Poésie du soir, espoir
TED, HP, TDA et TSA,
Vous ne savez pas ce que c'est ces sigles là ?
Hyperactif, autiste, sensible et puis tout ça,
Vous ne savez pas ce qui se cache derrière ça ?
Cent fois désolée mais tout ça je le sais moi,
Et pourtant ce savoir je ne le voulais pas.
Cent fois pardon, mais je ne le vous dirai pas,
Ce que, de toute façon, vous ne croiriez même pas.
Les insultes, la méchanceté des psy-kaka
Qui me répètent que c'est ma faute, tout ça
Qui me disent que j'ai fait ci ou mal fait ça,
Et qui me tirent des larmes presque malgré moi.
Ils me jugent dès qu'on arrive, dès qu'ils nous voient
Ils nous regardent et me disent « Freud a dit pourquoi !
Pourquoi votre fils est fermé et se tient coi
Ça fera soixante euros, madame, et voilà ! »
Trente ans de retard et pas d'âme chez ces gens-là.
Cachés dans leurs beaux bureaux ils ne savent pas.
La réalité les mettrait dans de beaux draps
Et leurs certitudes voleraient en mille éclat.
Le déni, le rejet, la peur ; il y en a
La violence, les cris, les pleurs ; mais pas que ça.
Il y a le silence, l'absence de sa voix
Qui est si belle quand il me parle tout bas.
Heureusement, des bouées arrivent des fois
De la douceur et puis de la beauté parfois.
De la poésie, de l'amour et de la joie
Qui m'aident à le pousser du bout de mes deux bras.
Depuis tout ce temps, l'espoir ne nous quitte pas
Lui, moi et les autres, on avance cahin-caha.
Doucement, tranquillement un pas à la fois
Mais résolument, chaque fois, un nouveau pas.
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