Petite précision technique.
Lectrice, lecteur, je m’adresse à plusieurs publics , depuis le néophyte jusqu’au physicien ou au philosophe professionnel.
C’est un choix qui peut poser problème, car il m’impose de ne pas être trop « technique ».
Or, cela contribue, parfois, à rendre mon propos obscur.
En me relisant, je me rends compte que c’est le cas pour les termes « agencements de réalités matérielles ».
Je vais donc développer une page plus « technique », que vous pouvez passer, si vous le souhaitez.
Je rappelle que je ne suis ni scientifique, ni physicien, il se peut donc que je commette des erreurs, tant dans la formulation de mes idées, que dans leur contenu.
Je vous demande de ne pas m’en tenir rigueur, et je vous remercie d’avance, si, en rectifiant mes propos, vous m’aidez à mieux appréhender ces notions fort complexes.
His rebus dictis, revenons à ces « agencements de réalités matérielles ».
Je le reconnais, ici tout est équivoque et discutable.
Un photon, un électron ont-ils une réalité matérielle ?
Non certes !
Nous observons des flux de photons , des flux d’électrons, et jamais aucun photon,
ni aucun électron.
Il faudrait pouvoir « isoler » cette particule pour « constater » sa réalité matérielle.
Or le principe d’incertitude (ou plus précisément indétermination) d’Heisenberg, lié à la dualité onde / particule, rend cela totalement impossible !
Imaginons que nous puissions « capturer » cette particule, nous n’aurions en main qu’une onde fondamentalement « immatérielle ».
Je reconnais que cette terminologie « agencements de réalités matérielles » est donc ici fort bancale et je vous prie de bien vouloir m’en excuser. Mais ce n’est pas vraiment mon propos.
Quel est mon propos ?
Quand je pense, quand nous pensons, des connexions neuronales se font dans notre cerveau.
Ces connexions neuronales se font au niveau moléculaire, une molécule mesure 2.81 nanomètre.
Cela correspond à 2.81×10 puissance -9 mètres, le noyau d’un atome mesure 10 puissance -15 mètres, l’électron lui se situe aux alentours de 10 puissance -22 mètres.
Ces immenses différences de taille entre la molécule et l’électron montrent que nos réserves sur la « réalité matérielle » peuvent disparaître quand nous évoquons les neurones.
Notre pensée peut être appréhendée à une échelle matérielle, accessible et « isolable ».
Les messages chimiques échangés entre mes neurones, les neurotransmetteurs, sont matériels.
Le « moi » qui existera ou qui a existé , a eu ou aura, exactement le même message chimique que moi et donc la même pensée.
La même « disposition matérielle » se reproduit à l’identique.
Ce que je pense hic et nunc a déjà été pensé et sera repensé des milliards de fois.
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