulièrement moi que vous quittez !

  — Autant être franc, oui. Tu n'as pas pris en compte mes avis, donc ce n'est plus la peine que je reste.

  — Apophis, les choses vont changer, je te promets de mieux t'écouter et de prendre en compte tes propositions ; je vais changé, tu verras ce sera différent.

  — Non, Harmonia, c'est trop tard ! Ma décision est prise, je vais rejoindre Père. Je ne sais pas ce que je vais faire, mais il n'y a pas d'autres solutions.

  Le lendemain, au quatrième jour, depuis l'éruption du volcan, Apophis accompagné du commandant et de ses partisans, s'envolèrent en groupe solitaire après avoir dit au revoir aux autres.

  Harmonia, depuis la mer les regarda partir en pensant qu'elle avait perdu son frère pour toujours à cause d'une simple mauvaise décision. Et ce moment-là, elle revoyait sourire et rigolé, les deux compagnons d'armes ensevelis dans la ville mortelle ; puis pensa également à Julia Félix et aux autres.

  Pour la première fois depuis des siècles, des larmes coulèrent le long de ses joues.

  Le surlendemain, la mini troupe ailée qui restait vola au-dessus des nuages pour une nouvelle destination et d'inédites errances.

  À Éphèse, sur l'île de Patmos, en l'année de 94 Ap.Jc, il est vêtu d'un long chiton à fleurs et d'un himation orné d'une bordure ; l'homme de main du Diable poursuivit l'évangéliste Jean de Zébédée afin d'accomplir son dernier acte criminel.

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